CO2 : baisse des émissions en France en 2007

Les émissions de gaz à effet de serre en France ont enregistré une baisse de l’ordre de 2% par rapport à l’année précédente faisant suite à celle observée pour l’année 2006, révèle un rapport du ministère de l’Ecologie.

Dans le cadre des engagements du protocole de Kyoto, la France a un objectif de stabilisation des émissions de gaz à effet de serre à pour la période 2008-2012 par rapport à 1990. L’inventaire 2007 place ainsi la France à –5.6 % de son objectif Kyoto avec des émissions égales à 531 Mt éq. CO2.

Les secteurs ayant contribué à la baisse entre 2006 et 2007 sont dans l’ordre d’importance : le secteur résidentiel (75 %), le secteur de l’industrie manufacturière (26 %) et le secteur des transports (10 %).

La baisse du secteur résidentiel est à nuancer par les conditions météorologiques particulièrement clémentes de l’année 2007, nuance toutefois le rapport. Une part de cette diminution d’émission est quant à elle attribuable aux changements de comportement et à la mise en oeuvre de politiques et mesures.

A un an du début de la période d’engagement du protocole de Kyoto, ces résultats sont jugés encourageants, au moment où le Grenelle I est discuté au Sénat.

Comme chaque année, dans le cadre de la Convention Cadre sur les Changements Climatiques, la France communiquera son inventaire d’émission de Gaz à effet de serre (GES) de l’année 2007 au secrétariat des Nations-Unis au plus tard le 15 avril 2009. La France s’est engagée à ne pas dépasser pour la période 2008-2012, ses émissions de GES de l’année 1990, année de référence. Elles sont désormais arrêtées à 563,9 Mt éq. CO2.

Chaque année, le CITEPA affine ses méthodologies d’inventaires ce qui le conduit à recalculer avec les dites méthodologies les émissions des années antérieures jusqu’à 1990 mais sans que la référence 1990 prise en compte pour le calcul de la quantité d’unité CO2 attribuée à la France ne soit modifiée pour autant.

Voir en ligne les résultats de l’Inventaire (PDF)

      

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benkebab

Sur les forums d’Enerzine, le débat tourne souvent autour des émissions de CO2 causées par la production d’énergie électrique. Rares sont ceux qui s’enflamment de la même manière pour les autres secteurs d’émissions. Pourtant, au vu du rapport détaillé dont il est question ici, les chiffres sont sans appel: Emissions 2007 (Mt éq. CO2) Transports: 141.4 Industrie de l’énergie: 73.5 On lit d’autre par au paragraphe suivant: “Attention cette analyse ne prend pas en compte les émissions liées à l’aviation internationale et ni celles liées au maritime international puisqu’ils ne sont pas considérés dans le protocole de Kyoto” L’image choisie pour illustrer l’article est judicieuse. Notre bête noire devrait être le moteur à combustion et sa prolifération. Par air, mer ou terre. Sous sa forme actuelle c’est une hérésie, une machine du passé qui doit être remodelée pour une transition (hybride? biocarburants?) vers une nouvelle ère (électrique ou autre?). J’espère honnêtement que dans 50 ans, quand on se retournera sur notre irresponsable début de XXIème siècle, on sera heureux de constater que c’est de l’histoire ancienne.

gp

Ô que c’est bien dit ca M. “benkebab”! Sûr qu’à l’heure où certains constructeurs osent le slogan “il est de changer” pour tenter de vendre le dernier modèle du catalogue, motorisé à 100% par des moteurs thermiques dont le plus sobre affiche “fièrement (???) 118gr. CO2/km en cycle mixte normalisé, soit un bon 140gr./km en utilisation réelle (et jusqu’à + de 185 gr./km en utilisation urbaine…), faudrait quand même arrêter de nous prendre pour des cons! L’urgence de la situation impose désormais à tous de passer de dire au faire : si les constructeurs automobile ne sont tjrs pas capable de mettre sur le marche des produits 2 fois plus performants que ce qu’ils continuent de nous refourguer, qu’ils changent de métier! Et ca n’est pas un “ya ka faut kon” qui parle : puisque la technologie coûte si chère, privilégions le bon sens! vous verrez qu’il sera “propre” le véhicule de 600 kg que vous voudrez bien mettre au point à condition de ne pas continuer à bander uniquement devant des moteurs thermiques de 75ch et + capable de 150km/h mini, quand 115 km/h est un maximum qu’il conviendra un jour de ne pas dépasser pour répondre aux impératifs de réduction des émissions de CO2…   Heureusement que Toyota est là pour commencer tout doucement à nous faire réver depuis qlq années, car chez la concurrence, à part continuer à proner le culte du moteur thermique surpuissant et dépollué à grand renfort d’euros et de filtres en tout genre, on ne sait pas faire grd chose d’autre…   de l’électrique vite!!! 

js

nos constructeurs ne progressent ils pas plus vite ? par la fautes des consommateurs ? d’une legislation sur l’energie trop laxiste ? à cause des normes de securité de plus en plus draconiennes qui n’aident pas à alleger (et loin s’en faut, voyez le poids d’une C1 sans option !!! ) ? manquerait plus qu’on se fassent depasser par les americains en matière de sobriété et ce sera le bouquet !!

Dan1

Oui vous avez raison il ne faut pas se focaliser sur la production électrique en France qui fait 5,9 % du total des GES émis. Je ne revendique aucun droit d’auteur, mais c’est tout de même ce que je ne cesse de répeter depuis presque 1 an avec force référence à l’appui.  Voir rapport du CITEPA (page 22/24) déjà maintes fois cité : Notons au passage que dans le document du MEEDAT, on parle du  secteur des industries de l’énergie qui comprend les raffineries. Les 73,5 millions de tonnes équivalent CO2 sont donc à étudier en détail. Pour ce faire, voir le lien suivant : Pour le seul CO2, le secteur Energie est crédité de 37 millions de tonnes avec le détail des 239 établissements contributeurs. Seulement, si les débats d’Enerzine tourne sans cesse autour du CO2 de la production électrique, c’est précisément parce qu’il ne s’agit pas vraiment d’un débat rationnel mais d’un combat sous-tendu par le clivage entretenu anti contre pas-anti et pro nucléaire. On en est donc réduit à débattre des “queues de cerises” du CO2 du chauffage électrique et on évite soigneusement de parler des vraies grosses émissions en France et ailleurs. On va donc pouvoir commencer à parler sérieusement du charbon, du lignite et des transports ?  

lion

En France, le secteur de l’énergie n’est que le 3ème émetteur de GES juste devant l’agriculture. Tout à fait d’accord avec Dan1, l’irrationalité du débat sur l’électricité, sous entendu sur le nucléaire, occulte complétement les débats que nous devrions avoir sur les secteurs  où il y a lieu de se focaliser pour réduire réellement nos émissions 

Momo

Et , pour parler des  “queues de cerises cote CO2  francais ” , je voudrais vs. rappeler que les 80% de l’humanite ” non occidentale ” , elle , ne reve que de se voir un jour branchee a des reseaux routiers dignes de ce nom pour pouvoir se deplacer ” dignement ” ( donc en bouffant du fioul et en produisant du CO2 ) , et encore + a un reseau electrique dont elle ne veut pas connaitre l’origine exacte de ” l’excitation des electrons ” …. Irrationnalite des debats franco-centres ds. le ” big bazar ” mondial ! Pas simple l’apres-Kyoto  … Je parie que la Chine va freiner des 4 fers ….. Et Greenpeace ne dira alors pas grd. chose …. Cordialement