Un consortium* mené par DCNS s’est vu confier par la Région Pays de la Loire la première phase d’études préliminaires pour le démonstrateur FILHyPyNE, projet de navire de pêche à propulsion hydrogène, en Pays de la Loire.
Cette première étape ouvre la voie à une pêche économiquement viable et écologiquement responsable.
FILHyPyNE, est un bateau de pêche polyvalent de ±12 mètres, tout électrique, et dont la génération électrique est réalisée par un système hydrogène/pile à combustible.
Ce projet innovant a pour ambition de répondre aux défis de la filière pêche : "vivre du métier de pêcheur, disposer d’un navire respectueux de l’environnement pour anticiper les évolutions réglementaires et améliorer les conditions de travail des pêcheurs à bord grâce à une propulsion silencieuse."
Christophe Clergeau, Vice-Président de la Région Pays de la Loire, l’a réaffirmé mardi 1er juillet lors du point presse qui s’est tenu à Nantes. "L’avenir c’est l’hydrogène et l’ambition est de se positionner comme une région de référence en matière d’hydrogène. L’engagement de DCNS nous donne les clés pour faire entrer cette innovation sur le marché. Nous ne sommes pas sur de la recherche mais bien sur du développement en vue d’une application industrielle."
"Toutes les conditions sont réunies pour s’investir dans le projet FILHYpYNE ; nous avons un marché, un client et des expertises complémentaires au sein du consortium. DCNS met au service de ce projet sa maîtrise de projets complexes et son expertise pour concevoir et réaliser un système de propulsion électrique/pile à combustible répondant aux hauts standards de sûreté et de sécurité. Les innovations porteront sur la mise au point du système propulsif et du système de production d’énergie : mise au point d’un système réduisant toutes les pollutions (limitation des rejets polluants, des bruits et vibrations à bord et du bruit rayonné)" a déclaré de son côté Jean-François Le Bert, responsable du projet au sein de DCNS.
* Le consortium réunit DCNS, le COREPEM (Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins des Pays de la Loire), le Bureau MAURIC, la MH2 (la Mission Hydrogène Pays de la Loire), le RICEP (Réseau d’Informations et de Conseil en Economie des Pêches) et l’ENSM (Ecole Nationale Supérieure Maritime).
Vous pourriez nous en dire plus ? Ce ne serait pas plutôt un « projet sans aucun avenir, mais massivement subventionné » ? C’est ce que les écolos appellent « écologiquement responsable » ! Peut-être que pour vous, les subventions tombent du ciel et ne sont payées par personne !
est surtout très fort(e) en communication, et ils trouvent suffisamment d’échos dans la presse. tant mieux pour eux. En bref, un bateau propulsé par une pile à combustible, très bien, mais filière hydrogène ? Coût de production de l’H2 ? A partir de quelle source ? etc etc D’aucuns appelleront ça un « projet d’avenir », et ils auront raison tant l’avenir est « devant soi » et qu’il sera « derrière soi » quand on se retournera, comme disait Pierre Dac
Je suis impressionné par le maître d’ouvrage.. Il eût été dommage que le geek de l’HH sur enerzine ne se fende d’un petit post.. Ok, les maitres d’oeuvre sont d’excellent capteurs de subventions civiles mais il faut garder à l’esprit que l’hydrogène cartonne dans les sous marins depuis pas mal de temps déjà. L’origine de l’hydrogène est certes une question importante mais elle relève d’un autre projet. Je rappelle néammoins qu’il existe une petite dizaine de projets d’éoliennes flottantes en cours de test et que certains jamais contents semblent incriminer le cout des cables… Comme l’eau n’est pas rare en mer et que les electrolyseurs poussent comme des champignos à terre, je ne serais pas étonné qu’un réseau de stations HH en haute mer devienne un débouché pour ces engins en plus d’offrir des plateformes pour l’aquaculture Les piles à combustibles marines sont déjà développées à des fins militaires depuis une bonne dizaine d’années, il n’est pas illogique qu’on teste les versions évoluées sur de petits hydronefs comme celui de l’illustration Bon le problème est sans doute le prix car le fuel coute des cacahuètes en zone détaxée , surtout quand il est pourri de soufre et trop lourd pour être transformé en gazole.. C’est peut être une partie de la raison qui pousse les politiques à commander ce genre de démonstrateur. Evidemment pour les militaires ou les douaniers , l’avantage du silence est évident et justifie pleinement l’hydrogène même si le moteur electrique reste réservé aux opérations sensible (plongée pour les sous-marins) et que le gros de la flotte reste diesel. Pour le civil , il faut garder à l’esprit que pour le même prix , on aura moins de puissance qu’un diesel Par contre l’autonomie devrait pouvoir rivaliser puisque la conception d’un réservoir sous la coque n’est pas très contraignante et que la température peut rester très stable sans cout energétique supplémentaire. En outre , les bateaux un peu modernes sont généralement équipés de moteurs d’étraves , toujours électriques , dont le rendement en fuel est éxecrable à cause de l’alternateur relié au moteur diésel dont le régime n’est évidemment pas adapté à la production electrique . Un moteur stirling ferait merveille ici Mais voilà, le stirling n’a jamais connu le moindre succès, il a été détroné par le PV en californie et par les … piles à combustibles dans les sous-marins d’attaque, avec pour conséquence qu’aucun modèle de stirling n’est fabriqué en volume à ce jour d’où un prix prohibitif Dans le cas d’un bateau electrique , que ce soit HH ou supercapacité comme le projet Bolloré, moteur principal et moteur d’étrave sont conçus en même temps que le bateau avec une seule source d’énergie ce qui devrait permettre des rendements technique et économique intéressants. Evidemment les moteurs electriques sont particulièrement indiqués pour les hydronefs appelé à manoeuvrer dans des rades étroites ou des ports embouteillés… le moteur d’étrave n’a pas d’égal à ce petit jeu Voilà
Merci à enerzine d’avoir laissé un article sur l’hydrogène avant ses vacances .. J’en profite pour vous faire part de la première voiture électrique à hydrogène sur le marché. La Hyundai iZ 35 Fuel Cell : Evidemment si vous voulez l’acheter, il va falloir vous poser la question du ravitaillement en Hydrogène. Autant dire que c’est pas encore pour les particuliers mais une flotte captive pétée de thune pour s’acheter une station chez Air Liquide. Hormis cela, cette voiture pourra rouler dans les grands entrepots et les milieux confinés sans encourir les foudres du droit du travail ni risquer d’intoxiquer les braves gens qui s’y trouvent.. L’autre scoop c’est que le Japon vient d’autoriser le stockage d’hydrogène à 850 bar , à suivre
Il s’agit ici de capter des subventions pour faire survivre des bureaux d’étude et des chantiers navals. Le sujet de l’hydrogène et de la pile à combustible adaptés aux bateaux de pêche est creux, très éloigné d’une véritable recherche « écololo » et des vrais soucis des pêcheurs. Certes un bateau à hydrogène ne pue pas, ne fume pas, et est probablement relativement silencieux, mais c’est bien là sont seul avantage, hors le fait que le projet aura servi des salaires (et des dividendes aussi?) à pas mal de gens pendant quelques mois ou années. Tout cela, c’est du flan, du foin pour les anes. D’autres projets portant sur l’architecture des bateaux et les fonctionalités du bord sont autrement plus probants. Et gardons en mémoire la proportion infime de GO consommé par la pêche par rapport aux camions…