Centrale thermique du Havre : Arnaud Montebourg est confiant

Interpellé lors des questions à l’Assemblée par la député du Havre, Catherine Troallic, sur la fermeture de la centrale thermique du Havre, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, s’est montré confiant quant à l’avenir du site et de ses employés.

Depuis juillet 2011, l’exploitant de l’unité de production, EDF, a décidé de fermer deux tranches de la centrale, pour des motifs environnementaux, afin de limiter les émissions de certains gaz polluants et de respecter ainsi la directive communautaire du 23 octobre 2001.

La député locale s’est donc inquiétée d’une fermeture qui concernerait « 200 emplois directs et plus de 300 sous-traitants », rappelant au ministre l’importance économique et sociale de ce site industriel pour les habitants du bassin havrais, et lui demandant des précisions quant à la stratégie d’EDF pour l’avenir du site.

« Implantée au Havre depuis 1963, la centrale thermique est un acteur économique important et reconnu», a répondu le ministre. Il a rappelé à Catherine Troallic que la transition sociale de la centrale du Havre est préparée par EDF depuis 2007. « Sur les 180 personnes concernées par les fermetures de tranches du Havre, une centaine de salariés partirait à la retraite dans les années qui viennent et sur les 80 personnes restantes, 60% d’entre elles auraient déjà choisi de poursuivre une reconversion dans les centrales thermiques et nucléaires », a-t-il précisé.

Au-delà du maintien des emplois existant, Arnaud Montebourg a ajouté que le groupe EDF comptait développer son site industriel et créer de nombreuses embauches supplémentaires. Il a cité le projet d’EDF-Energies, en association avec Alstom, d’installation d’une usine de fabrication de fondations gravitaires au Havre, qui devrait impliquer la création de 600 emplois, ainsi que la création d’une deuxième unité de production, spécialisée dans l’assemblage d’éoliennes et située dans la zone portuaire havraise, qui embauchera 200 personnes supplémentaires.

« Ces deux usines entraîneront la création de 800 emplois », a insisté le ministre. En conclusion, Arnaud Montebourg est revenu sur les efforts financiers du groupe public, rappelant que « EDF a investi environ 200 millions d’euros depuis 2000 afin de moderniser les installations. »

L’énergéticien a d’ailleurs récemment annoncé qu’il comptait créer 6.000 nouveaux CDI sur l’année 2013.

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Teredral

Certains employés de la centrale du Havre seraient peut-être intéressés par une reconversion à celle de Fessenheim.

Pas naif

car Fessenheim a bien davantage de chances de sortir indemme des turbulences politico-électorales de l’ancien candidat que de ce projet havrais de montage d’éoliennes qui dans 10ans sera fermé.

Dan1

Voilà typiquement le genre de mauvais coup ourdi par EDF depuis des années : Cette fermeture programmée va encore amoindrir les émissions de CO2 du kWh électrique français. En 2011 et 2012, nous étions déjà en dessous des 30 millions de tonnes (dont environ la moitié pour EDF), et là on va encore enlever dans les 3 à 4 millions de tonnes. Comment on va faire demain pour justifier les énormes émissions de CO2 du chauffage électrique en France ?? On peut même plus compter sur les importations d’Allemagne, car eux aussi nous laisse tomber en nous refilant de l’éolien et du photovoltaïque ! Tout fout le camp.

Bachoubouzouc

Il est plus probables que les salariés à recaser soient mutés dans les centrales nucléaires ou thermiques proches, plutôt qu’ils aillent dans une usine de fabrication d’éoliennes, qui est un métier complètement différent avec des postes très probablement hors IEG. Je ne me fais pas trop de soucis pour eux.

Guydegif(91)

Dan1 est en forme ce matin…. Je vais faire une suggestion pour réduire le CO2 généré par cette Centrale Thermique EDF appelée R4C ! Je la connais, car mon ancien employeur avait fourni les éléments du contrôle-commande de R4C il y a une quinzaine d’années: c’était de l’INFI90 pour les connaisseurs! Mon équipe avait formé toutes les équipes d’ingénieurs Maintenance, Hommes de Config. et les Opérateurs de Conduite! Voir ce site mis à mal me chagrine ! Pourtant je suis aussi pour réduire le CO2 et les GRES générés! –> J’ai une solution à proposer: améliorer la combustion du Charbon brûlé par R4C, qd cette Centrale Thermique est sollicitée en pointe ou en appoint… Cette solution s’appelle rajout de BioCoal au Charbon, dans des proportions 50%-50%, par exemple. De la sorte, on améliore la combustion et on réduit CO2/GES dans les mêmes proportions càd 50%. Pas mal, non !! BioCoal c’est quoi? C’est de la biomasse (bois, déchets forestiers, etc…) convertie en BioCoal (charbon vert, littéralement) par un procédé de Torréfaction, TORSPYD, (voir sur Google, c’est TOP!) développé par Thermya (soc. FR, à côté de Bordeau – je suis allé voir en 2011). Thermya appartient maintenant à AREVA ! YA+KA ! A+ Salutations Guydegif(91)

Tech

Merci au toujours optimiste guydegif. je rajoute une petite chose à sa proposition. le charbon vert (en poudre) utilisé en agriculture démultiplie les effets des intrants et améliore la production céréales, fruits et légumes! testé en afrique, avec un facteur 3 en amélioration de prod. cela s’appelle faire d’une pierre 2 coups

Guydegif(91)

Petit complément / rectificatif: Tech, je vois que vous connaissez le BioChar et ses bienfaits en agriculture et cultures. Très Bien!, MAIS…. ce n’est pas le même process, ni le même produit: – BioCoal: par process de Torréfaction, à 400-500°C, à l’abri de l’air, de la biomasse (bois, déchets forestiers, déchets bois grossiers, souches d’arbres, non-compostables, miscanthus, paille, etc…) –> carburant ou comburant ”charbon vert”, pour combustion seul ou en association avec charbon / lignite, pour améliorer combustion et réduire CO2, GES ! –> savoir-faire: Thermya-Torspyd-Areva ! (Areva a repris Thermya en 2012) – BioChar: process de Pyrolyse, jusqu’à 1200°C, à l’abri de l’air, de la biomasse (idem ci-dessus, donc bois, déchets forestiers, souches, miscanthus, roseaux, bambous, rafles de maïs, paille, mais aussi feuilles, tontes, coquilles de fruits, etc….) –> élément fertilisant, captant les apports nutritifs d’engrais apportés ou de compost et les stockant dans sa porosité/perméabilité. Ce ”charbon vert” introduit dans le sol captant jusqu’à 25% du CO2 libéré par la biomasse pyrolysée (donc bilan CO2 pas que nul, mais Positif!), avec amélioration de l’efficacité des engrais (éventuel) ou du compost et de la production de céréales, légumes, fruits, etc… Mix ideal: 50% Biochar + 50% Compost –> savoir-faire: Pyreg ou BigChar. Voir aussi Terra Preta et BioChar.CH ! cqfd A+ Salutations Guydegif(91)

Sicetaitsimple

Je vous vois réagir à la perplexité de Dan1 devant ce nouveau “rebondissement” dans la série “le chauffage electrique et les émissions de C02″, dont le réalisateur est l’Ademe, série très populaire puisque nous en sommes environ à la dixième saison. Mais on n’a peut-être encore rien vu dans les rebondissements: peut-être dans quelques années l’ADEME nous sortira-t-elle une note disant, comme le gouvernement Danois dans sa roadmap 2050: Electrification of heating and process installations to heat buildings and for industrial processes have a long operational life; typically 25 years or more.Therefore it is advisable to start converting to electricityor heat pumps already now, as oil and gas furnaces and boilers have to be replaced. This will also contribute to meeting the 2020 targets.” Cf 18/05 à 18:53/

Sicetaitsimple

Plus sérieusement, encore que je ne désespère pas de voir les choses évoluer dans le sens annoncé, même si ça doit prendre du temps …. Les tranches dont nous parlons vont, ainsi qu’un certain nombre dans toutes l’Europe, être arrétées non pas parce qu’elles emettent du CO2, mais qu’elles n’ont pas été équipées de systèmes de réductions des émissions de polluants( SOx, NOx, poussières) requis par la réglementation, soit du fait d’impossiblités techniques, soit du fait de leur age, au titre d’une Directive qui doit dater du début des années 2000. Elles ont donc ainsi que leurs consoeurs ( dont notamment des tranches de l’ex SNET maintenant EOn ) “bénéficié” d’un régime dérogatoire les autorisant à fonctionner 20000h maximum entre 2008 et 2015. Au Royaume-Uni, c’est plus de 1000MW qui sont concernés.

Sicetaitsimple

Plus de 10000MW concernés au RU.