Découverte d’un immense gisement de gaz au Venezuela

Eni, le cinquième groupe pétrolier mondial a confirmé avoir découvert un gisement de gaz géant dans les eaux peu profondes du golfe du Venezuela, dont le niveau de production attendu devrait dépasser le million de mètres cubes de gaz par jour.

"Lors des essais de production, le puits a produit un gaz de grande qualité avec une capacité d’environ 600.000 mètres cubes par jour, (3.700 barils équivalent pétrole par jour), et 500 barils de condensats par jour", indique Eni dans un communiqué.

Le puits foré est situé dans le champ "Perla 1X" dans la zone du bloc IV de Cardon, à environ 50 km des côtes.

Toujours selon la firme italienne, "les résultats dépassent largement les attentes du forage, ce qui pourrait faire du champs "Perla 1X" la plus importante découverte de gaz au Venezuela et, potentiellement, l’une des plus grandes découvertes de gaz naturel dans le monde, ces dernières années".

De son coté, l’espagnol Repsol YPF, a également confirmé le potentiel de ce gisement qui "pourrait contenir des réserves récupérables comprises entre un et 1,4 milliard de baril équivalent pétrole, assez pour satisfaire la demande de gaz de l’Espagne pendant cinq ans".

Le Bloc "IV Cardón" est actuellement exploité par une société commune à 50% entre Eni et Repsol. Cependant, aux termes de la loi vénézuélienne, si la compagnie nationale Petroleos de Venezuela SA (PDVSA) entre dans la phase de développement du gisement, cette dernière prendra à son compte 35%, contre 32,5% pour Eni et Repsol.

            

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Samivel

Aujourd’hui nous brûlons pétrole, gaz et charbon, ce qui provoque une augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère. Bon. On sait que ces matières carbonées fossiles proviennent de végétaux, morts et enterrés il y a des millions d’années. Or ces végétaux ont grandi en captant leur carbone dans le CO2 de l’atmosphère. Peut-on en déduire que l’atmosphère a déjà connu par le passé des niveaux de concentration élevés en CO2? Quelle était alors la température? Et quelle est l’origine primaire de ce carbone? Le volcanisme? Merci pour vos contributions….

pamina

  Oui tout à fait, la Terre a connu des taux de concentration de CO2 bien supérieurs à ceux que l’on connaît aujourd’hui. Et l’essentiel du carbone correspondant ne se trouve pas dans les combustibles fossiles, mais dans les roches sédimentaires.

Guydegif(91)

…C dans les roches sédimentaires,OK et les combustibles fossiles fluides (pétrole et gaz) étant quant à eux contenus dans la porosité de ces roches sédimentaires (façon éponge, pas façon cavité)….Juste pour compléter le propos… A+ Salutations Guydegif(91)

gypse

Immense gisement de gaz. Peut-être. 1,4 milliards de barils, ça représente peut-être la consommation de Gaz de l’Espagne pendant 5 ans. Mais à l’échelle de la consommation énergétique mondiale en énergie primaire (86 milliards de barils équivalent pétrole/an), ça représente 6 jours de consommation. Avec ce gisement, nous sommes tranquilles pour longtemps…

bmd

La concentration de CO2 dans l’atmosphère a  fluctué dans des proportions parfois considérables au cours des temps géologiques, mais à une vitesse extrêmement lente, la tendance globale depuis l’origine étant d’ailleurs une diminution. A très grande échelle, il y a une relation entre la vitesse de ces fluctuations et l’importance des quantités de pétrole et de gaz formées, mais la formation de ceux-ci est en fait un phénomène continuel: La matière première est la matière organique,surtout des débris de végétaux dont une large partie est dérivée de plancton végétal,  qui se dépose dans certains sédiments, sutout argileux. Cette matière organique est enfouie très lentement à des profondeurs de quelques kilomètres et donc portée à des températures croissantes. Ainsi “cuite au four”en l’absence d’oxygène, elle produite du jus, le pétrole, puis du gaz. Le phénomène est très lent, des dizaines de millions d’années, parce que la température n’est jamais très importante. Pétrole et gaz sont ensuite expulsés par la pression vers des roches poreuses et perméables qui deviennent les gisements. Il est difficile d’évaluer la vitesse actuelle de formation du pétrole et du gaz, mais l’ordre de grandeur est probablement de 100 000 fois moins rapide que notre rythme de consommation.

bmd

Vous avez raison de souligner le décalage entre les annonces et la réalité. En fait voilà maintenant près de 50 ans qu’en année moyenne les découvertes de nouvelles réserves pétrolières sont en diminution, et 30 ans que la consommation est supérieure à ces découvertes. Actuellement la proportion est devenue de 1 découvert pour 4 consommé. Pour le gaz, le phénomène est le même avec un décalage de 10 ans environ. La politique européenne actuelle qui est de mettre du gaz partout semble donc avoir un avenir bien limité!