Barrage sur la Mer Rouge, la folie des grandeurs ?

Construire un gigantesque barrage sur la Mer Rouge offrirait à la région une puissance de 50 Gigawatts, affirment des chercheurs néerlandais persuadés des bénéfices de ce macro-projet.

Endiguer la mer Rouge pourrait résoudre les besoins énergétiques croissants de millions d’habitants de cette région du Moyen-Orient et contribuerait, grâce à l’énergie hydroélectrique, à atténuer les tensions relatives à l’approvisionnement en pétrole.

En contrepartie, un projet d’une telle envergure provoquerait de lourds déplacements de population et serait responsable de  dégâts considérables sur l’environnement.

C’est ce qui ressort de la discussion lancée dans la revue "International Journal of Global Environnemental Issues" par l’ingénieur en géochimie Roelof Dirk Schuiling et ses collègues de l’université d’Utrecht, aux Pays-Bas.

Selon eux, les technologies actuelles nous permettent déjà de façonner la terre sur une relativement grande échelle. Dans un proche avenir, il sera possible de construire des barrages d’une taille suffisante pour séparer des masses d’eau aussi importantes que celles contenues par la Mer Rouge.

A une échelle nettement inférieure, un projet similaire est déjà prévu pour le détroit d’Ormuz, à l’entrée du Golfe persique. Ce barrage exploitera le cycle d’évaporation et de flux de l’eau de mer pour produire de l’électricité en grande quantité.

L’ingénieur Shuiling estime qu’un barrage pourrait être construit sur le détroit de Bal El Mandeb pour endiguer l’afflux d’eau de mer vers l’Océan Indien, pour un potentiel de production électrique de 50 GW.

"Un tel projet permettrait d’affecter spectaculairement l’économie de la région, la situation politique et l’écologie", s’enthousiasme-t-il.

Schuiling et ses collègues soulignent que le coût et les délais que demanderaient de telles installations dépasseraient au delà de toute mesure les considérations économiques habituelles.

Selon eux, il paraît inévitable qu’un tel macro-projet provoquerait d’énormes dégâts écologiques.

Toutefois, il offrirait une solution de remplacement viable et durable aux combustibles fossiles pour les générations futures.

Les chercheurs soulignent que le principe de précaution ne pourrait être appliqué dans le cas de la construction de ce barrage.

"Si les pays du pourtout de la Mer Rouge devaient prendre une décision en faveur du macro-projet, il est de leur responsabilité d’en limiter les conséquences négatives, dans la mesure du possible",concluent-ils.

      

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guydegif(91)

Bonjour, Dans cette partie du monde, Où en est le projet ”Que vive la Mer morte !” qui envisageait de relier la Mer Rouge à la Mer Morte, pour d’une part faire revivre cette dernière en la renflouant, le Jourdain ne l’alimentant plus, et d’autre part utiliser ce ”pipeline de vie” en limite des pays traversés en y associant des centrales élec. (sur les 400 mètres de dénivelé il y a de quoi faire!) à 2 ou 3 points, avec répercussion de ces apports d’énergie et vie associée aux pays limitrophes… Merci de nous dire A+ GuydeGif(91)

nicolas

je trouve ce projet completement fou en effet les consequences sur l’ecologie seraient desastreuses et c’est a cela qu’il faut penser en priorité.on ne peu pas penser “energie propre ou ecologique” si on crée des projets qui auront de grandes retombées catastrophiques pour la planete.ce scientifique est completement dingue