Appel d’offres photovoltaïque : La French Team Aquitain

Alors que le gouvernement devrait publier dans les prochains jours la liste des projets de centrales photovoltaïques (PV) au sol retenus lors de la phase d’appel d’offres, les industriels de la filière Aquitaine redoutent qu’un délai dans ces attributions ne mette à mal leur avenir.

Depuis le moratoire de l’automne 2010 imposé par le précédent gouvernement, une bonne partie de la filière photovoltaïque française est suspendue aux conclusions de l’appel d’offres solaire dont les professionnels ont déjà dénoncé les timides ambitions.

Selon Enerplan, prés de 15 000 emplois et des dizaines d’entreprises ont été supprimés suite à ce coup de frein, principalement dans le tissu des PME/TPE.

Près de deux ans de paralysie ont limité l’innovation et les emplois dans une filière pourtant prometteuse. Seules les plus solides ayant privilégié l’innovation, un projet industriel et une vision internationale maintiennent leurs activités.

Développer localement une industrie innovante et des projets durables

Trois PME françaises de la région Aquitaine (Valorem, Fonroche et Exosun), se sont associées afin de répondre à 100 MWc d’appel d’offres sur les 450 MWc proposés. Leurs solutions sont basées sur l’application de technologies innovantes dans un souci de développer le Made in France et de promouvoir leurs activités respectives en France et à l’international.

Valorem, producteur d’énergies vertes implanté à Bègles (33), a porté le développement des projets et assurera la construction et l’exploitation des parcs. Fonroche, situé à Agen (47), premier fabricant français de panneaux photovoltaïques avec une capacité de production de 90 MWc, fournit les panneaux photovoltaïques. Exosun, basé à Martillac (33), est concepteur et fabricant de trackers solaires performants qui tels des tournesols suivent la course du soleil pour augmenter la production d’énergie jusqu’à 30% par rapport aux installations fixes.

L’investissement sera porté par Valorem, Fonroche et Omnes Capital (anciennement Crédit Agricole Private Equity) le leader français du capital investissement sur le segment des énergies renouvelables.

Consolider des emplois à haute valeur ajoutée en France et internationaliser le savoir-faire

Cette association d’entreprises françaises représente environ 600 emplois directs et un potentiel de création d’une centaine d’emplois supplémentaires sur ces activités.

Selon le consortium aquitain, les équipes collaborent déjà sur plus de 200 MWc de projets à l’étranger (aux USA, en Afrique, en Inde et dans les pays de l’Europe de l’Est) et accélèrent leur développement international. Cependant, ce déploiement, reste assujetti à la consolidation de leur présence sur leur marché national.

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Enpassant

Mais où est le problème ? SOLAIRE DIRECT via le projet ESTER de la Région Poitou-Charentes (60 MW avec Sorégies de la Vienne et 60 MW avec Séolis des Deux-Sèvres) a démontré qu’il était possible de “rentabiliser” des centrales au sol hors tarif réglementé (et au même niveau que le T5 réglementé à environ 10 cts/kWh)… Alors de quoi se plaignent ces sociétés du Sud-Ouest ?

Fredouille

Pas tout compris le projet ESTER…..c’est du wishful thinking. Rien n’est démontré, a part utiliser les financements, les produits et la MO low cost sans aucun doute importées. Ces sociétés du S.O ne se plaignent pas, elles veulent juste un marché national pour aller demain exporter des produits et savoir faire Francais……

Sicetaitsimple

“parce que la Régie Poitou-Charentes dispose d’une régie qui a échappé à la loi de nationalisation et possède la compétence de fourniture d’énergie et de gestion du réseau de distribution d’électricité ce qui est une exception en France” C’est pas con, ça, être à la fois gestionnaire de réseau et producteur/commercialisateur d’energie! Ca doit éviter des tas de coûts de transaction inutiles. C’est bizarre, ça me rappelle quelque chose…..Ca ne me revient pas immédiatement, ca doit être un peu vieux..

beuhji

Trois entreprises aquitaines et un cabinet de design unique à l’imagination débordante hahaha

Tech

si déjà edf Obligation d’achat, payait ses fournisseurs en temps et en heure, plusieurs sociétés et investisseurs auraient moins peur de se lancer, mais edf OA se fait de la trésorerie pas chère en ne payant pas les contrats signés! quelquefois plus d’un an après la production. il prèfèrent les intérêts de retard autour de 1% que des obligation ou des prêts bancaires à 5 ou 6% !!! les clients payent pourtant la CSPE! c’est une honte connue de pas mal de personnes, mais qui n’a malheureusement pas été annoncée dans les journaux!

Rice

C’est sûr qu’il faudra encore quelques temps pour que le gouvernement Ayrault ne chasse les marchands du temps et remette de l’ordre à EDF (à commençer par changer la tête ; le reste suivra), et au delà, dans toute la filière électro-nucléaire qui nous emmène droit dans l’impasse énérgétique. Malheureusement ce n’est pas la petite protégée de Ségolène qui fera grand chose à l’écologie où, au vu de ses premières interventions, on se rend immédiatement compte de ses difficultés de “compréhension” du sujet photovoltaïque notamment… 🙂