Asgard, pour des croisières longues distances durables

Comment étendre les capacités techniques et les services offerts par les croisières longues distances tout en échappant aux contraintes des énergies fossiles? Asgard, un navire éco-conçu pour repousser les limites actuelles de la navigation, accroitre leur confort et s’adapter aux exigences des utilisateurs d’un futur proche.

Asgard est un navire de 156 mètres de long, imaginé pour 2025. Sur la base d’un trimaran, il possède trois coques immergées, pour plus de stabilité et une meilleure pénétration dans l’eau. Ceci est complété par une injection d’air sous la coque centrale, qui lubrifie le passage dans l’eau. Cette configuration lui permet de prétendre à des vitesses avoisinant les 30 à 40 nœuds.

A vocation transcontinental, Asgard est conçu pour accueillir 750 à 800 personnes en optimisant la configuration des cabines grâce à des parois amovibles. La vie à bord a été pensée selon trois scénarios, pour trois types de voyageur : dynamique, tranquillité et business. Ainsi, en choisissant le billet, le voyageur choisi aussi son voisinage et son type de cabine, par exemple un dortoir pour des jeunes dynamiques qui veulent rester ensemble ou deux chambres communicantes pour une famille. Le milieu professionnel représentant quasiment la moitié des voyageurs internationaux, Asgard est conçu pour accueillir des séminaires et colloques, plutôt que les business travelers à la recherche de vitesse dans leurs déplacements. Il reste ainsi compétitif.

Asgard, pour des croisières longues distances durables

Le navire possède plusieurs ponts différemment exposés : les ponts supérieurs et arrière sont en plein air, tandis que le pont supérieur avant prend la forme d’un hall, qui protège du vent. Les ponts latéraux sont surplombés de grandes arches qui comporte de baies vitrées rotatives, qui s’ouvrent ou se ferme selon le temps.

Asgard, pour des croisières longues distances durables

Basé sur le transport avec des énergies propres, ce projet a pour vocation d’être un passage en douceur à des énergies durables, tout en faisant sensiblement évoluer la notion de croisière, en restant accessible à tous.

Le navire possède deux doubles pods à hélices, propulsés par un moteur Stirling. Ce système fonctionne à l’hydrogène, et les réserves sont soulagées par une production par panneaux solaires et micro-algues.Un système de voiles rétractables permet des économies d’énergie.

Asgard, pour des croisières longues distances durables

Les activités se veulent diverses, pour répondre aux demandes des différents voyageurs. L’auditorium de 250 places sert de cinéma la journée et de salle de concert le soir, mais peut aussi servir à des colloques et autres événements. Le forum est un espace ouvert, où les voyageurs peuvent trouver toutes les informations dont ils ont besoins et organiser leur voyage.

Asgard possède également un mini submersible tracté, qui permet à des petits groupes de découvrir les profondeurs de l’océan. Il est également possible de faire du parachute ascensionnel ou de se baigner dans une piscine d’eau océanique filtrée.

 

 

L’auteur de ce projet se nomme Nicolas Souliman. Il a été présenté au travers de son mémoire lors de sa cinquième et dernière année à l’école Strate Collège Designers et intitulé : "Comment innover dans les transports longue distance, tout en échapant aux contraintes des énergies fossiles." 

Extrait :

"Nous vivons aujourd’hui dans une société ouverte et globalisée. Du fait de cette globalisation, les transports long-courriers sont une nécessité. Ils acheminent personnes et marchandises à différents points de la planète en un temps raisonnable, se plaçant comme indispensables au bon fonctionnement de notre système d’échange planétaire. Ces appareils fonctionnent malheureusement avec des carburants à base de pétrole, une énergie polluante et non renouvelable. Pour faire face à d’éventuelles crises énergétiques et économiques, la logistique à grande échelle doit se doter d’outils qui anticipent ces problèmes en étant durables et en utilisant les énergies renouvelables. D’anciennes solutions de transports alternatives sont actuellement à l’étude, tel que les dirigeables ou les grands voiliers, ainsi que de nouvelles solutions comme les avions électriques ou les hydroptères. Ces inventions tirent profit pour la plupart des phénomènes naturels tels que les courants aériens ou marins.

Ces transports long-courriers traversent les océans et les airs, deux milieux qui fascinent l’Homme depuis toujours, tel qu’on peut le voir à travers les mythologies. L’océan a pendant longtemps été une barrière, recouvrant le septième de la planète. Symbole d’inconnu et de forces de la nature, ces univers sont riches de références. Aujourd’hui encore, le trajet d’un voyage reste une expérience personnelle marquante. Le but de ce mémoire est de traiter tous les domaines affairant à l’acheminement de biens et personnes sur de grandes distances à travers le monde."

Lire la suite dans son mémoire disponible ICI (PDF)

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Guydegif(91)

Original ! mais va falloir aussi que les mentalités évoluent….! Donc convergence potentielle en 2025 ! Soit ! A voir ! C’est tout autant justifié, sinon plus, que de se préparer pour aller sur Mars ! Donc bonne continuation ! A+ Salutations Guydegif(91)

trimtab

Ceci ressemble un peu à cela :     trimtab

Ironie

Mon dieu mais c’est génial ! des voiles sur un bateau, quelle audace ! mais qu’on lui donne le prix nobel !

maxxxx

L’article évoque l’hydrogène comme carburant… donc suppose que le problème de son stockage devra être résolu. Mais dans ce cas, pourquoi brûler l’hydrogène plutôt que d’utiliser une pile à combustible et un moteur électrique ? Le rendement de la combution dans un moteur de stirling n’est pourtant pas supérieur à celui de l’oxydation dans une pile à combustible, non?

N.souliman

Tout d’abord merci à Enerzine d’avoir publié mes travaux! Merci également pour vos commentaires, souvent très constructifs. Pour répondre je préciserai un peu plus le système énergétique: On dispose d’une réserve d’hydrogène qui par combustion fait tourner le moteur Stirling. Le jour, on récupère la chaleur du soleil par des tubes exposés sur le dessus et les côtés d’Asgard, qui permet ainsi de compléter ou partiellement remplacer la combustion d’hydrogène. Les voiles permettent de soulager la consommation également. Deux types de panneaux solaires permettent respectivement de récupérer de l’électricité (pour la vie à bord) et de produire de l’hydrogène pour alimenter les réserves. Le cycle diesel des navires actuels est également à mes yeux un des meilleurs rendements, mais le but n’est pas de s’attaquer au plus énergivore mais au plus accessible, pour faire évoluer les technologies et les mentalités au le plus rapidement possible. Je préciserai également que comme écris dans l’article, j’ai réalisé ce projet seul (et non en agence), lors de ma cinquième année, pour mon diplôme de designer industriel. Il s’agit là d’un projet qui encourage à la collaboration et à la recherche dans le domaine des énergies renouvelables, plus qu’une solution fermée. Ce projet est donc loin d’avoir la prétention d’être à la hauteur de travaux d’architectes navals. Je vous encourage à parcourir mon mémoire pour plus saisir l’état d’esprit, pour ceux que ça intéresse bien entendu ! Je vous invite à consulter mon site internet pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter