Désaccord européen sur le réchauffement climatique

Alors que se prépare le prochain conseil européen des chefs d’Etat, consacré ces jeudi et vendredi à la question du réchauffement climatique, la tension monte entre Paris et Berlin.

Lundi 5 mars, le conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union a laissé éclater les divergences.

Non pas sur le fond : l’U.E. s’accorde pour « prendre de manière indépendante, l’engagement ferme de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 20% d’ici 2020 par rapport à 1990. » Voire de 30 % dans le cadre d’un accord mondial qui succéderait au protocole de Kyoto, après 2012. A cette date, l’Europe devra déjà avoir réduit ses émissions de 8%.

Si l’Union s’accorde sur les objectifs, les divergences se font sentir dans la définition d’un « bouquet énergétique ». L’Allemagne souhaite en effet imposer de manière contraignante une part de 20% d’énergie renouvelable et non polluante dans la production d’énergie, d’ici à 2020.

Le ministre déléguée aux Affaires européennes, Catherine Colonna justifie son opposition : « Cet instrument ne doit pas être exclusif, mais simplement un outil parmi d’autres dans cette lutte ». Affichant aujourd’hui une part de 8% d’énergie renouvelable, la France s’oppose avant tout au recours à des mesures contraignantes. Soutenus par les pays Baltes, la Pologne, la Finlande, Luxembourg, Chypre et Malte elle entend bien défendre l’argument du nucléaire face à une Allemagne qui cherche à s’en dégager.

(src : Thomas – Enerzine)

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