Développement durable : DaimlerChrysler élève modèle

Une étude sur l’efficacité des entreprises en matière de développement durable * a mesuré "l’efficacité durable" de 28 grandes entreprises allemandes, en utilisant l’approche de "valeur durable" (sustainable value) qui permet de mesurer la performance économique, écologique et sociale des entreprises en termes monétaires (euros).

Selon l’étude, le groupe DaimlerChrysler obtient la meilleure performance durable avec une valeur ajoutée durable de 15,2 Mrd d’euros.

A l’extrême opposé, les énergéticiens EON et RWE obtiennent les plus mauvaises performances durables avec une plus-value négative d’environ 145 Mrd d’euros (c’est-à-dire qu’ils utilisent leurs ressources 14 fois moins efficacement que la moyenne du pays).

En plus de présenter un classement général des entreprises, l’étude établit des comparaisons par secteur ; par exemple l’entreprise chimique Bayer exploite ses ressources 1,6 fois plus efficacement que la moyenne des autres entreprises chimiques et 4,5 fois plus efficacement que son concurrent Celanese.

Selon l’approche de "valeur durable", une entreprise crée de la valeur lorsqu’elle utilise une ressource (environnementale, économique et sociale) de manière plus efficace que la moyenne de l’économie du pays.

Par exemple, le groupe pharmaceutique Merck a émis 123.600 tonnes de CO2 en 2004, tout en produisant une valeur ajoutée de 2,22 Mrd d’euros (soit 17.950 euros par tonne de CO2 émise).

La même année, l’ensemble de l’économie allemande a émis 886 millions de tonnes de CO2 et son PIB s’est élevé à 1.889 Mrd d’euros (soit 2.133 euros par tonne de CO2).

La différence de valeur ajoutée par tonne de CO2 entre Merck et la moyenne nationale s’élève donc à 15.800 euros par tonne de CO2, ce qui correspond à une valeur ajoutée écologique totale de 1,96 Mrd d’euros.

En plus des émissions de CO2, 9 indicateurs supplémentaires ont été utilisés pour calculer la valeur ajoutée durable des entreprises, dont la consommation d’eau, le volume des déchets, le capital total, le nombre d’employés et le nombre d’accidents du travail.

L’étude NeW a été conduite par des scientifiques de l’IZT de Berlin (institut des études prospectives et d’évaluation technologique) et financée par le Ministère fédéral de la recherche (BMBF).

* (étude NeW – Nachaltig erfolgreich Wirtschaften)

BE Allemagne numéro 329 (5/04/2007) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42176.htm

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