Changements climatiques : quels risques pour la santé ?

Paul VERGES, président de l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC), a remis jeudi 13 à Jean-Louis BORLOO, ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, le rapport 2007 de l’ONERC consacré aux « changements climatiques et risques sanitaires en France ». 

La canicule de 2003, l’arrivée du Chikungunya en Italie, les inondations en Europe… Autant d’évenements marquants qui ont ponctué l’actualité, et qui incitent à se pencher de plus près sur les liens entre dérèglement climatique et risques sanitaires pour la population.

C’est à partir de ce constat qu’a été conçu le rapport de Paul Vergès, qui sera présenté devant les groupes de travail du Grenelle de l’Environnement. Grâce à la participation d’experts de Météo-France, de l’INRA, de l’Institut Pasteur, de l’Inserm, ou encore des CHU, des universités et des ministères en charge de l’écologie et de la santé, le rapport présente un certain nombre de recommandations :

Il paraît tout d’abord nécessaire pour le rapporteur de repenser la conception des bâtiments et des villes en prévision des risques de canicules, de plus en plus fréquents.

La recherche concernant les maladies infectieuses doit être développée, de même qu’une veille systématique élargie. Plus généralement, les liens directs entre pollution, changements climatiques et conséquences sur la santé doivent être éclaircis.

La protection contre les risques météorologiques extrêmes et certaines maladies infectieuses doit nécessairement passer par une bonne information auprès de la population. Il est indispensable de mettre en place des bases de données multidisciplinaires très larges et ouvertes s’appuyant sur des informations normalisées à l’instar des données météorologiques, ajoute le rapport.
 
Le ministre de  l’Ecologie a remercié lPaul Vergès pour sa contribution, et a invité à "la poursuite et l’intensification des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre", tout en menant une "véritable politique d’adaptation pour affronter les conséquences du changement climatique."

"Ces conséquences, elles ne sont pas pour 2100 !" a lancé le ministre d’Etat, "j’ai déjà pu les observer au Groenland"

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Jerome

Et aussi contribuer au changement climatique en faisant un voyage qui n’apporte rien ! Que les chercheurs soient sur place, oui, mais pour les ‘touristes’, non ! Bel exemple pour un homme d’Etat !