Environnement : Le Canada, mauvais élève de l’OCDE

La performance environnementale du Canada est l’une des pires des pays de l’OCDE. Elle lui vaut une 15e place parmi les 17 pays les plus avancés du monde, selon un récent bilan comparatif des performances rendu public hier par Le Conference Board du Canada.

La note globale de "C" qu’a obtenue le Canada pour l’environnement est notamment due aux piètres résultats (des "D") dans les domaines de la production de déchets, de l’utilisation des eaux et des émissions de gaz à effet de serre, malgré des résultats supérieurs à la moyenne dans d’autres aspects de sa performance environnementale.

"Nous sommes en tête pour la gestion des forêts. La qualité de notre air est bonne dans l’ensemble et nous faisons preuve d’une plus grande efficacité dans l’utilisation de l’énergie, positive Len Coad, directeur, Politique de l’énergie , de l’environnement et du transport. "Par contre, nous générons beaucoup trop de déchets, nous continuons de consommer l’eau comme si notre source était intarissable et notre dossier passé au chapitre des émissions de gaz à effet de serre (GES) est désastreux."

Les émissions canadiennes de GES par habitant ont augmenté de presque un tiers entre 1990 et 2006, relève l’étude, ce qui en fait les émissions les plus élevées du monde.

Le rapport note cependant que des initiatives proposées ou déjà en application, comme des taxes sur le carbone, l’imposition de plafonds des émissions et la création d’un marché des droits d’émissions – pourraient mener à un meilleur rendement à l’avenir.

Le Canada produit plus de déchets par habitant que n’importe quel autre pays de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE). Dans cette catégorie, les chefs de file sont le Japon, la Belgique et la Finlande. Ils ne produisent que 50 à 60% des déchets solides produits par les Canadiens.

A l’exception des Américains, les Canadiens sont aussi les plus gros consommateurs d’eau du monde, et de loin. Et si la qualité de l’eau au Canada est bonne, la note globale de "B" que le pays obtient cache des problèmes le long de la frontière canado-américaine.

La taille et la structure industrielle du Canada joue certainement un rôle notable, mais le Conference Board du Canada estime que le pays ne prend pas les mesures nécessaires pour s’engager sur la voie de la durabilité environnementale.

Au chapitre de l’environnement, il se trouve presque à la queue du peloton, aux côtés des Etats-Unis et de l’Australie – deux pays de l’OCDE qui, comme le Canada, ont les plus grosses masses continentales et dont les économies sont les plus dépendantes des ressources naturelles.

Les pays nordiques – la Suède, la Finlande et la Norvège – et la Suisse ont obtenu des notes de "A". Ils figurent effectivement parmi les meilleurs dans presque toutes les catégories. Ils ont de bons résultats pour la qualité de l’air, la qualité de l’eau et les émissions de GES, et n’accusent un rendement plus faible que pour certaines mesures liées à la biodiversité et à l’intensité énergétique.

La France occupe la 6ème place du classement, avec une évaluation générale notée "B".

Le bilan comparatif des performances canadiennes est consultable sur le site du conference Board of Canada.

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pasnaif

ce sont les pays phagocytés par la culture US qui sont les rois des gaspilleurs. A part Schwarzenegger, les autres ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Avec 400 millions de pékins, seul un exemple de la Chine pourrait les remuer….dans 25ans et encore !