ALICE, le supercalculateur “vert” de Leicester

L’Université de Leicester vient de débourser 2,2 millions de livres (2,65 millions d’euros) pour une mise à niveau de son système informatique avec l’installation en juillet d’un supercalculateur plus respectueux de l’environnement.

Le système baptisé "ALICE" (Avanced Leicester Information and Computational Environnement) serait plus écoefficent malgré une puissance de calcul multipliée par 10 par rapport à son prédécesseur. Développé par Hewlett Packard, le nouveau système offre l’équivalent de la puissance de calcul de milliers de PC de bureau regroupés en un grand nombre d’unités centrales de traitement (CPU). Il sera ainsi possible d’analyser plus de données qu’auparavant et d’obtenir des réponses plus rapidement à de nouveaux types de questions.

Mais qu’est ce qui rend le nouveau supercalculateur de l’Université de Leicester "Green" ?

Comme avec n’importe quel ordinateur de bureau, l’installation (à son échelle : voir la configuration plus bas) produit énormément de chaleur, et cela reste un défi majeur que de maintenir le système au frais avec le soucis d’une efficacité de traitement optimale. Mais la plupart des systèmes de refroidissement (traditionnels) sont coûteux et demeurent de gros émetteurs de CO2.

C’est pourquoi, dans le cas d’Alice, la nouvelle salle blanche utilisera pour la première fois, un système avancé de refroidissement par eau – semblable au fonctionnement du radiateur de votre voiture. Cette technologie de refroidissement conçue par Keysource Ltd, (surnommée "Ecofris"), permettrait d’économiser à l’université, environ 130 000 livres sterling par an (! soit 156 000 euros), ainsi que de réduire les émissions de CO2 d’environ 800 tonnes par rapport à son prédécesseur.

ALICE, le supercalculateur "vert" de l'Univ. Leicester

Le système comprend 256 noeuds de calcul, deux nœuds de connexion, deux nœuds de gestion, et un système de fichiers parallèles à haute performance d’une capacité de 100 TB (TeraBytes). Tous ces composants sont connectés entre eux par un réseau ultra-rapide. Chaque noeud d’ordinateur possède deux microprosseurs Quad-Core Intel Xeon X5550 (2.67GHz) et 12 Go de RAM. Au total, il y a 2048 unités centrales de traitement mis à la disposition de tous les chercheurs de l’Université.

Pour les connaisseurs, ALICE tourne sous un système d’exploitation 64-bits de la version scientifique de Linux 5.4, une variante optimisée de Linux Redhat Enterprise.

[Credit Photos : University of Leicester]

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