Centrale nucléaire Chooz A : Areva décontamine les principaux composants

Areva a annoncé jeudi avoir décontaminé avec succès les principaux composants de la centrale nucléaire de Chooz A, située dans les Ardennes.

Premier projet de ce genre réalisé par Areva en France, la décontamination des éléments du circuit primaire – quatre générateurs de vapeur, le pressuriseur et les lignes de ce circuit primaire – constitue pour le groupe du nucléaire une étape importante dans le démantèlement en cours de la centrale.

La décontamination a été réalisée avec la combinaison de deux techniques d’Areva, le CORD UV et l’AMDA. Cette opération repose sur l’introduction progressive dans le circuit primaire de substances chimiques qui y circulent pendant plusieurs jours, jusqu’au terme du processus. Par ce procédé, Areva est arrivé à réduire significativement le degré de radioactivité des composants qui ont pu être classés « déchets très faiblement radioactifs ». A l’issue de leur décontamination, ils ont été transportés vers un centre de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) dans l’Aube, afin d’y être stockés.

Areva affirme que comparée aux autres solutions disponibles, la technologie de décontamination d’Areva produit "un très faible volume de déchets radioactifs", également pris en charge par l’Andra. Une fois le processus achevé, les produits chimiques utilisés sont décomposés en dioxyde de carbone et en eau, ne laissant aucun surplus.

"La réussite de cette opération démontre l’efficacité de notre processus de décontamination. Depuis 35 ans, cette solution éprouvée, efficace et économique a permis à Areva de décontaminer les composants de plus de 30 centrales nucléaires dans le monde, notamment en Allemagne, au Japon, en Chine et aux Etats-Unis", a déclaré Philippe Samama, Directeur de la Business Unit Base installée.

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Luis

¤ Ceux qui ont usé leurs culottes sur les bancs du lycée savent que “Rien ne se perd, …” selon une formule de Lavoisier, reprise d’une formule voisine d’Anaxagore, un philosophe grec de l’Antiquité. La radioactivité des éléments décontaminés ne disparait pas comme par enchantement comme le faisait le phlogistique dans une théorie pré-scientifique. Car si “les produits chimiques utilisés sont décomposés en dioxyde de carbone et en eau”, aussi bien le CO2 que l’eau provenant de cette décomposition sont radioactifs et sont évacués dans la nature. Ce n’est rien d’autre qu’une opération de blanchiment de radioactivité sale. Tout au long de son fonctionnement, et cela est peu connu, un réacteur nucléaire rejette de la radioactivité : sous forme gazeuse dans l’air, sous forme liquide dans l’eau.

s4m

Visiblement, vos culottes à vous n’ont pas été assez usées ! Parce que pour citer Lavoisier a propos de la radioactivité, cela prouve juste que même si vous êtiez attentif pour les cours de philo (et/ou d’histoire), vous l’êtiez un peu moins (en fait pas du tout) à ceux de physique ! Je vais vous apprendre un scoop (en fait plusieurs) : – la radioactivité est à la la base un phénomène tout ce qu’il y a de plus naturel. C’est l’énergie émise par un noyau instable lorsque celui-ci tend à se stabiliser. A lire, ce dossier du CEA sur les bases de la radioactivité, -que ce soit à des fins industriels, militaires ou médicale, des éléments radioactifs sont produits artificiellement (chimiquement ou physiquement), -à l’inverse, un traitement chimique permet également de modifier la nature des noyaux (et donc leur radioactivité). Je vous invite à consulter ce dossier du cea (un peu plus pointu que “rien ne se perd, rien ne se créer”): lien – la radioactivité se réduit de toute manière NATURELLEMENT (à plus ou moins long terme) par ce qu’on appelle la DECROISSANCE RADIOACTIVE (il me semble que cela est également au programme du lycée). Rien à voir ici avec un “enchantement pré-scientifique”, juste la nature … Vous pourriez, s’il vous plait, préciser l’affimration suivante : “Tout au long de son fonctionnement, et cela est peu connu, un réacteur nucléaire rejette de la radioactivité : sous forme gazeuse dans l’air, sous forme liquide dans l’eau.” ? Bien sur qu’un réacteur émet de la “radioactivité” (et heureusement !), je vais même finir par un autre scoop : Vous êtes radioactif ! Majoritairement en raison du Potassium 40 contenu dans votre organisme. Vous devriez faire preuve de plus de prudence en avançant autant de principes à propos d’une science que vous ne maitrisez visiblement pas.

Dan1

A Luis. Vous voulez faire croire quoi donc ? Reprenons la définition de décontamination donnée sur le site de l’IRSN : “La décontamination est une opération physique, chimique ou mécanique destinée à éliminer ou réduire une présence de matières radioactives ou chimiques déposées sur une installation, un espace découvert, un matériel ou du personnel.” Il s’agit d’éliminer ou de réduire la radioactivité déposée sur une installation. Le principe de base de la décontamination a toujours été de transférer les éléments radioactif d’un matériel ou d’une personne vers un endroit confiné où elle n’est plus nuisible. Le traitement chimique des “tuyauteries” permet donc de réduire considérablement la radioactivité de ces gros composants en désincrustant les particules pour mieux démanteler ensuite. Si en plus, on peut traiter les effluents liquides pour encore mieux reconcentrer les éléments radioactifs, c’est une réduction drastique des volumes de déchets qu l’on gagne.

Sicetaitsimple

Si en plus la décontamination produit au bout du compte du CO2 ( en plus radioactif selon Luis), nous voilà mal barrés….

Dan1

En effet, à ma connaissance, ces émissions de CO2 n’était pas comptabilisé dans “l’étude” de Storm Van Leeuwen : Je propose de limiter les démantèlement de centrale nucléaire pour limiter les émissions de CO2 !

Tech

cet article nécessite des éclaircissement, prendre le raccourci de dire après l’action de décontamination, la radioactivité a disparue et il ne reste que de l’eau et du CO2 est un peu rapide! que l’on nous dise que des pièces lourdes ait été débarassées d’une grosse partie de leur radioactivité et que cela permet un enfouissement plus facile, tout le monde peut le comprendre. mais cette radioactivité “otée”, se retrouve concentrée ailleurs, certainement dans des volumes plus petits, mais toujours là, à la perte naturelle près. d’ailleurs votre lien contient une phrase très explicite: Les liquides, une fois décontaminés, doivent pouvoir être recyclés ou évacués par une filière classique de traitement (évaporation ou dilution, puis rejet en mer). donc les produits “lavés” voient leur radioactivitée réduite, diluée et rejetée en mer!

aurel

Tiens, mais alors ça voudrait dire que si on tient compte du démentellement des centrales, la production d’électricité par les centrales nucléaires produirait du CO2 ? Manquerait plus qu’on raconte que les bombardements au Mali n’avaient pas pour but de libérer la population des méchants islamistes, mais pour sécuriser une zone d’approvisionnement en uranium et l’arguement de l’autonomie énergétique commencerait également à vaciller…

Dan1

A aurel. Vous pouvez dire et raconter ce que vous voulez, mais quand il faudra argumenter avec des chiffres et des références ce sera beaucoup plus dur. Mais vous me direz, quand il s’agit de faire croire, on se moque des chiffres. Reste que, pour la production de CO2, les championnes toutes catégorie restent les centrales à lignite outre-Rhin (et ailleurs) qui produisent des centaines de millions voire des dizaines de milliards de tonnes de CO2 (sur la durée de vie) accompagnés métaux lourds, et là personne ne “moufte”… pas même aurel. Le CO2, c’est comme la radioactivité : il faut bien distinguer le CO2 nucléaire du vulgaire CO2 par exemple du charbon comme on doit distinguer la radioactivité nucléaire du reste. Un Becquerel n’a pas toujours la même nocivité selon sa provenance, car il faut considérer l’effet médiatique :

jmdesp

D’autant que les centrales lignites rejettent jusqu’à 100 fois plus de radioactivité dans les airs qu’une centrale nucléaire en fonctionnement normal, cf cet article de scientific american. Leur données sont basées sur le charbon, la concentration d’uranium et de ses dérivées est il me semble en moyenne moins importante dans le lignite mais c’est compensé par le fait qu’il faut en bruler un volume plus important pour générer la même quantitée d’électricité.

Dan1

Sur Enerzine nous en parlons de temps de cette radioactivité qui n’intéresse personne :

Dan1

Je redonne les liens directs vers les documents de l’EPA et de l’ORNL : Là c’est un simulateur de dose L’étude de l’Oak Ridge National Laboratory date d’août 1977 Mais les rejets directs dans l’atmosphère n’intéressent pas nos commentateurs zélés qui préfère pérorer sur les déchets nucléaire enfouis.