Des chercheurs britanniques ont réussi à utiliser des vis pour assembler du bambou sans le fendre. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à une utilisation plus large du bambou dans la construction, un matériau écologique qui absorbe le carbone plus rapidement que d’autres bois.
Une méthode de connexion simple et efficace pour le bambou
Une étude récemment publiée dans la revue « Construction and Building Materials » présente un modèle de prédiction sûr et efficace pour une méthode de connexion simple du bambou, couramment utilisé dans les structures en bois.
Une fois le bambou standardisé, il peut être soigneusement intégré dans la construction.
Le bambou possède des qualités écologiques, absorbant le carbone à des taux supérieurs à ceux d’autres bois. Dominika Malkowska, de l’École de génie civil, aérospatial et de design de Bristol, a expliqué : « Le bambou peut contribuer à lutter contre le changement climatique en séquestrant le carbone de l’atmosphère. Le bois fait également cela, mais il faut 30 ans pour qu’il arrive à maturité pour la récolte, alors que le bambou ne prend que quatre à cinq ans. Ainsi, nous pouvons séquestrer le carbone à un rythme beaucoup plus rapide si nous utilisons du bambou plutôt que du bois. »
Des essais de plantation et des applications potentielles
Des essais de plantation sont actuellement en cours dans le sud de l’Europe pour déterminer quelles espèces peuvent être cultivées dans ce climat. Si ces essais sont concluants, le bambou pourrait être utilisé comme matériau de construction pour les maisons au Royaume-Uni à l’avenir. Des entreprises construisent déjà des maisons en bambou dans d’autres régions du monde, comme les Philippines, où cette recherche pourrait être directement appliquée.
La chercheuse a réalisé plus de 200 tests expérimentaux, testant diverses combinaisons des paramètres pertinents pour la connexion : matériau de la vis, nombre de vis, espacement, diamètre de la vis, épaisseur de la paroi du bambou, épaisseur de la plaque d’acier.
Elle explique : « La découverte la plus intéressante est que les vis sont en fait de bons candidats pour les connecteurs en bambou, car elles ne provoquent pas de fissuration, contrairement à ce que l’on pensait, tant que la connexion est bien conçue. »
En synthèse
La méthode de connexion par vis peut être mise en œuvre immédiatement dans des connexions simples et peu sollicitées. Elle peut également être développée pour augmenter le nombre de vis, car seules un nombre limité de vis ont été testées, ce qui a entraîné une faible capacité, afin de la valider pour des scénarios à charge plus élevée.
Dominika prévoit maintenant d’étudier un plus grand nombre de vis par connexion pour l’adapter à la capacité typique de la connexion boulonnée conventionnelle et d’examiner le comportement dans une structure réelle, comme dans les murs de cisaillement.
Pour une meilleure compréhension
1. Quels sont les avantages écologiques du bambou par rapport au bois ?
Le bambou absorbe le carbone à des taux supérieurs à ceux d’autres bois et atteint sa maturité pour la récolte en seulement quatre à cinq ans, contre 30 ans pour le bois. Cela permet de séquestrer le carbone à un rythme beaucoup plus rapide.
2. Comment les chercheurs ont-ils réussi à assembler le bambou sans le fendre ?
Les chercheurs ont utilisé des vis comme connecteurs et ont testé diverses combinaisons de paramètres pour la connexion. Ils ont découvert que les vis sont de bons candidats pour les connecteurs en bambou, tant que la connexion est bien conçue.
3. Où sont menés les essais de plantation de bambou ?
Des essais de plantation sont en cours dans le sud de l’Europe pour déterminer quelles espèces de bambou peuvent être cultivées dans ce climat.
4. Quelles sont les applications potentielles de cette découverte ?
Si les essais de plantation sont concluants, le bambou pourrait être utilisé comme matériau de construction pour les maisons au Royaume-Uni et dans d’autres régions du monde, comme les Philippines.
5. Quelles sont les prochaines étapes de la recherche ?
Les chercheurs prévoient d’étudier un plus grand nombre de vis par connexion pour l’adapter à la capacité typique de la connexion boulonnée conventionnelle et d’examiner le comportement dans une structure réelle, comme dans les murs de cisaillement.
Article : « Study of screwed bamboo connection loaded parallel to fibre » par Dominika Malkowska et al in Construction and Building Materials
Construction and Building Materials, Université de Bristol, École de génie civil, aérospatial et de design de Bristol