Energie solaire : naissance d’un Institut d’excellence français !

C’est officiel, l’Institut Photovoltaïque d’Ile-de-France (IPVF), projet sélectionné par la Commission des Investissements d’Avenir au titre des Instituts d’Excellence en Énergie Décarbonée (IEED) a été créé.

L’annonce a été faîte conjointement mardi par EDF et Total, le CNRS et l’Ecole polytechnique, associés à Air Liquide, Horiba Jobin Yvon et Riber.

L’IPVF deviendra l’un des cinq plus grands centres de recherche mondiaux sur les dispositifs solaires photovoltaïques de nouvelle génération. Il sera basé sur le campus de Paris Saclay, pôle d’excellence français de la recherche scientifique et regroupera à terme près de 180 chercheurs, enseignants et étudiants. Il sera également un élément moteur dans le cadre des politiques nationale et européenne de développement des énergies renouvelables.

Au sein de cette structure, les partenaires mèneront en commun des activités de recherche et développement en vue d’améliorer les performances et la compétitivité des cellules et des modules photovoltaïques existants et de développer de nouvelles technologies couches minces et concepts avancés.

L’IPVF mettra à la fois l’accent sur l’enseignement et la formation de spécialistes de haut niveau et le développement de nombreux partenariats avec les autres pôles de recherche du plateau de Saclay, les grands industriels mondiaux du secteur solaire et les PME-PMI d’Ile-de-France.

Des entreprises – équipementiers, fournisseurs ou acteurs intégrés de l’industrie photovoltaïque – ont déjà annoncé leur intention de s’associer à l’IPVF en apportant un soutien technique et humain aux activités de recherche ou d’enseignement de l’Institut.

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Bisounours

Après l’INES, à Chambery, l’IPVF! On a maintenant plus d’institut de recherche de de producteur de panneaux en France!!! Pendant qu’on cherche, d’autres trouvent…

France jacobine

La France a déjà l’INES !!! Alors les parisiens vexés de ne plus etre le nombril de la France se recréent leur petit centre de recherche pour eux dans leur coin . C’est pitoyable. Vive la cohérence nationale ! Nos décideurs ne connaissent visiblement pas le mot décentralisation ?

Propv

Je suis d’accord avec ce qui vient d’être écrit mais soyons honnêtes, n’est-ce pas là la conséquence de l’accaparement de l’INES et des ressources de R&D dans le domaine du PV par le CEA ? L’INES devait fédérer la recherche française, il n’a pourtant que profité au CEA ! Normal donc que les autres acteurs se mobilisent !!!

Mamouth

Parfaitement d’accord avec les deux interventions ci-dessus : i/ On a déjà l’INES et d’autres poles du solaire. ii/ Géographiquement, ça n’a aucun sens de localiser ça à Paris. iii/ On multiplie les centres de recherche, mais on a aucun producteur vaillant, et pour cause : on a cassé les débouchés !

Rice

Qui trop embrasse, mal étreint ! C’est vrai que de multiplier les centres de recherches au nord, au sud, à l’est… (non, non rien à l’ouest), c’est le plus court chemin pour être inefficaces… Mais c’est également (peut-être) la volonté des gentils associés TOTAL et EDF…

Georges

Quand on lit Saclay on comprend “nucléaire”. Tous les grands budgets de recherche “décarbonée”… Quant à la part des ENR dont le PV, quelques miettes peut être, pour sauver la face et assurer les obligations européennes en matières d’ENR. Pas de quoi être rassuré pour la filière PV. Encore une annonce à quelques jours des élections. Naïf si tu crois encore aux promesses gouvernementales, cette annonce était pour toi.

yp

mieux vaut tard que jamais. comme dit bisounours: pendant qu’on cherche, d’autres trouvent.

Citron

On avait aussi déjà l’IRDEP : Cela dit, dans quelques décennies le solaire PV sera omniprésent : composant du moindre bout de bâtiment (toiture, bardage, auvent, verrière, garde corps, mur rideau…), de la moindre surface disponible sur l’électro-portatif (dos de GSM, couvercle de portable…), sans oublier le PV souple sur les sacs à dos, parkas, etc. Si on s’en donne les moyens, les applications n’auront de limite que l’imagination. Il va falloir une armée de chercheur pour explorer le champ des possibles. Un institut “de plus”, c’est comme une gorgée d’eau dans cette bouteille française du PV qui était presque vide ! Reste à savoir si le lien Recherche – Industrie suivra … et si les liens industrie – installateurs – Utilisateurs seront retissés avec conviction.

b api

La véritable recherche et l’innovation vient des PME, pas des grands groupes. L’imagination vient de gens crétifs, d’inventeurs qui, malheureusement, manquent souvent de moyens. D’où ils sont forcés de se “vendre” aux grands groupes pour réaliser quelque chose. Certes, à la marge, il existe les pôles de compétitivité pour soutenir officiellement les PME, où l’on retrouve comme gentils animateurs les représentants de ces mêmes grands groupes, pour ne citer que EDF, GDF, Total, Areva ou le CEA en exemples. Le bon point cependant de ces pôles c’est qu’ils sont bien souvent régionaux et pas nationaux, ce qui permet de faire un pendant au centralisme parisien. Qui n’a pas vécu les dossiers de recherche de financement type FUI (Fonds Unique Interministériel) où les décisionnaires sont tous des caciques dans les grandes administrations issus seulement de deux grandes écoles ? Courage ! Reste à voir le lien entre ce centre d’excellence, la recherche et la mise en pratique industrielle. Question solaire, il faut que la recherche se fasse avec des soleils artificiels, car la couverture parisienne est bien souvent nuageuse… Ce centre aurait du être dans le Sud !

rouget

Merci pour ce vent d’entousiasme dans les commentaires. En France on sait toujours reconnaître une bonne initiative quand on en recontre une !

chelya

Les Allemands ont déjà consolidé toutes leurs activités de recherche sur les EnR dans la galaxie Fraunhofer et du coup vendent des services de R&D au monde entier… En France on est même pas foutu de se mettre d’accord sur le solaire et ca en devient cacophonique, quand je veux trouver un partenaire R&D je pouvais déjà mettre en concurrence : le PROMES-CNRS, le CEA-INES, les Mines (CEP) et maintenant Polytechnique va ouvrir son guichet avec l’IPVF ! Et je ne parle même pas des innombrables pôles de compétitivité sur le sujet !

renewable

Pas de marché, pas d’industries! Mais qu’est-ce qu’on attend pour lancer un objectif très ambitieux de puissance solaire installée en France pour offrir des débouchés à nos industries? Avec l’UMP : le déluge puisque cela signifie réduire la part du nucléaire pour faire de la place sur le réseau… Et ça, au royaumme conservateur du tout nucléaire, il n’en est point question! Vivement mai 2012 qu’on puisse voter pour changer certaines choses…

solarnet

Certains commentaires sont un peu injustes, car l’IPVF doit se concentrer sur “améliorer les performances existants et développer de nouvelles technologies couches minces” : l’IRDEP est donc a priori associé, et l’INES étant plus focalisé sur le cristallin (plus sensible au passage des nuages) on a donc ici 2 instituts potentiellement complémentaires. Si on sait éviter les querelles stériles, ça peut être bénéfique. Pour Chelya, les instituts Fraunhofer sont effectivement en galaxie/réseau, donc avoir deux instituts solaires en France -pour commencer, on espère- n’est pas forcément choquant. Faudrait-il les labelliser Carnot est un autre débat, et surtout on prie pour qu’effectivement ce qui est trouvé en leur sein (car ils trouvent…) soit efficacement développé et valorisé pour des applications de marché : le biotech sait faire, donc qui sait, ça pourrait marcher ? Quoi qu’il en soit, il est évident que le déplafonnement des 500MW/an d’installations solaires en France est un pré-requis pour la relance de la filière nationale : après les élections ?

En passant

Le CEA est-il une bonne référence ? “au cours des trois dernières années dans Science et dans Nature, les deux plus célèbres revues scientifiques du monde, donne 553 articles avec “Harvard University ” ou ” MIT “, et 14 articles avec ” Commissariat à l’Energie Atomique “. “Combien de prix Nobel décernés au cours des trente dernières années à des chercheurs en poste à Harvard et au MIT ? 18. A des chercheurs du CEA ? Zéro” En fait, le CEA comme son nom l’indique, avec ses 16000 employés et son budget supérieur à 4 Md€ sert exclusivement la cause nucléaire et donne le change en participant a, à peu près, tous les centres de recherches…. avec l’efficacité qu’on lui connait….