Brèves de blog… pétrolières (Oct 2010)

Ses opérateurs, l’allemand RWE et l’autruchien OMV viennent en effet de signer une ligne de crédit de 4 milliards d’Euros avec trois banques, la BEI, Banque Europénne d’investissement, pour deux d’entre eux, la BERD, Banque européenne de Reconstruction et de Developpement, pour 1,2 milliards et la banque Mondiale pour les 800 millions restant. Le cout global du tuyau de 3300 km est estimé à 7.9 milliards d’euros, le démarrage sur le terrain de sa construction en 2011 et les premières livraisons en 2015. Les partenaires du consortium, c’est bon signe, négocient en ce moment des contrats d’achat avec les pays entourant la Caspienne pour remplir le tuyau. Attention néanmoins, les russes ne vont pas se laisser faire facilement. D’ailleurs ils viennent de doubler leurs achats à l’Azerbaidjian.

Dans le raffinage européen, c’est toujours le désastre
. Les marges ont remonté mais ne permettent toujours pas d’équilibrer l’exploitation dans un marché largement excédentaire. Les seuls acheteurs potentiellement intéressés le sont pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’exploitation de raffineries, mais plutôt pour l’existence de réseaux de distribution en aval sur lesquels pouvoir afficher leur marque et se faire connaitre.C’est le cas de Tamoil en Italie ou de Lukoil. C’est aussi le cas du russe Rosneft qui est en négociation avancée avec PDVSA, Pétroléos de Venézuela, pour acquérir sa part dans Ruhr öl. Possedée 50/50 par PDVSA et BP, Ruhr öl possède deux raffineries a Geksenkirchen ainsi que des parts dans les raffineries de Karlsruhe, Bayernoil et Schwedt et opère une capacité globale de 23.4 millions de tonnes.
Rosneft elle exploite 11 raffineries en Russie pour une capacité de raffinage de 47.1 millions de tonnes

Dans le secteur des services pétroliers, le roi de la mesure pétrolière, Schlumberger, se réoriente vers la productioin et le forage à la suite des rachats de l’américain Smith et du français Geoservices. Elle se réorganise en trois pôles consacrés au forage, à l’évaluation des réservoirs et à la production pour mieux s’adapter à l’organisation de leurs clients. Son chiffre d’affaire est prévu ainsi bondir aux environs de 31 milliards de dollars et lui permettre de se rapprocher de ses deux grands rivaux, Halliburton et Baker Hughes.

Au Brésil, ce sont les gisement offshore de prés-salés qui attirent le planète et les sociétés chinoises en particulier. C’est ainsi que le raffineur chinois Sinopec a racheté 40% de la filiale locale de l’espagnol Repsol par lme biasi d’une augmentation de capital de 5.2 milliards d’euros. Cette alliance va permettre à Repsol Brasil de lancer l’exploitation des gisements de Guara et Carioca et de devenir le premier pétrolier privé au Brésil. De même, c’est Sinochem cette fois qui a racheté au norvégien Statoil 40% de son site de Pérégrino. quant à la CNOOC, ce sont des actifs du groupe pétrolier et gazier OGX qui les intéresseraient. Là où il y a des ressources énergétiques dans le monde, il y a des chinois…

Aux États Unis, là aussi, les sociétés chinoises arrivent
. Discrètement cette fois, après leur première tentative avortée il y a 5 ans de prise de controle d’Unocal, la CNOOC cette fois s’intéresse au gaz non conventionnel dont vous savez qu’il fait un tabac aux États Unis en participant pour 1.5 milliards d’euros à un projet d’exploitation de schistes bitumineux mené dans le golf du Mexique par l’indépendant américain Cheasapeake. L’intérêt pour le chinois est dans l’acquisition d’une technologie qui a bouleversé le marché du gaz aux Etats Unis, celle de la recherche et l’extraction du gaz dit non conventionnel. La Chine dispose en effet de réserves de roches dans lesquelles des volumes de gaz très important sont prisonniers mais la technologie pour l’extraire ne leur est pour l’instant pas disponible.

Avec la reprise, même molle, les prix du baril de brut remontent tout doucement
. Ils viennent de franchir le cap des 80 dollars le baril après être resté pendant 5 mois entre 70 et 80. La demande reste stagnante et c’est la baisse du dollar qui pousse les prix à la hausse.
Goldman Sachs prévoit que le baril puisse monter jusqu’à 85 dollars en fin d’année..

[ Archive ] – Cet article a été écrit par CaDerange

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