Climat : L’Afrique rejoint les objectifs européens

En marge de la conférence de Poznan sur le réchauffement climatique, l’Afrique et l’Union européenne se sont accordées sur la nécessité de limiter le réchauffement climatique.

Dans une déclaration commune signée lundi, "les deux continents soulignent leurs préoccupations partagées face au réchauffement global de la planète et rappellent leur objectif commun d’aboutir à un accord international post-Kyoto ambitieux, à Copenhague fin 2009" rapporte Jean-Louis Borloo.

L’AFP, qui a eu connaissance du texte, précise qu’il prend en compte le fait "que tous les pays, selon le principe de responsabilités communes mais différenciées, doivent assumer leur part pour limiter la hausse de la température mondiale à +2°C". Cela implique un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2050 par rapport au niveau relevé en 1990, avec un point culminant en 2020.

Le GIEC comme le plan d’action de Bali (2007) ont tout deux mis en évidence que l’Afrique est à la fois l’un des continents les plus vulnérables au changement climatique et l’un des moins responsables du réchauffement global, ajoute le ministère. Cette vulnérabilité de l’Afrique est aggravée par le faible niveau de vie moyen de ses habitants, un accès limité aux capitaux et aux technologies, une forte dégradation de ses écosystèmes et l’existence de multiples conflits armés.

Pour le gouvernement français, cette communauté de point de vue ouvre la voie à de larges alliances face à l’urgence du réchauffement global. La déclaration est présentée comme une étape importante vers l’émergence d’approches communes et le renforcement des coopérations préparatoires au futur régime post-Kyoto.

Le texte est le fruit d’un travail de collaboration entrepris d’une part dans le cadre de la 11ème troïka ministérielle Afrique-Union européenne qui a eu lieu les 20 et 21 novembre à Addis Abeba et d’autre part à partir des résultats de la conférence africaine des ministres de l’Environnement sur le changement climatique qui a eu lieu à Alger le 20 novembre. Il constitue également un point de convergence des acteurs du changement climatique et de ceux du développement qui ont élaboré en commun cette déclaration. Une première, souligne le ministère, qui y voit un "signal fort et positif" envoyé aux 8 000 participants de la conférence de Poznan.

            

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