Apple : La pomme se met au vert

Mis en cause par l’association Greenpeace, Apple se défend d’être si mauvais élève qu’elle le prétend.

Dans son dernier classement trimestriel "pour un high-tech responsable", l’association écologiste a renvoyé la marque à la pomme à la 14ème et dernière place des fabricants de matériel informatique.

« Apple est mauvais sur presque tous les critères »

Greenpeace multiplie les mauvais points à l’encontre du constructeur :
"rejet du principe de précaution, refus de divulguer sa liste de substances contrôlées, absence d’échéance sur l’élimination du PVC, aucun engagement en faveur de la substitution de tous les usages de retardateurs de flamme bromés (RFB), aucun plan de reprise et de recyclage des produits obsolètes…"

Une bien mauvaise publicité pour une marque qui se veut à la pointe de la modernité. Steve Jobs, le charismatique patron d’Apple, a réagi en contestant certaines des affirmation, et en affichant sa volonté de répondre aux critères fixés par Greenpeace.

"Après enquête, j’ai été surpris de constater que sur de nombreux aspects, Apple est en avance, ou en phase de l’être, sur ses concurrents. Peu importe les progrès qu’il nous reste encore à faire dans ce domaine. Il est clair que nous n’avons pas su communiquer sur les points positifs."

Parmi les avancées que revendique la marque, le passage à l’écran plat à cristaux liquides a permis d’éliminer le plomb présent dans les tubes cathodiques.

Greenpeace s’est félicité de la réaction du groupe, et de sa volonté de mettre en place de nouvelles actions en faveur de l’environnement.

La marque prend des engagements

Apple a ainsi promis de ne plus utiliser de retardateurs de flamme bromés, d’abandonner l’arsenic pour ses écrans LCD, et de bannir le PVC d’ici 2008, soit un an avant les engagements pris par DELL et d’autres constructeurs.

Le mercure pourrait lui aussi être amené à disparaître dès lors que la nouvelle technologie d’affichage LED, à diodes électroluminescentes, sera « techniquement et économiquement viable ».

« Voilà qui est tout à fait remarquable, a déclaré Yannick Vicaire, de Greenpeace France. Cependant, Apple doit aller plus loin et s’engager à éliminer progressivement ces substances de tous ses produits, y compris ceux qui sont déjà sur le marché. »

Greenpeace regrette également que la marque ne procède pas au recyclage de ses ordinateurs en dehors des Etats-Unis, contrairement à la marque chinoise Lenovo, en tête du classement.

"Cette récente prise de position d’Apple pourrait avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble du secteur de l’électronique, espère Yannick Vicaire. Parions que les concurrents d’Apple feront tout pour ne pas se laisser distancier dans cette compétition pour une électronique plus respectueuse de l’environnement et de la santé. »

   

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Nazim

Tout cela relève quand même d’un “marketing de la bonne conscience”. Ce tant qu’une vraie, dense et fonctionnelle filière du recyclage n’existe pas. Et que l’utilisateur-citoyen-consommateur n’y est pas sensibilisé, en attendant le prochain iphone 6.