Appel d’offres CRE : l’un des parcs photovoltaïques lauréat mis en service

Les compagnies Neoen et Juwi EnR ont annoncé jeudi l’inauguration à Rochefort du Gard de l’un des premiers parcs photovoltaïques lauréat de l’appel d’offres CRE 2012, qui a été mis en service cet été, soit moins d’un an après sa sélection.

D’une puissance de 11 MWc, sa production annuelle de 16,5 GWh devrait couvrir les besoins en électricité de plus de 7 000 habitants, soit la totalité des habitants de la ville.

Le conseil municipal de la commune de Rochefort du Gard a initié ce projet dès 2008 en lançant un appel à projets remporté par juwi EnR.

Dès l’origine, le projet reposait sur le souci permanent d’associer des performances technico-économiques de premier rang avec une intégration locale irréprochable, pour l’inscrire dans une dynamique de territoire durable. Le projet, qui a obtenu toutes les autorisations nécessaires, a été retenu en août 2012 par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, tant pour la compétitivité du prix de vente de l’électricité proposé (150 euros / MWh), que pour son insertion locale grâce à la forte implication du conseil municipal.

Alors que les premiers coups de pioche sont lancés en octobre 2012, le site sera raccordé au réseau électrique en juillet 2013.

"Cette réalisation vient s’ajouter aux 85,5 MWc déjà construits par juwi EnR et démontre une fois de plus la capacité de notre entreprise à être performante, au service du déploiement pérenne des énergies renouvelables", s’est félicité Nicolas Pagès, directeur général, juwi EnR.

"Malgré un contexte réglementaire complexe, neoen réaffirme une nouvelle fois sa position d’acteur incontournable sur le marché des énergies renouvelables et accroit son parc d’actifs installés en vue de produire une électricité compétitive à long-terme et respectueuse de l’environnement, à proximité immédiate des centres de consommation", a ajouté, Xavier Barbaro, président de neoen.

"Cet accord entre neoen, juwi EnR et la commune de Rochefort-du-Gard démontre l’engagement de toutes les parties dans une vision commune de l’aménagement durable du territoire et de son autonomie énergétique à terme" a témoigné Patrick Vacaris, Maire de Rochefort du Gard.

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jmdesp

le prix de référence en France aujourd’hui c’est 150€/MWh. Curieusement sur des toitures, avec beaucoup moins d’économie d’échelle, on est capable de faire quasiment la même chose. Et c’est compétitif ? Ah.

Luis

¤ A ce jour, ou plutôt en août 2013, le tarif d’achat en Allemagne était 10,25 c€/kWh pour les installations de un MWc et plus (ce sera 9,88 c€/kWh en octobre). Pour une petite installation, moins de 10 kWc, c’est 14,80 c€/kWh (14,27 c€/kWh en octobre). En France, pour de l’intégration simplifiée au bâti (ISB), c’est 15,21 c€/kWh (moins de 36 kWc) ou 14,45 c€/kWh (de 36 à 10 kWc). On peut ajouter 5% ou 10% selon l’origine des constituants des panneaux PV … mais un panneau européen a plus de chances de durer 30 ans avec de bonnes performances maintenues après les 20 premières années. L’intégration totale au bâti (IAB), avec un tarif d’achat deux fois plus élevé (29,69 c€/kWh) est une spécificité française. Une aberration … à moins que : un tel tarif est peut-être fait depuis le début pour discréditer le photovoltaïque en disant que c’est trop cher … Pour les grandes installations, le tarif d’achat était de 10,24 c€/kWh au dernier trimestre 2012 et le nombre de projets était déjà important à ce tarif. Mais la décision, sans préavis et de façon rétroactive, de baisser ce tarif de 20% a conduit à l’annumlation de la plupart des projets. “Le tarif T5, instauré en mars 2011, avait vocation à ne plus être utilisé depuis la mise en place des systèmes d’appels d’offres … Or, suite à la baisse des prix de marché pour les modules photovoltaïques … le tarif T5 est devenu suffisamment rentable … Cela a entraîné une hausse très significative du volume de projets de ce type en file d’attente de raccordement lors des derniers mois de l’année.” Cette baisse de 20% était délibérée pour emp^cher la réalisation de systèmes solaires à un coût de production inférieur à celui du nucléaire nouveau. Et dire qu’un commentateur omniprésent nous disait alors, fin 2012, que personne n’installerait de PV à 20,24 c€/kWh.

fredo

pour l’IAB, de mon point de vue, l’aberration est le concept lui-même puisqu’intégrer au bâti “à la française” (l’expression de départ en 2006) induit une surchauffe des panneaux et une baisse de production. Mieux vaut les surimposer, ça coûte moins cher et c’est plus productif. Hurler avec les loups, c’est votre choix, mais l’expérience monrtre que ça sert de boulevard aux anti ENR.

Luis

¤ Bien évidemment, il fallait lire : ” Et dire qu’un commentateur omniprésent nous disait alors, fin 2012, que personne n’installerait de PV à 10,24 c€/kWh. “

Herve

Quelqun a t-il une explication sur le but du gouvernement concernant l’integré au bati? Moi j’y voit deux raisons: – Meilleure esthetique? – Forcer les constructeurs à faire du matériel et une pose intégrée? (si c’etais ça le but ça a foiré complet). J’explique: Un des soucis du PV sur l’habitat individuel, c’est le cout de la pose, assez difficilement compressible. Cela limitera de toute façon le cout du KWH a un niveau trop élevé pour qu’il soit réellement intéressant d’en poser sans subventions. Idéalament, pour monter une filière durable et rentable, il faudrait profiter de la construction ou la rénovation des toitures pour y intégrer directement la production lors de la construction du toit, avec du matos adapté. Du coup, si le matos est bien foutu, les frais de pose supplementaires (en rapport avec une toiture standard) se résument a l’installation électrique. Il faudrait pour cela que les fabrcants de tuiles s’associent a ceux des modules et les couvreurs avec les électriciens pour parvenir a ce résultat mais c’est je pense possible. Dans cette config on devrait tomber en dessous des 10ct/Kwh, ce qui commence à rendre les choses vraiment intéressantes dans un contexte auto conso + renvente du surplus au prix marché. A+

fredo

je partage le diagnostic sur le PV IAB au sujet du coût de la pose, j’y ajouterai le coût du système d’intégration, pas donné. En pratique, l’intégration “sort” en terme de coût le PV de la parité réseau, donc la prime d’intégration conséquente a du sens.

Steph

Pourquoi integration ‘a la francaise’ ? Parce qu’il faut se singulariser et que certains fonctionnaires justifient leur existence par le degre d’emmerdement qu’ils produisent. L’IAB pour developper un industrie de l’integration francaise est un fiasco puisq’avant meme que les regles d’integration ne sortent au moins 2 solutions etrangeres existaient : Intersole et Solrif. Depuis de solutions nationales sont sorties mais se sont-elles exportees. Les effets nefastes de l’integration : – Plus chere en cout de materiel, jusqu’a des situation ubuesque de depose de bac acier neuf pour repose de bac acier pour PV. – Plus chere en temps-homme de pose, en securite. – Plus chere en assurance RC (couvreur), en formation-certification (Quali PV- Bat). – Moins productive du fait de l’echauffement des panneaux par moindre ventilation (3-5%). Et tout ca se retrouve dans le cout de revient du kWh integre, j’estime pour 15% du cout total. En conclusion, l’IAB est un fiasco franco-francais du a la toute puissance de la fonction publique, son incapacite a etre proche du terrain, de se remettre en cause, aussi un peu l’incompetence de nos syndicats professionneels qui se sont contentes de la situation jusqu’il y a peu.

Luis

¤ A ce jour, 3e trimestre 2013, le tarif d’achat pour de l’intégré total au bâti (IAB) est de 29,69 c€/kWh, soit 95% plus cher que de l’intégré simplifié au bâti (ISB). Le coût complet de l’installation n’est pourtant supérieur que de 20% environ semble-t-il. Qui aurait des devis comparatifs sous la main (même entreprise, même qualité de matériel) ? Avec un prix de l’électricité de 13,29 c€/kWh pour le tarif bleu simple (hors abonnement) et de 14,67 c€/kWh pour le tarif bleu HP/HC (hors abonnement), une installation en ISB arrive déjà à la parité réseau dans le sud de la France (PACA). Y compris avec du matériel en totalité européen (tarif majoré de 10%). Ce qui encourage l’autoconsommation. Cela ne veut pas dire que l’excédent de consommation doit être vendu au prix de gros (prix du marché) pour deux raisons : – le coût de production (et donc en moyenne nationale le tarif d’achat) est calculé sur l’ensemble de la production, pas seulement celle autoconsommée, – il existe aucun mécanisme pour vendre (ou acheter) quelques kWh chaque jour sur le marché de gros.

trimtab

Sans pour autant aller chercher du matos chez les yeux bridés, on peut reduire le cout de ‘l’integration à la francaise’ en prenant une structure ‘exterieur ou annexe à la maison (existante ou prévue – ex carport) et poser les panneux comme ‘toiture’. Pas de surchauffe car ‘hyper ventilé’ et beaucoup moins cher qu’un système integration. La ou étanchité absolue est requise, un simple joint silicon/EPM entre les panneaux ?: trimtab

Herve

Concernant la parité réseau, bien voir que si tout le monde se mets à installer du PV et autoconsommer, le prix du jus réseau va forcément augmenter car le role du réseau sera d’assurer un back up, ce qui est plus cher: (rentabilité des centrales conventionnelles dégradée,arret du nuke, remplacé par du charbon et surtout du gaz…). De plus le client lambda, non passionné, ne sera pas convaincu si on lui demande d’installer tout un bazard qui risque de tomber en panne,… pour au final s’en sortir pareil. Donc pour ces deux raisons, le cout du PV doit fortement baisser, nettement en dessous du cout réseau actuel, pour que le prix moyen payé par le consommateur reste le même, voire qu’il baisse. Comme je l’ai expliqué précedalmment, moi, je verrais bien que des société style eternit… proposent des toles, bac acier… avec solaire PV directement intégré, le tout compatible bien sur avec les plaques normales et leurs accessoires, pose à l’identique. Du coup, la pose du toit solaire PV se ferait pendant la construction et ne couterait pas plus cher à monter. (un cable a raccorder par ci par la). L’amortissement du solaire ne se ferait plus que sur le matériel électrique et le surcout des toles PV en rapport de la tole normale. A+

trimtab

Pour pouvoir installer, en neuve ou ‘retrofit’ comme disent solarcentury…straight from the box….des tuiles PV sont dans les options depuis pas mal de temps…. Je sais qu’IMERYS est aussi sur ‘le segment’. trimtab

b api

L’esthétique dans l’urbain doit être une priorité. Les Plans Locaux d’Urbanisme et les Règlements manquent souvent de décrire ce que l’on appelle la “5 ème façade”, càd le toit. Quelle horreur pour moi de voir un pan de toit “perçé”par quelques mètres carrés de photovoltaïque. Il faudrait imposer systématiquement la couverture totale d’un pan entier. Je crois que c’est pour celà que les kits individuels sont passé de 3 à 9 kWc, mais les installateurs continuent. Quelle horreur aussi de voir la désharmonie des couleurs: des modules bleu/noir au milieu d’un toit en tuile par exemple ! Il existe des modules de couleurs assez performants maintenant ! Quelle gêne d’avoir l’éblouissement de la réflection du soleil dans les yeux ! De ma terrasse, j’ai une vue sur une cinquantaine de kWc posés sur une école. A certains moments, impossible de regarder dans cette direction car le solei réfléchit sur les panneaux. Bref, il y a de nombreuses raisons qui peuvent faire désavouer le photovoltaïque dans son voisinage du point de vue esthétique ou de confort. Il faudrait des règles ou tout au moins des recommandations dans les documents d’urbanisme.

Sicetaitsimple

Je vois que je n’ai plus besoin de poser la question pour que vous proposiez la réponse! Cela ne veut pas dire que l’excédent de consommation doit être vendu au prix de gros (prix du marché) pour deux raisons : – le coût de production (et donc en moyenne nationale le tarif d’achat) est calculé sur l’ensemble de la production, pas seulement celle autoconsommée, – il existe aucun mécanisme pour vendre (ou acheter) quelques kWh chaque jour sur le marché de gros. Bien sûr que non pour le point 1, si la partie autocosommée est (par définition dans le cas de la “parité réseau”) plus rentable que la vente au tarif d’achat, l’installation est globalement plus rentable et donc le tarif d’achat des surplus peut diminuer à “rentabilité ” constante. Bien sûr que non pour le point 2, il ne s’agit pas de “vendre” sur le marché de gros, il s’agit d’avoir un tarif de vente des surplus simplement “représentatif” des prix de marché moyens pondérés en fonction de la production et de la saison. Pour le PV, très fortement centré sur le prix de journée d’été , en gros et aux conditions actuelles environ 50€/MWh. Mais ça peut se faire progressivement. Mais totalement d’accord pour la suppression du tarif IAB, d’ailleurs la meilleure preuve que c’est une aberration c’est que les allemands n’ont pas de tarif IAB, alors qu’ils sont la “référence”.

Sicetaitsimple

Vous vous êtes déjà pris les pieds dans le tapis concernant des installations PV de plus de 10MW qui continueraient à être installées en Allamagne à des tarifs ” bradés”, on vous a démontré à plusieurs ( si vous le souhaitez je peux rechercher) que vous racontiez n’importe quoi que c’était juste un effet des projets engagés et d’une législation laissant ce qui avait été décidé se réaliser même si la date de mise ne service pouvait être artificielle. Donc si vous voulez bien, pour le volume des installations de plus de 1MW en Allemagne, on va également laisser passer la “traine” avant de conclure. Pareil pour la France, une augmentation des projets en file d’attente ce n’est pas forcément un signe tangible…. L’omniprésent.

Sicetaitsimple

le début est là (janvier 2013), mais il y avait eu une suite avec une installation saucisonnée dont nous nous aviez fièrement annoncé la mise en service en 2013 alors qu’elle etait entrée dans le tarif vers aout 2012….. . De toutes façons, vous êtes parfaitement incohérent: si vous nous dites ( il me semble que c’est le cas?)que la parité réseau est atteinte ou pas loin d’être atteinte, il n’y a plus aucun lieu de subventionner une production qui n’est pas en autoconsommation, et notamment de grandes fermes au sol débitant directement sur le réseau, et donc la réduction drastique du T5 est parfaitement logique. C’est quand même l’argent des consommateurs, non? Si “parité réseau”=”développement naturel” sans ponction sur la CSPE ou équivalent , plus besoin d’aider les instalations hors autoconsommation, donc les grandes fermes. C’est juste une questin de logique. On verra dans les mois prochains ce que décide le nouveau gouvernement allemand.

airsol

la reduction du tarif T5 arbitraire et retroactive est bien la preuve que l’administration etait inquiete d’un certain nombre de projets emmergents à un tarif de 11 cts le kWh Luis a raison sur ce sujet

Sicetaitsimple

Je ne sais pas ce que pensais “l’administration”. Mais au moins compte-tenu de la structure production-consommation en France et des besoins absolument nuls de puissance supplémentaire en été et de l’impact également quasi-nul de la production solaire vis-à-vis de la consommation de fossiles et d’émissions de CO2, il me parait normal de tuer les projets de grandes installations débitant sur le réseau et de laisser les projets dont l’économie est basée sur l’autoconsommation se développer. On peut ne pas être d’accord, c’est juste mon avis.

Luis

¤ Une famille qui possède un système photovoltaïque de 3 kWc produira environ 4.000 kWh par an à Narbonne, mais seulement 3.300 kWh/an à Limoges et 3.000 kWh/an au nord de la Bretagne (pensons-y). Si cette famille consomme 3.000 kWh/an, il ne faut pas croire qu’elle aura un léger excédent de production à Limoges et à Narbonne et tout le reste en autoconsommation. En pratique, l’autoconsommation sera d’environ 30% à 40% de la production sur l’année et donc le surplus de production de 60% à 70%. Avec en complément un achat d’électricité lorsque la consommation ne correspond pas à la production de chaque instant. Tout cela s’il n’y a aucun stockage. En supposant le cas où le coût de production, calculé sur 20 ans, est identique à la fois au tarif d’achat et au prix de l’électricité traditionnelle (tarif bleu pour simplifier), il n’y a aucune raison pour que l’achat du surplus se fasse à un tarif plus faible. Le jour où le coût du kWh PV sur le toit d’une simple maison sera à 9 c€/kWh et le tarif bleu à 18 c€/kWh (ces deux conditions arriveront dans moins de 10 ans), il sera possible de mettre un tarif d’achat à 6 c€/kWh pour le surplus (prochain coût du nucléaire ancien). Par exemple : 1.000 kWh autoconsommés à 9 c€/kWh + 2.000 kWh achetés à 18 c€/kWh – 2.000 KWh vendus à 6 c€/kWh = 330 € de coût annuel pour 3.000 kWh consommés. Mais dans l’affaire, les 2.000 kWh vendus ne rapporteraient que 120 € alors qu’ils auraient coûté 180 € à produire, à 9 c€/kWh.

trimtab

Bien que pas doter du soleil du sud, en Bretagne nord on peut faire un peu mieux quand même A 300m de chez moi à Roscoff: avec 2850wc ! Et beaucoup des installation locales font du 3000 kWh/an ou mieux ! Pour le tarif achat, pourquoi pas du ‘net compteur’ – ce que je ‘balance’ en surplus sur le reseau est payé au ‘tarif du jour’ ? Elementaire cher Watson ? Plus de calculs savants et débats sans fin sur le ‘juste prix’……? Comme ça se fait ici et là avec des ‘vieux compteurs mécaniques’ qui tourne à l’envers…..quand on balance sur le réseau…..! Et si c’est du tarif jour rouge TEMPO, j’ai ce prix là ? Alors – J’achète 2000kWh/an au compteur et je ‘vend’ 2000kWh/an – facture 0…..? Pourquoi pas ? trimtab

Sicetaitsimple

“Le jour où le coût du kWh PV sur le toit d’une simple maison sera à 9 c€/kWh et le tarif bleu à 18 c€/kWh (ces deux conditions arriveront dans moins de 10 ans), il sera possible de mettre un tarif d’achat à 6 c€/kWh pour le surplus (prochain coût du nucléaire ancien).” On est bien d’accord, sauf que le “tarif bleu” à 18c€/kWh et que le prix de revient à 9c€/kWH , c’est pas pour l’année prochaine et qu’en conséquence il faut avoir un tarif d’achat qui évolue progressivement à la baisse en fonction de ce qui se passe sur les deux premiers. S’il atteint 6c€ dans 10 ans comme dans votre scénario au lieu de 15 aujourd’hui, je signe tout de suite.

Sicetaitsimple

Ah, si c’était simple ça se saurait! Le “compteur qui tourne à l’envers” ça parait du bon sens mais en France ce n’est aujourd’hui absolument pas possible du fait des principes de tarification, notamment de la distribution. Ca rejoint le débat paralèlle sur Linky où on s’écharpe pour au grand maximum 30€/an. Le service que vous amêne ERDF ou votre ELD (le distributeur, celui qui a les derniers câbles et qui vient relever votre compteur), vous le rémunérez aujourd’hui par quasiment rien en fixe ( vu hier, moins de 100€ par an pour un particulier non chauffé electriquement qui se satisfait de au plus 9kW) et quasiment que du proportionnel ( un coût par kWh distribué). Pas de chance, la structure de coût du distributeur est exactement contraire: quasiment que du fixe ( l’exploitation et la maintenance du réseau) et quasiment pas de proportionnel (en gros les pertes). Un client particulier d’ERDF, qu’il consomme 1000kWh/an avec 3kW d’abonnement ou 10000 avec 9kW, il génère les même coûts ( entretien, dépannage et conduite du réseau, relève des compteurs, service accueil client,…). Et donc si vous injectez sur le réseau avec un compteur qui tourne à l’envers, ça ne le fait pas car vous injectez de l’electricité qui “vaut” environ 50€/MWh ( le prix moyen de l’énergie), mais vous plombez les revenus d’ERDF qui continue pourtant à vous assurer le même service! La seule solution , ce serait de forfaitiser le coût annuel du raccordement au réseau ( principe de la Box internet) sans plus aucune tarification proportionnelle à la consommation (aux pertes près) Imaginez la longueur du dialogue sur Enerzine sur une pareille annonce quand on voit que sur la base d’une étude vaseuse de l’UFC ( échantillon de 201 foyers…), on arrive déjà à s’écharper sur un différentiel maximum de 30€/an! Le feedback de “Simone” sur ce point me parait interessant! Cordialement.

Sicetaitsimple

Je voulais juste amener ci-dessus un éclairage sur la différence entre la structure de coûts et la structure de revenus d’un distributeur comme ERDF. Bien entendu, ça ne veut pas dire que le sytème actuel de tarification doit être mis à la poubelle, il est vertueux car il pousse à une certaine modération des consommations, vous en êtes un bon exemple. Le “forfait”avec consommation illimitée ( ou avec consommation à 50€/MWh) n’est évidemment pas une solution pour l’energie.

jmdesp

En Angleterre, certains distributeurs proposent depuis assez récemment des offres illimités le week-end pour les particuliers. Si ça peut les pousser à déplacer une partie de la consommation le week-end, ça les arrange.