Agir pour le climat : le temps presse

Le Groupe inter gouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu son 3ème rapport. Il concerne les mesures à adopter pour contrer le processus de réchauffement planétaire.

Après l’examen des causes du réchauffement, à Paris en février dernier, puis de ses effets à Bruxelles début avril, les 400 experts se sont réunis à Bangkok, en Thaïlande.

Il ont défini un calendrier à destination des dirigeants, en vue de stabiliser, puis de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Une course contre le thermomètre

Stabiliser les émissions est la première des priorités, qui doit être atteinte en 2015. Le Groupe d’experts estiment que la stabilisation est urgente pour juguler la hausse mondiale des températures. Celle-ci devrait être comprise entre 2 et 2,4°C sur la même période, selon les hypothèses les plus optimistes.

« plus on voudra atteindre un niveau de stabilisation bas », souligne le GIEC dans son rapport de synthèse, « plus vite ce pic devra être atteint et le déclin des émissions s’amorcer ».

L’objectif suivant est donc la réduction d’au moins 50% des émissions de CO2 par rapport à leur niveau de 1990, et ce, à l’horizon 2050.

Pour mettre en place de tels objectifs et limiter le réchauffement global à 2°C, le GIEC estime qu’il en coûtera aux économies mondiales 0,12% du PIB global.

Néanmoins, le coût des investissements devrait s’accompagner de profits consécutifs aux politiques mises en place.

« Il y a un potentiel économique substantiel (…) dans les prochaines décennies », souligne le rapport.

Lutter par tous les moyens

Les technologies existantes permettent d’envisager de multiples solutions pour une réduction drastique des émissions. La pile à combustible, les véhicules hybrides ou l’énergie éolienne sont autant de moyens d’atteindre les objectifs fixés. A condition d’être suffisamment abordables pour les pays émergents.

Pour l’agriculture, le GIEC recommande de revoir les méthodes de culture du riz ou encore de modifier les méthodes d’élevage pour limiter les rejets de méthane.

Sur un plan énergétique, il préconise le filtrage du CO2 émis par les centrales à charbon et encourage le développement des sources d’énergie renouvelables, telles que le solaire et l’éolien.

L’atome demeure quant à lui une pomme de discorde au sein du GIEC. Certains pays n’acceptant pas que le nucléaire soit inclus dans les solutions viables.

Prochaines étapes

La prochaine étape aura lieu à Valence, en Espagne, au mois de novembre.
Le Giec adoptera en session plénière un résumé général de ses travaux.

La balle sera alors dans le camp des diplomates et des gouvernements, réunis à Bali (Indonésie) pour la 13ème conférence des parties des pays signataires de la Convention sur le climat de l’ONU. Il devra y être débattu notamment de la suite du protocole de Kyoto après 2012.

Parmi les engagements attendus, la division par quatre des émissions des pays industrialisés à l’horizon 2050. La participation des Etats-Unis aux engagements. Et les premières participation des pays émergents aux efforts collectifs, par la diminution de l’intensité énergétique de leurs économies.

   

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