Le monde de la recherche biomédicale est sur le point de connaître une évolution majeure grâce à un projet des plus audacieux : PULSE. Cette initiative, qui repousse les frontières de la science et de la technologie, se destine à développer une plateforme d’impression biologique sans précédent pour des applications aussi bien terrestres que spatiales.
Bénéficiant d’une dotation de près de 4 millions d’euros du Conseil Européen de l’Innovation via son programme Pathfinder Open, le projet PULSE naît de collaborations scientifiques interdisciplinaires. L’objectif sur cinq ans ? Encourager les innovations technologiques visant à améliorer la santé humaine et préparer la voie à une exploration spatiale plus sûre et durable.
Un nouveau pas vers la précision en biologie
En fusionnant les technologies de lévitation magnétique et acoustique en une plateforme d’impression biologique innovante, le dispositif du projet PULSE ambitionne d’obtenir un contrôle spatiotemporel sans égal du dépôt de cellules.
Cette technologie permet la manipulation précise de matériaux biologiques, autorisant la création d’organes miniatures, appelés organoïdes, d’une sophistication et réalisme remarquables qui reproduisent fidèlement la complexité des organes humains correspondants.
Une avancée pour la cardiologie et la recherche spatiale
Une des applications-clés de cette technologie d’impression biologique réside dans la création de modèles de cœur humain in vitro en 3D. Ces modèles constituent des outils essentiels pour étudier les effets de l’espace et des radiations sur le système cardiovasculaire humain. Ils permettront de mieux comprendre la physiologie et la pathologie cardiaques, ouvrant la voie au développement de solutions préventives et thérapeutiques pour les astronautes lors de missions spatiales de longue durée et pour les patients atteints de cancer en cours de radiothérapie.
Selon Lorenzo Moroni, coordinateur du projet et Professeur en biofabrication pour la médecine régénérative à l’Université de Maastricht, « Les objectifs ambitieux du projet PULSE sont autant liés à la recherche spatiale qu’à la santé sur Terre. Les organoïdes imprimés qui reproduisent fidèlement la complexité des organes humains ont le potentiel de réduire la dépendance à l’expérimentation animale et d’offrir une plateforme plus précise et efficace pour étudier les mécanismes des maladies et évaluer les réponses aux médicaments. »
Une équipe internationale d’experts
Le projet PULSE regroupe des organisations de premier plan dans leurs domaines respectifs, dont l’Université de Maastricht (Pays-Bas), l’Université Otto-von-Guericke de Magdebourg (Allemagne), l’Université Médicale de Graz (Autriche), le Centre Belge de Recherche Nucléaire SCK CEN (Belgique), RDInnovation (Danemark), Space Applications Services (Belgique) et IN society (Italie).
Avec une richesse de compétences et de ressources à leur disposition, les institutions du consortium uniront leurs capacités pour réaliser des progrès inédits à l’intersection de l’impression biologique, de la médecine spatiale et de la recherche sur les maladies cardiaques.
En synthèse
Ce projet ambitieux souligne l’engagement de l’équipe PULSE à repousser les limites de l’investigation scientifique et de l’innovation technologique. Portés par le désir de dévoiler les mystères de la santé et du bien-être humains dans l’espace et sur Terre, ils ouvrent la voie à de nouvelles perspectives pour la recherche biomédicale.