Electrabel prêt à prolonger trois réacteurs nucléaires anciens

Electrabel a annoncé avoir remis fin décembre 2011 un rapport sur les conditions de prolongation de la durée d’exploitation des centrales nucléaires de Doel 1&2 et Tihange 1, concernant 3 réacteurs nucléaires les plus anciens de Belgique.

La filiale belge du Groupe GDF Suez a en effet réalisé au cours des 24 derniers mois une analyse approfondie et systématique de l’ensemble des conditions, en particulier celles relatives à la sûreté, nécessaires pour une prolongation de la durée d’exploitation des centrales nucléaires de Doel 1&2 et Tihange 1.

Suite aux résultats de cette analyse qui ont été remis à l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), il s’avère que les réacteurs concernés pourraient rester en exploitation au delà de 2015, tout en garantissant un niveau élevé de sûreté. La prolongation a été évaluée à 10 ans, au moins.

En septembre 2009, l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) a publié une note stratégique intitulée “Long Term Operation des centrales nucléaires belges : Doel 1/2 et Tihange 1”. L’objectif de cette note consistait à définir les conditions générales dans lesquelles l’exploitation des centrales nucléaires de Doel 1/2 et Tihange 1 pourrait être poursuivie au cas où une décision politique serait prise pour autoriser une exploitation de plus de 40 ans des centrales nucléaires existantes. Il a été demandé à Electrabel de proposer un plan d’action à cet égard pour la fin 2011.

Ce plan d’action tient ainsi compte des résultats des tests de résistance effectués à la demande de la Commission européenne après les événements de Fukushima en mars 2011.

D’après les conclusions de l’AFCN, ces tests indiquent que les 7 réacteurs du pays présentent "un niveau de protection suffisant pour résister à un accident de l’ampleur de Fukushima", tout en exigeant en contrepartie des adaptations. L’AFCN réclame notamment la construction d’une "nouvelle digue autour de la centrale de Tihange", implantée au bord de la Meuse, et des études plus poussées sur "les risques sismiques".

De son côté, Electrabel avait annoncé l’année dernière une série de mesures de sécurité comme la construction d’un bunker autour des salles de commandes de Tihange 1.

D’ici mi-2012, le Groupe GDF Suez réévaluera sa stratégie nucléaire en Belgique sur la base des rapports définitifs qui interviendront dans le dossier des tests de résistance ainsi que sur la base des conclusions du plan d’équipement annoncé.

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Bachoubouzouc

C’est bizarre, il y a quelques temps on nous annoncait la fin du nucléaire dans toutes les vraies démocraties développées comme l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, et sa vague réminissence dans quelques républiques bananières mineures comme la France et les Etats-Unis. Nous aurait-on menti ?

Bachoubouzouc

“Quand à la production électrique du nucléaire dans le monde, elle est également en baisse en production comme en part de marché…” Pourtant votre propre graphique montre une hausse quasi constante de la production nucléaire depuis 40 ans. Vous ne savez même pas lire un graphique ? Tout ce que montre le plateau de la part du nucléaire dans le mix, c’est que la consommation dans le monde a augmenté bien plus vite que la production nucléaire. Ensuite, je me moquais du “le nucléaire est fini” que vous nous avez rabaché après Fukushima. Que vient donc faire ce graphique pré-Fukushima dans la conversation ? Enfin en quoi les chantiers de FLA3 et de Olkiluoto sont des échecs ? Le dépassement de budget ? Pour un chantier de génie civil aussi gigantesque et novateur, ca n’a rien de surprenant. Le dépassement de délais ? Pour l’instant on va arriver à une durée de chantier de 9 ans, alors que la durée de construction des réacteurs du parc s’échelonne entre 5 et 12 ans. Rien de surprenant donc, mis à part l’optimisme initial d’EDF et d’Areva. Cela explique d’ailleurs pourquoi les Finlandais ne se sentent absolument pas embarrassés pour éventuellement nous commander d’autres réacteurs, et pourquoi les anglais sont partis pour nous en commander une tétrachiée. Je reste donc sur mon commentaire initial : Après Fukushima on nous disait que toutes les démocraties allaient fuir le nucléaire. Puis ces démocraties se sont limitées à l’Allemagne, la Belgique et la Suisse. Et maintenant cela s’oriente bien pour qu’il ne reste plus que l’Allemagne. Et encore, c’est pas comme s’ils n’avaient jamais changé d’avis sur le sujet…

Dan1

C’est bizarre qu’il y ait déjà des problèmes liés à la sortie du nucléaire en Allemagne vu qu’ils n’en sont pas sorti : Le nucléaire a procuré très régulièrement 11 à 12 GW cette automne et cet hiver. Mais c’est vrai, il aurait pu faire plus. Ces derniers jours on ne peut pas accuser l’éolien de se dérober car il est au mieux de sa forme après la pétole d’octobre : Ceci dit, aujourd’hui, les seuls a avoir promis de sortir du nucléaire et à avoir tenu promesse sont… les Italiens et mettant ça gaze très fort… comme quoi !

Simplefred

Attention, cet article est un communiqué mettant noir sur blanc les rêves du grand électricien Français exploitant les centrales belges. Ces centrales ont justifiés le prix élevés du kw pour les belges pendant toute la durée de leur amortissement et une fois que les prix devaient redescendre (amorties) elles ont étés vendues aux Français qui sont loin de faire profiter du prix dérisoire des kw produits à tout le monde. Bel exemple des pratiques monopolistiques des industries du nucléaires. La sortie du nucléaire est marquée noir sur blanc dans le programme du nouveau gouvernement et ce n’est plus qu’une question de temps. De plus, vu les bénéfices ahurissants que le nucléaire procure, les electriciens doivent payés chaque année des centaines de millions au budget de l’état belge.