Energie : les dirigeants s’inquiètent des prix élevés et de la volatilité

Les dirigeants que PwC a interrogés révèlent leurs inquiétudes quant aux prix de l’énergie, des matières premières, et 46% déclarent que la pénurie de ressources naturelles et le changement climatique auront un impact sur leurs activités.

Les dirigeants se montrent par ailleurs convaincus que la mesure et le rapport de l’impact financier et non financier de leurs activités contribueront à leur réussite sur le long terme.

L’importance de la durabilité des ressources pour les dirigeants varie selon leur secteur d’activité

Selon PwC, 56% des dirigeants interrogés dans le monde s’inquiètent des prix élevés et de la volatilité des coûts de l’énergie, 55% à ceux des matières premières, et 41% sont préoccupés par la possibilité d’une rupture de leur supply chain. Et globalement, 46% sont convaincus que la pénurie de ressources naturelles et le changement climatique auront un impact sur leurs activités, mais cette appréhension diffère selon les industries.

Ainsi, les dirigeants du secteur de l’énergie considèrent la pénurie de ressources naturelles et le changement climatique comme une préoccupation majeure (76%), qui s’explique par le fait que cette industrie ressent déjà les pressions de la pénurie et l’augmentation des coûts qui y est liée. Ce sentiment est, a contrario, moins partagé par les dirigeants du secteur financier (seulement 33%).

Energie : les dirigeants s'inquiètent des prix élevés et de la volatilité

Si la prise de conscience varie selon les secteurs, la pénurie de ressources et le changement climatique affecteront en réalité tous les secteurs d’activités. Ils constitueront un risque pour les entreprises avec des enjeux et finalités sur les investissements, la sécurité et le coût de la supply chain, sur la politique d’assurance, ainsi que la santé et le bien-être des collaborateurs.

La mesure de l’impact des activités et de l’empreinte environnementale par les entreprises doit se généraliser

D’après l’étude PwC, 80% des dirigeants estiment important de mesurer leur empreinte environnementale. Cela s’illustre par le développement des démarches RSE.

"La mesure et le rapport de leur impact environnemental par les entreprises est un bon début et est utile dans la communication avec les investisseurs. Néanmoins, il ne peut s’avérer suffisant. Ces démarches doivent être intégrées aux résultats financiers et intégrées aux décisions stratégiques de l’entreprise" a estimé Thiery Raes, associé fondateur du département Développement durable de PwC.

Si les entreprises n’ont que très peu développé ce type d’approche globale, les dirigeants sont pourtant bien conscients de son importance : selon 74% des dirigeants, la mesure et le rapport de l’impact financier et non financier de leurs activités contribueront à leur réussite sur le long terme. En effet, cette approche permet d’avoir une vision holistique des futurs besoins de l’entreprise.

"Penser à la durabilité de ses activités dès la phase de développement assurera un avantage compétitif à l’entreprise dans le futur" a ajouté Sylvain Lambert, associé responsable du département Développement durable de PwC.

L’étude constate également que cette conviction est moins partagée par les dirigeants des pays de l’Ouest que par le reste du monde : 92% des dirigeants brésiliens estiment qu’analyser leur impact total contribue à leur succès à long terme, alors qu’ils ne sont que 53% au Danemark par exemple.

Les dirigeants anticipent les évolutions démographiques et leurs enjeux économiques

60% des dirigeants estiment que les évolutions démographiques (comportement d’achat, compétences des individus…) transformeront leurs activités durant les cinq prochaines années. L’urbanisation et la croissance démographique, qui ne sont pas uniformes dans le monde, doivent donc être intégrées aux réflexions stratégiques des entreprises. Dans le même temps, un milliard d’individus prétendent aujourd’hui à un meilleur confort de vie : les dépenses de consommation des classes moyennes sont appelées à augmenter. PwC prévoit ainsi que les évolutions démographiques peuvent constituer une réelle opportunité pour les entreprises des secteurs habituellement réservés aux consommateurs les plus aisés, tels que la culture, les loisirs, les services et la santé.

Par ailleurs, aujourd’hui, seuls 21% des dirigeants considèrent la réduction de la pauvreté et la réduction des inégalités comme une priorité pour les trois prochaines années.

Méthodologie : Pour cette 17ème édition de l’étude mondiale annuelle de PwC « Global CEO Survey », 1344 interviews ont été conduites dans 68 pays entre septembre et décembre 2013. 445 entretiens ont été menés en Asie-Pacifique, 442 en Europe, 212 en Amérique du Nord, 165 en Amérique latine, 45 en Afrique et 35 au Moyen-Orient.

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b api

Nos “dirigeants” d’entreprise veulent de l’énergie et de l’eau pas chère, au détriment de la nature, pour être plus “compétitifs”. L’eau et l’énergie sont les deux mammelles de la vie. A force de tirer le lait de la vie, la mère planète se meurt … ou se venge par le changement climatique notamment. Les CEO de ces entreprises sont réellement prêts à tuer père et mère pour leur “dieu Dividende”. Voir comment ils prient à genou dans leurs temples, les “Bourses” du monde entier. Faut changer cette mentalité, et créer des Bourses d’entreprises vertueuses. Ca a commençé, puisque certains CEO en ont pris conscience, et que des fonds solidaires et durables existent.

Temb

Ou alors plus d’ENR? En effet celles-ci font baisser les prix de gros sur les marchés et sont un atout pour la compétitivité de ceux qui s’approvisionnent sur les marchés spot. Plus d’ENR, compensées par la CSPE c’est un transfert de charges des entreprises vers les ménages…

Pastilleverte

hop ! Rajoutez donc une petite taxe de ci de là, et le tableau sera complet ! (Mais puisqu’on vous dit que c’est pour sauver la PLA NE TE…)