“Appels d’offres solaires quasi inaccessibles pour les PME”

Alors qu’ils étaient réunis en Assemblée Générale, les membres de l’association professionnelle de l’énergie solaire (Enerplan) ont pris connaissance le 15 septembre dernier de l’appel d’offres pour des centrales solaires supérieures à 250 kW et pour un volume total de 450 MW (dont 412,5 MW de photovoltaïque) d’ici à 2014.

Selon Enerplan, cet appel d’offres qui a été présenté par le gouvernement comme un « pacte de confiance » avec la filière, se révèle être "une nouvelle mesure administrative complexe pour achever un secteur moribond."

La nouvelle politique photovoltaïque mise en œuvre depuis 2011, était censée limiter les volumes et structurer l’offre industrielle française. Pourtant dans la réalité, "cette politique asphyxie la filière", s’indigne Enerplan. "Les PME et les PMI du solaire photovoltaïque sont étrillées par un cadre administratif vicieux et complexe. Le marché accessible aux tarifs d’achat est en train de s’éteindre progressivement. Les marchés ouverts par appel d’offres (100 à 250 kW, et > à 250 kW) sont quasiment inaccessibles pour les PME et les PMI, et l’activité induite ne se concrétisera pas avant 12 à 18 mois" déplore avec regret l’association.

Et d’ajouter "Si quelques-unes pourront avoir la chance de s’impliquer dans un partenariat avec de grands opérateurs pour une offre qui serait retenue d’ici à l’été 2012, beaucoup ne survivront pas à la décroissance du marché décrétée par les pouvoirs publics. Avec plus de 1 000 emplois par mois supprimés dans le secteur photovoltaïque français, les indicateurs sont au rouge. Avec déjà 10 000 emplois perdus sur les 25 000 que comptait le secteur à fin 2010, la jauge « emplois solaires en France » sera sans nul doute morbide d’ici à mai 2012."

Un mince espoir semble subsister encore dans les prochains mois à l’heure de la campagne présidentielle qui proposera un débat sur la politique énergétique française : Enerplan espère ainsi convaincre les équipes en campagne que "le secteur photovoltaïque est à même de créer 100 000 emplois en France d’ici à 2020". Car au-delà de cette échéance, la compétitivité de l’électricité photovoltaïque devrait aboutir en France avant 2017 alors que la courbe d’apprentissage du bâtiment à énergie positive ne fait que démarrer.

En conclusion, Enerplan demande que le tarif d’achat, accessible par les porteurs de projets sans passer par les appels d’offres, soit étendu à des projets jusqu’à 250 kW avec une structure tarifaire régionalisée. "Il en va de la survie de nombreuses PME et PMI du secteur. Celles qui disparaissent hypothèquent l’avenir d’une filière importante pour la croissance économique verte en France."

            

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Pecor

Quand ces PME comprendront-elles que l’energie est un monopole en france ? Elles ont débroussaillé le marché et leurs technologies vont être rachetées à un prix ridicule par les entreprises institutionnelles. Rien de surprenant à cela. Faut vraiement être naïf pour croire à une réelle ouverture d’un marché aussi juteux.

Rice

. Les deux appels d’offres récemment publiés, ne peuvent que nous conforter dans l’idée que les copains et les coquins se sont bien partagé le gâteau… Non seulement, les textes ont rendu impossible l’accés à ces chantiers aux PME-PMI (chantiers que l’on réalisait parfaitement bien “avant”), en les réservant aux majors du CAC40 et autres affairistes ayant causé la bulle spéculative justifiant le moratoire et les nouvelles disposisitons réglementaires, mais en plus nos petites entreprises vont être sacrifiées et leurs salariés avec, au profit des “installateurs” de panneaux chinois ! En plus d’être franchement incompétent (mais comment le lui reprocher sachant qu’il n’a pas su former autre chose que des ingénieurs atomistes depuis 40 ans), ce gouvernemant est manifestement complice. Ses membres prévoient-ils ainsi leur metier de “dans 7 mois ” ? Renvoi d’ascenseur ? L’injustice est totale : ceux qui ont provoqué le marasme vont en être les seuls rescapés !!!!!!!!!!!! Et ceux qui l’ont organisé, vont y être grassement salariés ?

renewable

Tout à fait d’accord avec votre analyse, il ne reste plus qu’à attendre une nouvelle équipe qui ne pourra pas faire pire que l’actuelle. Et sans doute bien mieux, je pense à Laurence Rossignol par exemple qui aurait une autre vision qu’un tandem NKM/Besson totalement incompétant.

Fred 13

Commentaire trés pertinent ! il résume parfaitement la situation actuelle

Dany75

Renewable nous fait la promo des membres du P.S (Laurence Rossignol;personnalité socialiste, vice-présidente du Conseil régional de Picardie, ancienne syndicaliste étudiante ). Renewable vient faire campagne pour le parti socialiste car il en est (du P.S )et Enerzine lui semble une très bonne tribune.Bravo monsieur Renewable,continuez,je suis sur qu’EnerZ vous donne sa bénédiction…

Eloi

Si le PV peut créer 10.000 emplois en France, je ne comprends pas pourquoi il y a besoin de tarif d’achat. Si les emplois sont “créés”, c’est bien qu’ils reposent sur une activité économique viable sans subvention, non ? Sinon ce sont des “emplois aidés” ou une sorte de “RSA”, non ? Pourquoi Enerplan veut-il me piquer mes impôts (déjà qu’en plus je les verse à des spéculateurs sur les bons du Trésor qui n’en ont pas besoin…) ? Va falloir m’expliquer

Rice

. Pour la même raison qu’il a fallu “subventionner” le nucléaire à ses débuts…. (et encore aujourd’hui en ne lui facturant pas la mise en sureté post-Fukushima, le coût de la prolongation de la durée de vie de certaines centrales, le coût du démantèlement, le coût du stockage des déchets pendant 10.000 ans). Bref autant de “coûts cachés” qui seront à payer par le consommateur final, à moins qu’il ne s’agisse du contribuable…. (suis-je bête, en France, en l’absence de concurrence, le consommateur et le contribuable… c’est le même !!!!!!)

Eloi

Ah vous savez, moi, je suis pour que l’on subventionne la R&D sur le solaire… tout comme pour le nucléaire. Et la R&D c’est sensiblement différent du commerce de matériel fait pour faire des pépettes Par contre, soyons factuel : * pour le déploiement des réacteurs commerciaux EDF à combien se sont montées les subventions dont vous parlez ? * Quel est le montant de ces coûts cachés dont vous parlez ?

Bachoubouzouc

“Pour la même raison qu’il a fallu “subventionner” le nucléaire à ses débuts…. (et encore aujourd’hui en ne lui facturant pas la mise en sureté post-Fukushima, le coût de la prolongation de la durée de vie de certaines centrales, le coût du démantèlement, le coût du stockage des déchets pendant 10.000 ans).” La question me taraude aussi : vous avez plus de précisions sur ces dépenses qui sont selon vous effectuées et qui ne sont pas facturées ensuite aux groupes du nucléaire ?

Eloi

Dans un autre forum, un antinuke avait réussi à déclarer qu’il était scandaleux que les groupes énergétiques nucléaires provisionnent le démantèlement, ce qui par là même, réduit leurs bénéfices et donc l’impôt qui va avec. FICHTRE ! Alors, provisions, ou pas provisions ?

Rice

. Pourquoi voudriez vous qu’EDF demande des subventions dans les années 70/80 pour construire des centrales puisque c’est une société d’état qui fonctionne avec nos impôts. La loi du 8/6/46 lui donne le MONOPOLE de la distribution et de la production. – “Georges, j’ai besoin de sous pour construire des centrales atomiques” – “Combien veux-tu Marcel ?” Situation qui a perdurée jusqu’en 2000 puis 2004 au changement de statut (qui soit dit en passant ne change pas grand chose avec un état français actionnaire à 85 %…).

Eloi

@ Rice Je souhaiterai bien que vous me donniez la quantité d’impôts reversés à EDF par l’Etat Français. Allez rien qu’un chiffre pour prouver vos dires. Ceci dit, EDF étant une entreprise publique ses bénéfices sont reversés sous forme de dividende à l’Etat. à 1,15 €/action, cela fait 1,7 milliards d’€ pour l’Etat. J’imagine qu’ils y sont bienvenus. Qu’en est-il des entreprises représentées par Enerplan ? Elles prennent les subventions et reversent leurs bénéfices à l’Etat ?

Rice

. 1 – Pour connaitre le montant des “subventions”, il suffit de regarder le chiffre d’affaires d’EDF depuis 1946. cqfd Et que des “bénéfices” retournent à l’Etat, pardonnez moi, mais c’est la moindre des choses !!!!! Pire, je serais même tenté de penser que, malgré les cadeaux faits au salariés et retraités, ainsi qu’au comité d’entreprise, le simple fait d’avoir fait des bénéfices confirme bien qu’ils ont totalement dévoyé la notion de “service public”. 2 – Concernant la remarque sur Enerplan… je n’ai pas compris l’allusion.

Bachoubouzouc

1) N’essayez pas de changer de conversation et répondez à la question : y a t’il eu de l’argent versé par l’état à EDF ? (Et si oui combien?) Si vous êtes incapable de répondre à cette question, ça veut dire que ces subventions sont imaginaires. 2) il veut dire que subventions ou pas subventions EDF a déjà versé à l’état d’énormes quantités de dividendes et qu’alors votre accusation du nucléaire ayant couté cher à la collectivité ne tient pas. Alors que pendant ce temps là les ENR coutent il faut bien le dire cher à la collectivité et ne contribuerons jamais beaucoup à l’équilibre du budget de l’état. Curieusement avec un minimum de bonne volonté on peut comprendre ce que Eloi dit…

Rice

. Heureusement que vous n’êtes plus très nombreux (sauf ici), parce qu’avec des réthoriques commes celles-là, on comprends mieux pourquoi les français ne veulent plus (à l’image de toutes les grandes démocraties du monde), pourquoi il faut rapidement sortir du nucléaire. PS : je fais quoi du Minitel ? Pas interessé pour récupérer les pièces détachées ?

Eloi

Pour connaitre le montant des “subventions”, il suffit de regarder le chiffre d’affaires d’EDF depuis 1946 Le chiffre d’affaire correspond à la vente commerciale d’électricité. Ca n’a rien à voir avec des subventions. Vous devriez m’expliquer.Vous êtes sûr d’être compétent ? Concernant la remarque sur Enerplan… je n’ai pas compris l’allusion Sans subvention, les personnes privées qui vendent du solaire vendraient à perte. Les subventions (à l’achat, tarif de rachat), permettent à ces mêmes personnes privées de faire un bénéfice. De quel droit du capital privé peut-il faire son business sur mes impôts ?

Rice

. Ce n’est pas très sérieux quand de parler d’emprunts sur le marché financier en osant comparer le financement d’une entreprise publique à celui d’une entreprise privée sur la seule analogie de la source ? Nous avons tous qu’une société publique, comme une société privée se finance effectivement sur le marché “financier” (à ce sujet, voir l’état des communes grâce à Dexia). Pour autant la comparaison s’arrête là : – une entreprise privée le fait avec ses biens personnels comme caution et les recettes nécessaires pour le remboursement sont comme son activité économique : “aléatoires”. Mais sauf à être soi-même entrepreneur, c’est souvent compliqué à comprendre, surtout pour les retraités de Framatome. – il n’en va pas du tout de même pour une entreprise publique : tout d’abord parce que ses “clients” sont captifs, sans possibilité de faire jouer la concurrence et que les recettes de l’opérateur public sont “certaines”, ensuite parce que le prix est fixé par les pouvoirs publics (tout comme un impôt ou une taxe…), et enfin en cas de “faillite” c’est l’état qui paiera, et donc le contribuable. Différence fondamentale, non ? Quant aux propos que vous nous prêtez sur la Cour des Comptes, vous voudrez bien préciser votre pensée parce qu’en dehors de “balancer” pour soutenir le vacuité de votre argumentation, je ne vois pas ce que cela fait ici.

Eloi

M’est avis que vu les prix “exorbitants” pratiqués par EDF, la majorité des consommateurs sont heureux d’être “captifs”. Tellement que même ceux qui ont quitté EDF ont demanté par le TARTAM d’être remboursés par l’Etat, c’est la téhorie de la “concurrence postmoderne”. Et quand on est entrepreneur privé et que l’on engage des biens financés à 75% par la puissance publique, typiquement un vendeur d’électricité solaire, on est quoi, Rice ? On a un revenu garanti ? On utilise des biens publics ? Et on fait du profit privé ?

Sicetaitsimple

Oui, c’est une différence qui est fondamentale si on compare à une PME/PMI. Mais est-ce que vous pensez qu’une entreprise “privée” de premier plan, qu’elle soit industrielle ( GDF Suez par exemple, ou Alstom dans un passé récent, ou des grands constucteurs automobiles) ou nos “joyaux” bancaires parfaitement privés que sont BNP, SocGen….ne va pas être renflouée par l’état et donc le contribuable en cas de coup de tabac violent?

Rice

. Merci à vous, l’argumentation devient tellement plus simple quand vous abondez dans notre sens. D’ailleurs, je l’ai toujours dit : nos meilleurs avocats sont les posts confus et contradictoires du GGP. Pour le TARTAM, je ne me réjouirais pas à votre place. La loi NOME ne fait que temporiser les augmentations du tarif (élections obligent) de 30 % au moins dans les prochaines années. Pour GDF SUEZ, c’est effectivement une entreprise “privée” ou l’Etat français est l’actionnaire de référence (35,7 %). Quand au financement du solaire photovoltaïque, c’est justement l’objet initial de notre discussion qui nous opposait dans la définition des “subventions” (relisez les posts précédents avant de répondre ; vous finissez par dire tout et son contraire. Pas facile à suivre…). Je suis donc bien d’accord avec vous la dessus : sans subventions le photovoltaïque n’aurait pu exister en France, ni nul par ailleurs en Europe. Tout comme le nucléaire il y a 40 ans. PS : la pire subvention sera celle “demandée” aux contribuables français le jour où nous aurons un (gros) incident nucléaire…

Sicetaitsimple

La différence est bien dans le “il y a 40 ans”….On vit en 2011 ou en 1971? Ca fait une (grosse) différence….

Rice

. Votre remarque est aussi stupide que celle qui consisterait à dire que l’EPR (beurk) est construit pour durer jusqu’en 2070. On vit en 2011 ou en 2070 ? Ca fait une (grosse) difféernce…

Bachoubouzouc

Mais ça n’a rien à voir d’emprunter avec l’appui d’un état et de recevoir des subventions d’un état ! Vous ne trouvez que ça pour justifier les âneries que vous sortez en permanence sur le sujet ??? Sicétaitsimple a raison : A ce régime là les trois quart de notre économie sont subventionnés, à commencer par les banques !!!! “vous voudrez bien préciser votre pensée parce qu’en dehors de “balancer” pour soutenir le vacuité de votre argumentation, je ne vois pas ce que cela fait ici” Dans le genre “faites ce que je dis mais faites pas çe que je fais” vous venez à nouveau de battre un nouveau record ! Ne pas citer de sources ou d’éléments matériels est précisemment ce que vous faisiez dans cette discussion sur les “subventions” dans le nucléaire !!! C’est ce que vous faites en permanence !!! Avez vous la moindre idée de combien vous pouvez être hypocrite et de mauvaise foi ?!?

Sicetaitsimple

Vous savez, la stupidité ( si vous en jugez ainsi) n’est pas mon privilège….. Nous parlions ce me semble de modes de financements des années 70, et votre argumentation était du style ” y’a pas de raison, comme le nucléaire a été financé comme ça dans les 1970’s, que ce soit pas pareil pour le PV dans les 2010’s”. Bon, sur le financement du nucléaire, je laisse Dan1 donner les chiffres, il a tout ça en stock et j’ai envie de faire une sieste.

Sicetaitsimple

Sieste flash….. Je n’ai aucune idée de votre âge, mais certains intervenants sur ce forum sont souvent pris en flagrant délit d’oubli de l’histoire ( Cf. Chelya qui avait juste oublié en analysant la décroissance significative de l’utilisation du charbon et du lignite en Allemagne que celle-ci s’était réunifiée en fermant quasiment toute l’industrie est-allemande). Alors, comparer comme vous le faites en termes de financement, subventions, aides d’état, apport en capital, aide à la recherche, vous ajoutez ce que vous voulez, la période des années 70 à la période actuelle est simplement une connerie. Dans les anneées 70, l’économie d’un pays (en dehors du pétrole) s’arrétait à peu de choses près aux frontières de celui-ci.. PS:J’emploie rarement le gras, mais comme c’est votre spécialité….

Rice

. Si, si j’ai tout a fait conscience à quel point je suis patient avec les mal-comprenants (de bonne ou mauvaise foi d’ailleurs). Alors, pour le nième fois, avec (je l’espère) un peu de “pédagogie pour les nuls” : 1 – emprunter pour un état ou une entreprise publique n’a pas grand chose à voir avec l’emprunt réalisé par un artisan ou une PME-PMI, et donc n’a vraiment rien à voir avec les majors du CAC40 que vous citez à longueur de posts, 2- si vous vous rappelez (…) l’objet initial de notre échange, il s’agissait de savoir si les “aides” et autres “facilités” accordées par l’Etat pour le nucléaire depuis les années 50 (y compris les prêts cautionnés des années 70, 80 et suivantes), pouvaient être mises en perspective de celles accordées aujourd’hui, mais pour des montants nettement moindres aux ENR sous formes de (généreux) tarifs de rachat, crédit d’impôts et autres niches fiscales imaginées par les pouvoirs publics pour participer au développement de filières industrielles (à l’image de ce qu’on fait -et réussi- les allemands), 3 – quant à savoir si les 3/4 de notre économie sont subventionnés, vous avez la possiblité de le savoir en consultant les Comptes de la Nation et la destinations des impots, taxes et autres prélèvements ; vous y trouverez la réponse. Et puisque vous voulez des chiffres… en voila, sans aucun rapport (ou presque) avec cet article, mais totalement avec la problématique nucléaire :

Sicetaitsimple

Concernant PV vs EPR, vous pouvez consulter ma fable “du lièvre et de la tortue revisitée” disponible sur les meilleures chaines:

Sicetaitsimple

En deux post, on a droit à “stupide”, “maison de retraite en ebullition” et “mal-comprenants”. Il faut prendre vos gouttes, vous êtes en zone rouge… Normalement, vous devriez avoir droit à un carton jaune lundi de la part du webmaster, mais lui il se repose très normalement le WE.

Sicetaitsimple

J’avais juste oublié “pédagogie pour le nuls” dans vos amabilités….

Rice

. “Stupide” c’était effectivement un qualificatif qui relevait du jugement de valeur, mais comme j’étais franchement agacé par votre réthorique…. Pour la “maison de retraite”, les “mal-comprenants” et la “pédagogie pour les nuls”, je vous mets au défi de me prouver que c’est un jugement de valeur ou une contre-vérité et que ce n’est pas justifié ! Allez, cadeau pour votre information (la résistance s’organise au niveau européen !!! Ho, ho, ho…) :

Sicetaitsimple

Vous pouvez toujours me mettre au défi, mais n’importe quel observateur un tant soit peu impartial jugera que vous outrepassez un tantinet ce qui est normalement autorisé sur un forum et que vous devriez prendre vos gouttes. Je ne crois pas avoir à justifier que je ne suis pas “mal-comprenant”, “stupide”, “nul” et “retraité”, me semble-t-il….même si je ne suis pas retraité et que ça ne me semble pour autant pas être le comble de l’infamie. Calmez vous, et amenez un peu plus d’éléments factuels à vos prises de position. Yaka et faukon sont les deux mamelles de la démagogie (Sicetaitsimple AOC)

Bachoubouzouc

Votre post est plein d’enseignements : 1) Comme d’habitude, vous violez allègrement votre propre conception de la netiquette. Pour rappel de vos grands principes : “ici on n’attaque que les idées, pas les hommes.” Décidément, votre mémoire vous fait souvent défaut : 2) Comme d’habitude quand vous savez que vous avez tord, vous tentez de détourner la conversation : Je vous disais que prêts garantis par l’état et subventions ne sont pas la même chose, en appuyant cela par le fait que énormément d’entreprises et de particuliers bénéficient de ce genre de facilités sans pour autant qu’on appelle cela des subventions. Et je vous demandais quel montant ces “subventions” représentait. Vous me répondez que les PME n’emprunte pas aux mêmes conditions que les grands groupes. Quel est le rapport ??? 3) “(…) pouvaient être mises en perspective de celles accordées aujourd’hui, mais pour des montants nettement moindres aux ENR sous formes de (généreux) tarifs de rachat (…)” Etes vous vraiment sûr ? Avez vous des chiffres pour appuyer cela ? Je vous rappelle vos propres mots un peu plus haut : “vous voudrez bien préciser votre pensée parce qu’en dehors de “balancer” pour soutenir le vacuité de votre argumentation, je ne vois pas ce que cela fait ici” Et je vous rappelle que pour l’Etat, garantir un prêt ne coûte pas grand chose, sauf si l’emprunteur fait défaut (ce qui n’a pas été le cas d’EDF). Tandis que le tarif de rachat a, lui, un coût non négligeable pour la communauté. J’attend donc votre démonstration avec impatience… Après, je pense aussi que ces tarifs de rachat sont nécessaires pour développer la filière, mais par contre il ne faudrait pas raconter n’importe quoi… 4) Votre document… Alors là on assiste à un petit concentré des techniques de manipulation classiques chez les anti-nucléaires, bien expliquées dans la réponse de Hervé Nifenecker à Benjamin Dessus. Je vais tâcher de faire court : Votre document fait une comparaison financière entre un scénario Sortie du nucléaire + Remplacement par des ENR + 30% d’économies d’énergie par rapport à aujourd’hui et un scénario Business as usual. Mais dans cette comparaison, il ne traite pas comme par hasard de plusieurs éléments qui jouent fortement sur ces bilans financiers : – Quels investissements pour réaliser ces 30% (!) d’économies d’énergies ? L’auteur donne seulement quelques pistes mais quoi qu’il arrive j’ai peine à croire qu’un investissement de 20k€ permette de diviser par deux sa facture de chauffage comme il le dit. Encore une fois si on pouvait juste limiter l’augmentation de la consommation ce serait déjà bien beau ! – Les investissements sur le réseau ? L’auteur donne des évaluations de prix (“57 € par MWh pour le scénario renouvelable et 52 € pour le scénario tout EPR”). D’où sortent ces chiffres ? Mystère. Mais il les justifie de la manière suivante : “Dans le scénario « sortie du nucléaire », il y a en effet un investissement important de maillage électrique décentralisé à réaliser pour atteindre les points sources renouvelables et mutualiser les productions sur tout le territoire.” Jusqu’à présent rien de nouveau. Rien de concret, évidemment, mais rien de nouveau. “Dans le scénario EPR, il faut aussi construire un réseau intelligent pour raboter au maximum la pointe et éviter de voir des centrales nucléaires n’être utilisées qu’un nombre d’heures très modeste par an.” Ah bon !!!???!!! Ben tiens, c’est à se demander comment on se démerdait sans jusqu’à présent !!!!! “Il est probable que la première solution est plus dispendieuse que la seconde mais il n’est pas aisé de chiffrer cette différence.” Monsieur est trop bon… – Les moyens de stockage d’énergie. Alors là, et comme d’habitude dans ce genre d’étude, c’est le trou noir total ! Quand on sait qu’une STEP marine façon François Lempérière coûte pratiquement le prix d’un EPR pour ne stocker au final que quelques heures de production, ça semble bizarre que ce détail ne soit abordé nul part !!!! Et évidemment il n’imagine pas une seule seconde que la part de thermique classique puisse bouger par rapport à aujourd’hui, comme c’est la cas en Allemagne (qu’il cite par ailleurs en exemple, quand ça l’arrange). Enfin, pèle mêle : -l’auteur tient compte des économies à venir sur les ENR mais pas sur le nucléaire (économies à venir sur l’amélioration des durées d’arrêts de tranche, sur la diminution du nombre d’arrêts fortuits, etc) -l’auteur donne l’EPR avec un taux de charge de 75% au lieu de 90% car “il n’est pas possible d’atteindre ce taux d’utilisation du nucléaire puisqu’il ne reste quasiment que l’hydraulique pour gérer la pointe journalière et surtout saisonnière qui est très importante en France”. Comprenne qui pourra, sachant que les taux de charge dans le nucléaire sont essentiellement liés à la durée des arrêts de tranche. -l’auteur considère des coûts d’assurance liés aux accidents majeurs. Pour cela, il ajoute au coût actuel du nucléaire (qui comprend déjà le coût de l’assurance, mais c’est pas grave) un coût d’assurance calculé en fonction du nombre d’accidents majeurs dans le monde, de leur coût et du nombre de réacteurs dans le monde. Comme si la probabilité d’un accident majeur était la même en France avec un EPR qu’au Japon avec des réacteurs primitifs en zone sismique, ou qu’en Ukraine soviétique avec des réacteurs encore plus primitifs. Ainsi, ce petit subterfuge lui permet de juste doubler le coût du nucléaire !!! Bref encore une petite étude pro-sortie-du-nucléaire qui n’aurait pas fait honte à un bilan agricole soviétique. Et malgré toutes les manipulations du monde, le coût d’une sortie du nucléaire y est toujours plus élevé que celui d’une continuation en l’état ! Bref, c’est juste hilarant !

Rice

. Cessez le feu, je me rends ! J’avoue, je suis vaincu ! Vous m’avez vaincu honorables membres du GGP. Vous NOUS avez vaincu, car même les travaux d’Alain Grandjean et de Benjamin Dessus ne vous ont pas résisté ! Vous les avez littéralement balayés ! par la lucidité de votre analyse, la pertinence de votre raisonnement, la modernité de votre propos, l’ouverture d’esprit et l’acceptation du changement, l’approche globale et pourtant si précise des problèmes, la maîtrise des interactions économiques qui régissent notre monde, les sources documentaires dont la fiabilité n’égale que l’impartialité, etc, etc, etc.. … bla, bla, bla. Non je déconne !!!! En plus je n’ai pas le courage de faire des discours fleuve genre “politburo” dont vous avez le secret. Thèse, antithèse… foutaises. Je préfère vraiment les articles de Benjamin Dessus aux vôtres… Par contre, je peux moi aussi écrire un maximum de conneries en un minimum de lignes. Mais comme je fatigue à “essayer de faire boire un âne qui n’a pas soif ” (ce n’est pas un jugement de valeur ; ce n’est qu’un proverbe !), je vais terminer par une note plus douce : “Qu’est-ce que la Science ? La Science, c’est, les yeux bandés, chercher un chat noir dans une pièce obscure. Qu’est-ce que la Philosophie ? La Philosophie, c’est chercher les yeux bandés dans une pièce obscure un chat noir qui ne s’y trouve pas. Qu’est-ce que le Matérialisme dialectique ? Le Matérialisme dialectique, c’est chercher les yeux bandés dans une pièce obscure un chat noir qui ne s’y trouve pas et s’écrier tout d’un coup : « Ça y est, je le tiens! »

Bachoubouzouc

Mais… on se fout de votre capitulation ! On aimerait juste que vous arrêtiez de nous insulter et de raconter n’importe quoi. Ou si vous racontez n’importe quoi, alors soyez prêt à argumenter de manière rationnelle et constructive, comme un grand garçon ! Purée ! En plus vous imaginez vous faire passer pour un martyr !!! “Pour la “maison de retraite”, les “mal-comprenants” et la “pédagogie pour les nuls”, je vous mets au défi de me prouver que c’est un jugement de valeur ou une contre-vérité et que ce n’est pas justifié !” Sérieux… ?!

Rice

. D’abord je ne vous insulte pas ; je me contente de faire apparaître quelques traits caractéristiques de votre personnalité à Vous et à certains autres membres du GGP. Et de ce point de vue, vous êtes d’excellents sujets d’observation (et d’irremplaçables avocats à notre cause). Pour tout cela, merci. Ensuite, il est parfaitement abusif de comparer la propagande d’Hervé NIFENECKER (ancien conseiller scientifique à l’Institut des Sciences Nucléaires (ISN) aux propos de Benjamin DESSUS (dont le parcours est autrement plus “exemplaire”), c’est un peu comme demander au boucher si sa viande est bonne… Aucun intérêt. (sauf qu’en France on à pas trop de choix de la boucherie…). Enfin, sur le reste, sans vouloir être désagréable et vous dévaloriser, restez donc sur votre coeur de mêtier (“ingénieur” nucléaire…) et laissez le leur aux vrais économistes (ou à Dan1 dont les posts documentés et remarquablement écrits nous manquent, même si nous n’en partageons pas toujours le sens).

Rice

Herve NIFENECKER : Y’a vraiment pas photo quant au camp de la propagande….