Chauve-souris contre turbines éoliennes

Les chercheurs des Universités de Hanovre et d’Erlangen ont mené conjointement une étude sur le comportement en vol des chauves-souris évoluant dans les environs de 70 éoliennes basées en Allemagne.

En ce qui concerne la méthodologie, les systèmes de détection acoustique installés dans les nacelles ont fait leurs preuves. Les résultats obtenus ont été corrélés avec succès à des images hautes résolutions réalisées à partir de caméras thermographiques.

Les auteurs de l’étude ont cherché également à savoir quelles espèces se produisent à proximité des éoliennes, de sorte que les risques de collision peuvent être analysés par rapport à un moment de la journée, à une saison donnée ainsi qu’à la vitesse du vent.

Ainsi, en fonction du type d’espèce présent sur le territoire, il existe de grandes différences dans la probabilité de collision avec les éoliennes. Dans certaines régions du sud-ouest de l’Allemagne, par exemple, la Pipistrelle commune vient souvent à proximité du rotor ; alors que dans le nord-est de l’Allemagne, il y a eu des observations fréquentes concernant cette fois une autre espèce, la Noctule commune.

Mais l’étude a montré que parmi les 25 espèces présentes en Allemagne, il y en a qui n’attrapent pas leurs proies à des hauteurs atteignant celles des turbines éoliennes. C’est le cas notamment du Murin (Myotis). Elles chassent en très grande majorité dans la forêt et volent rarement plus haut que la cime des arbres.

Selon les chercheurs, les données recueillies permettent de formuler quelques conclusions générales. L’une d’entre elles indique que "plus le vent est fort, moins il y a de risques de collisions." En effet, les petites espèces comme la pipistrelle commune n’arrivent que très rarement à la hauteur de la nacelle lors de grands vents, à cause semble t’il de leur poids trop faible qui les fait dévier de leur trajectoire.

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Thomas r.

Où peut-on se procurer cet article ? Merci !

Carca_jeff

Les mêmes études sont aussi menées en France et les DREAL sont entrain de constituer des dossiers regroupant les études des parcs éoliens ayants mis en place un suivi mortalité (presque tous). Le but: analyser le VRAI impact de cette activité sur ces espèces. En France toutes les chauves-souris sont protégées et pourtant les études (financées en grandes partie grâce à l’éolien) montrent qu’elles pullulent. Certaines espèces sont mêmes considérées comme nuisible par les riverains. En fait, les chauves-souris ne sont pas taillées pour voler par vent fort: Au-delà de 7m/s elles ne volent plus du tout (toutes espèces confondues). Sans oublier que la majorité des insectes (aéroplancton) dont elles se nourrissent ne volent pas au-delà de ces vitesses. Elles ne sont pas non-plus constituées pour les basses températures: ce sont des mammifères et leurs ailes en “peau” parcourues de vaisseaux sanguins entraine un refroidissement important de l’animal. En dessous de 6°C aucune chauve-souris ne vole. Sur un site éolien étudié en Midi-Pyrénées, il s’avère que nos amis Chiroptères ne volent que d’Avril à Septembre avec un vent inférieur à 7m/s et avec une concentration de l’activité en première moitié de la nuit. Bref rien de plus facile que d’éviter purement et simplement les incidents en bridant ces éoliennes en cas de mortalité élevée… Et c’est ce que proposent les chiropterologues qui font ces études et parfois les développeurs pour éviter tout blocage de la DREAL. Comme quoi on aura beau brasser tous le vent que l’on veut, avec des idées et des concessions, même la problématique la plus forte pour cette activité a une solution aussi simple qu’un fonctionnement respectueux

Craca_jeff

Les mêmes études sont aussi menées en France et les DREAL sont entrain de constituer des dossiers regroupant les études des parcs éoliens ayants mis en place un suivi mortalité (presque tous). Le but: analyser le VRAI impact de cette activité sur ces espèces. En France toutes les chauves-souris sont protégées et pourtant les études (financées en grandes partie grâce à l’éolien) montrent qu’elles pullulent. Certaines espèces sont mêmes considérées comme nuisible par les riverains. En fait, les chauves-souris ne sont pas taillées pour voler par vent fort: Au-delà de 7m/s elles ne volent plus du tout (toutes espèces confondues). Sans oublier que la majorité des insectes (aéroplancton) dont elles se nourrissent ne volent pas au-delà de ces vitesses. Elles ne sont pas non-plus constituées pour les basses températures: ce sont des mammifères et leurs ailes en “peau” parcourues de vaisse aux sanguins entraine un refroidissement important de l’animal. En dessous de 6°C aucune chauve-souris ne vole. Sur un site éolien étudié en Midi-Pyrénées, il s’avère que nos amis Chiroptères ne volent que d’Avril à Septembre avec un vent inférieur à 7m/s et avec une concentration de l’activité en première moitié de la nuit. Bref rien de plus facile que d’éviter purement et simplement les incidents en bridant ces éoliennes en cas de mortalité élevée… Et c’est ce que proposent les chiropterologues qui font ces études et parfois les développeurs pour éviter tout blocage de la DREAL. Comme quoi on aura beau brasser tous le vent que l’on veut, avec des idées et des concessions, même la problématique la plus forte pour cette activité a une solution aussi simple qu’un fonctionnement respectueux.

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Ces études sont fondamentales pour le développement de l’éolien. J’attends moi aussi le lien vers ce rapport… Comme le dit Carca Jeff, des solutions existent…Cependant, il faut aussi faire des études pour le petit éolien, qui est beaucoup plus à la hauteur de vol de ces mamifères. Et voir aussi si les études, payées par l’éolien, sont fiables… Mais j’ai bon espoir! A+