Appel à dossier pour les autos électriques & hybrides

Dans le cadre des Investissements d’Avenir, un Appel à Manifestations d’Intérêt (AMI) piloté par l’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME) et dédié aux « Expérimentations liées aux infrastructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables » a été lancé jeudi 17 février.

Cet AMI est destiné selon les ministres en charge du projet** "à accompagner le développement du marché des véhicules décarbonés grâce à la mise en place de solutions fiables, pratiques et sécurisées d’infrastructures de recharge."

Il devrait contribuer à atteindre les objectifs de réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, tout en réduisant la dépendance de la France aux énergies fossiles, tout en améliorant la qualité de l’air en ville.

Cet appel à manifestations d’intérêt vient également renforcer le plan d’actions (Predit, prime 5.000 euros sur les véhicules, fonds démonstrateurs de l’ADEME…) mis en place par le gouvernement pour soutenir le développement du véhicule décarboné, avec l’objectif de voir circuler 2 millions d’unités en 2020.

Le déploiement du véhicule électrique et hybride rechargeable constitue selon le gouvernement "une opportunité économique et environnementale pour la France. Outre ses avantages écologiques en termes de réduction de la pollution sonore et atmosphérique". En effet, le véhicule décarboné représente un marché évalué entre 20 à 50 Mds d’euros par an en 2020 en Europe (dont 7,5 Mds d’euros en France) et entre 50 à 90 Mds d’euros par an en 2030.

Cependant, cette transition progressive de l’industrie automobile nécessite de lever plusieurs interrogations techniques, économiques ou comportementales, à une échelle aussi proche que possible de l’échelle (1).

L’appel à manifestations d’intérêt s’adresse à de nombreux acteurs (constructeurs, fournisseurs de services, fournisseurs d’énergie,…) pour développer des expérimentations destinées à :

  • Valider l’interopérabilité et l’adaptabilité des infrastructures de recharge au niveau national et européen.
  • Tester la sécurité, la fiabilité et la robustesse des infrastructures de recharge et des solutions en conditions réelles.
  • Tester les solutions d’infrastructures communicantes et intelligentes -viables sur les plans socio-économique et environnemental- permettant notamment la circulation d’informations entre le véhicule, la borne et l’usager.
  • Valider l’insertion des solutions dans un modèle d’affaires adapté aux différentes sphères de déploiement envisageables.

Le montant définitif consacré à cet appel à manifestations d’intérêt sera décidé en fonction de la qualité des projets retenus.

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 14 juin 2011.

Télécharger le dossier ICI >>>>>

Un autre appel à manifestations d’intérêt relatif au déploiement des infrastructures de recharge des véhicules électriques et hybrides rechargeables sera lancé prochainement à destination des collectivités.

** Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Christine Lagarde, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, Eric Besson, ministre de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique, Thierry Mariani, secrétaire d’État chargé des Transports et René Ricol, Commissaire général à l’Investissement

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suntep

pourquoi miser sur une technologie polluante et basée sur des ressources rares encore une fois ??? 1. même avec une magnifique maitrise de la filière on peut avoir la certitude qu’a minima 5% des batteries finiront en dehors d’un traitement adapté et causeront des dégats environnementaux sérieux !   > n’est-il pas inconscient et irresponsable de lancer une filièrequi sera désastreuse pour un environnement déjà mis à rude épreuve ? 2. nous allons tous nous battre pour avoir accès au plomb/lithium & autres matériaux rares nécessaires à ces batteries, après les guerres du pétroles nous verrons des guerres liées à l’accès à ces ressources !   > n’est-ce pas honteux et criminel que de prendre des décisions dans ce sens alors que cette issue est parfaitement claire et prévisible ?? Pourquoi ne jette-t-on pas un oeil plus enthousiaste sur l’air comprimé par exemple ? Pourquoi ne prend-on pas à bras le corps notre modèle de société complètement dépendante de la voiture ? En quoi les politiques font-ils leur travail s’ils n’ont pas la jugeotte ou pas l’honnèteté de poser clairement les choses dans un véritable débat public ? (stop à cette parodie de démocratie svp)

Pierre remi

L’hybride rechargeable est La Solution en matière de déplacement automobile pour aujourd’hui, demain et sans doute après-demain. Avec une autonomie qui doit pouvoir atteindre, sans beaucoup de difficultés techniques, la cinquantaine de kilomètres en mode tout électrique, un véhicule hybride rechargeable – la nuit sur une prise de courant ordinaire s’entend – permettrait à un grand nombre de conducteurs d’effectuer les trajets quotidiens domicile – lieu de travail, aller et retour, sans passer par la case station-service. C’est le même véhicule qui permettrait également à ces conducteurs et à leurs familles de répondre à leurs besoins de déplacements plus longs, le week-end ou pour les vacances par exemple. Nous sommes nombreux à trouver incompréhensible, pour ne pas dire consternant, qu’un constructeur comme Toyota, pionnier dans le domaine des véhicules hybrides avec sa Prius commercialisée depuis plus de dix ans, s’impose une phase de test si longue avant de commercialiser sa Prius rechargeable. Surtout, le test en France est réalisé à Strasbourg en partenariat avec EDF dans le but, nous dit-on, de préparer la mobilité de demain en termes d’implantation dans nos espaces publics de prises électriques spécifiques destinées au rechargement des voitures électriques Autrement dit, on travaille sur des hypothèses et des scénarios pour demain sans s’intéresser vraiment à ce qui est réalisable dès aujourd’hui pour un marché déjà considérable, celui des conducteurs qui disposent d’un garage ou d’un parking individuel équipé d’une simple prise de courant électrique 220 V. Tout se passe donc comme si on avait peur de commercialiser rapidement des véhicules capables de se passer du sacro-saint pétrole pour une bonne part des déplacements courants des Français ou, plus généralement, des consommateurs quelle que soit leur nationalité. Les “mauvaises langues” – mais est-on si sûr qu’il faille les qualifier ainsi ? – on vite fait de dire qu’une telle pusillanimité n’est pas le fruit du hasard mais que l’explication est plutôt à chercher du côté du puissant lobby des pétroliers. Là serait bien l’explication, nous sommes très nombreux à en avoir la conviction profonde. Dès lors, que faire ? Le poids des compagnies pétrolières dans notre économie mondialisée est tel que prétendre inverser la tendance semble relever de l’utopie ou de comportements de Don Quichotte. Certes, dans le cadre d’un non-dit soigneusement entretenu, il y a manifestement un consensus international entre les acteurs majeurs, aussi bien économiques que politiques, pour faire perdurer aussi longtemps que possible des schémas de profit colossaux organisés autour du raffinage et de la distribution massive de produits pétroliers à usage de carburant. Que pèsent les simples citoyens là-dedans ? Au cours de sa carrière le général De Gaulle a, on le sait, eu plusieurs fois l’occasion de dire – ou de déplorer ? – que les Français étaient des veaux. Nombreux sont sans doute les pétroliers, les gouvernants ou encore les constructeurs automobiles, à considérer, pour s’en féliciter naturellement, que les citoyens-consommateurs, aussi, sont des veaux. Des veaux ou, parfois hélas, … des moutons d’abattoir, comme pour le colonel Kadhafi, qui fait mitrailler sa population par des avions de combat ! La Libye, le colonel Kadhafi, le pétrole…Toujours le pétrole. Le pétrole si important que la diplomatie française ne voulait surtout pas contrarier les fous, les fous délirants, un paranoïaque sanguinaire même… Et non, tout cela n’est pas très glorieux, comme ne serait pas glorieux le comportement de la Présidence de la République s’il était confirmé qu’ont été retirés ou déplacées en catimini de son site Internet les photos du dernier déplacement, mémorable pourtant, du colonel Kadhafi, qui avait campé dans les jardins de l’Élysée en décembre 2007… Pourtant, continuer de penser que les citoyens ou les consommateurs sont des veaux serait une erreur, en particulier, pour nos chers constructeurs automobiles. Ce serait, en effet, sans compter sur le gigantesque instrument de contre-pouvoir qu’est devenu Internet, comme le démontre l’utilisation, extrêmement mature, qui en a été faite dans les pays d’Afrique du nord et avant cela par la jeunesse iranienne. L’histoire enseignera certainement que les révolutions qui se sont déroulées sous nos yeux, hélas un peu blasés, en Tunisie, en Égypte, et maintenant en Libye, sont les premiers événements politiques majeurs de l’aire Internet. Ceci ne permet-il pas de clamer : “consommateurs de tous les pays faites, vous aussi, votre révolution” ou, du moins, “faites entendre votre voix efficacement en utilisant les formidables instruments de levier mis à votre disposition par l’Internet” ? Comment ? Est-il utile de le dire : en multipliant les blogs, les forums les tchats, les courriels – et courriers postaux – aux constructeurs automobiles. Mais aussi en se rendant dans les halls d’exposition des succursales et des concessions pour faire entendre une demande claire de véhicules hybrides rechargeables. Au cours de ces dernières années, je me suis rendu souvent chez Toyota pour demander à quand la Prius rechargeable ? J’ai été extrêmement surpris de voir que mon obstination, pourtant courtoise faut-il le souligner, dérangeait à ce point qu’après m’avoir pris souvent pour un imbécile, on en est venu à des attitudes franchement hostiles pour me répondre sèchement que ce n’était pas à l’ordre du jour. Or, si un commercial peut se permettre de prendre pour un imbécile un consommateur isolé, ce ne sera plus possible dès lors qu’un grand nombre de consommateurs agiront dans le même sens et arriveront dans les concessions avec la même demande. Soyons en certains, ces demandes remonteront vite vers les lieux de décisions si elles sont nombreuses.