Décidément, l’EPR de Flamanville est en train de devenir le fiasco industriel du siècle ! Prévu à l’origine pour 2012 (son budget a triplé et avoisine les 10 milliards d’euros), il pourrait en réalité ne jamais voir le jour.
En effet, sa cuve principale ne serait pas suffisamment fiable pour accueillir le cœur du réacteur ! Une « anomalie très sérieuse » pour l’Autorité de Sureté du Nucléaire (ASN), le gendarme du secteur qui se demande s’il n’est pas opportun d’arrêter le chantier en attendant d’y voir plus clair. Le doute est d’autant plus fort que ce sont des cuves du même type qui ont été installées à Taischan (Chine) et qui étaient construites pour Hinkley Point (Grande Bretagne). C’est donc toute la série des EPR qui est compromise.
Si ce nouveau problème est confirmé, il porterait un coup fatal au développement de cette nouvelle génération de centrales et par là même au secteur nucléaire tout entier. Quel avenir pour un « fleuron industriel » en quasi-faillite qui vend des casseroles percées ? Comment dans un monde post-fukushima, poursuivre dans cette voie alors que le voile se lève enfin sur le vrai coût du nucléaire et sur son impossible sûreté ? Est-ce parce que les chantiers sont littéralement interminables que certains s’amusent encore à parler du nucléaire comme d’une « filière d’avenir » ?
L’avenir est bien au développement des énergies renouvelables. La loi de transition énergétique doit ainsi aller à son terme pour engager un plan de réduction de la consommation d’énergie et de développement de ces énergies d’avenir. Mais au-delà, c’est le monde de l’après nucléaire que nous construisons dès maintenant, et cette transition pourrait bien se transformer en révolution, plus rapidement que prévu.
Emmanuelle Cosse
Secrétaire nationale d’EELV
* Une nouvelle anomalie a été détectée sur les cuves en acier de l’EPR de Flamanville. Après une multitude de problèmes techniques, des années de retard et un surcoût monstre, le nouveau feuilleton de ce gigantesque ratage industriel déconstruit une nouvelle fois le mythe du nucléaire sûr et peu cher. Pour les écologistes, qui réclament une investigation internationale, l’avenir est au développement des énergies renouvelables, qui représente un gisement d’emplois considérables et une opportunité pour construire un nouveau modèle de société.
Au-délà de ce communiqué politique, le fond est terrible pour notre industrie de l’énergie. Cela fait des années que l’on sait que l’avenir est dans les ENR, que le nucléaire est une énergie du passé, bien plus chère et dangereuse que les ENR. Pourtant nous nous sommes entêtés, nous avons englouti des milliards dans cette énergie dépassée pendant que d’autres s’en servaient pour bâtir des fleurons nationaux dans les ENR et prendre une large avance. Nous avons mis tous nos oeufs dans le même panier là ou tous les autres qui font du nucléaires gardaient une diversification. Merci au PS, merci à l’UMP, merci aux X-Mines, merci à EDF d’avoir permi ce fiasco, d’avoir mérpisé les signaux d’alerte, d’avoir eu une lecture aussi mauvaise de l’évolution des choses par arrogance et suffisance. Les générations actuelles et futures vous remercient pour tous les problèmes légués, après vous le déluge.
Voilà un article qui comme on peut tous le constater est signé:Emmanuelle Cosse:Secrétaire nationale d’EELV.Elle publie juste son credo,son opinion,sur Enerzine.C’est tout. Ça n’a aucune valeur objective.C’est seulement la publication de l’avis officiel,d’une antinucléaire politique officielle.Aucun intérêt. Surtout qu’EDF et Areva sont loin d’avoir dit leur dernier mot.Attendez et vous verrez que cet EPR sera construit et mis en service même s’il fallait installer une nouvelle cuve,ce qui est tout à fait faisable et sera fait si l’ASN le demande.
Oui,absolument.Ceci n’est qu’une péripétie et on exportera quand même des EPRs.De plus nous n’avons pas mis tous nos oeufs dans le même panier mais seulement 75 % de l’électricité et une diversification dans les ENRs se fait et se fera progressivement et au bon rythme par EDF et les autres.L’expression « tous nos oeufs dans le même panier » est une mauvaise foi caractérisée de l’agit-prop antinucléaire.
Certes certes, il est dommage que nous n’ayions pas exploré avec plus de moyens la filière thorium, ou pour la fusion ne compter que sur ITER. Quant à l’EPR, la vraie erreur a été de faire croire qu’un tel réacteur pouvait être mis en fontionnement opérationnel aussi « rapidement » (voir les premiers réacteurs, avec des techniques plus « simples » et des normes bien plus souples). Par-dessus ça, les erreurs de gestions d’Areva qui n’arrangent pas les choses, c’est le moins qu’on puisse dire ! Enfin, si la France pourrait être le pays béni des enr, c’est bien parce que derrière « papa nuke » serait là pour palier les intermittences…
– Cette réglementation est nouvelle, aucun des 54 réacteurs actuellement en service n’a été testé de cette manière et avec des exigences aussi strictes – Manifestement aucun ne résisterait mieux que l’EPR à ce test. Or l’EPR est mieux armé pour résister aux plus graves conséquences d’une fissure de la cuve, avec 4 trains il peut injecter un débit supérieur pour compenser une fuite et continuer à refroidir le combustible, et dans le cas le plus grave, le « core catcher » est prévu pour contenir entièrement dans le réacteur les conséquences d’une fusion. – Emmanuel Cosse vit manifestement dans un monde où les déboires de l’EPR signifie que le nucléaire mondialement s’arrète. Ca n’est pas du tout le cas, pendant que ça va mal pour Areva, Rosatom multiplie les nouveaux contrats de vente de réacteurs. La semaine dernière, démarrage du chantier en Turquie de leur centrale de 4 réacteurs. – Et une série de pays plutôt que de faire seulement des renouvelables, choisissent d’allier renouvelable et nucléaire. L’an dernier en Chine les nouveaux réacteurs nucléaires démarrés ont ajouté plus d’électricité aux mix électrique que les nouvelles éoliennes, c’est bien parti pour être de même cette année, l’avance qu’a pris l’éolien en 2012 et 2013 ne signifie pas que le nucléaire est écrasé, contrairement à certaines affirmations. Au Moyen-Orient, la construction des réacteurs coréens des Emirats Arabe Unis avance très bien, le premier terminé à 55% http://www.thenational.ae/uae/technology/more-than-55-per-cent-of-abu-dhabis-unit-1-nuclear-power-plant-complete et l’Arabie Saoudite n’a pas l’intention de rester derrière avec un projet de construire à coté du solaire, jusqu’à 16 réacteurs
Plus que l’échec du nucléaire il faut y voir l’échec de l’industrie francaise et européenne, des politiques francaises et européennes. Il faut se rendre à l’évidence nous n’avons malheureusement plus les compétences techniques pour mener à bien de tels projets. Nous payons le prix du mépris de l’industrie, pendant des années, à force de tout miser sur le tertiaire et la finance, nous avons définitivement perdus nos compétences !
il n’y aurait pas 80% de nucléaire, mais il y a des pays avec un taux de pénétration inférieur où le nucléaire fonctionne à fond tout le temps. Et on peut aussi allier le nucléaire avec des STEP pour jouer le même rôle d’équilibrage, c’es ce qui avait été fait en Belgique avec Coo-Trois-Ponts – Tihang, la centrale de Tihange étant d’une première génération de nucléaire où le suivi de charge était très limité.
Oui, c’est ce dont j’ai parlé, en 2012 et 2013 l’éolien a pris de l’avance sur le nucléaire, mais pas en 2014, et le match va continuer à être équilibré sur cette année. Pour les quelques prochaines, cela dépend pas mal des EPR et AP1000.
l’absence de flexbilité du nucléaire est argument anti-nuke primaire complètement FAUX ! les centrales font du suivi de charges à 3 niveaux, ce qui autorise notamment des variations rapides et importantes (+/- 8% de la puissance nominale en quelques minutes avec un gradient max de 5%/min). Un article technique et assez complet ici : lien (je ne commente pas les conclusions de l’auteur). Si je prends les 63GW du parc, multiplié par un coefficient de disponibilité de 75% j’obtiens 47.3GW de nucléaire disponible en moyenne sur l’année soit une capacité de 2.3GW/min de flexibilité sur le nucléaire ! Si certaines centrales sont utiliées à 100% c’est davantage pour des raisons économiques. (lien).
Je trouve attristant de lire de tels communiqués, sans l’ombre d’une information nouvelle, fourrés d’élucubrations et de formules fumeuses (« et cette transition pourrait bien se transformer en révolution* « ), et qui tentent maladroitement de suciter l’émotion plutôt que la réflexion… J’ai du mal à ne pas voir, dans ce genre de textes et de discours, une insulte à l’intelligence des citoyens… (et, par leur accumulation, une volonté d’instiller un certain obscurantisme dans la société) * quelle rime bien trouvée !
Tiens un argument de propagande politique, étonnant que ENERZINE relaie ce ce type d’informations. Si EELV n’est pas d’accord avec la proposition sur la loi TE, ils n’ont pas besoin de la voter. Encore faudrait-il savoir ce qu’EELV signifie aujourd’hui, entre Jadot ou Placé et Duflot il y a juste un petit problème de positionnement par exemple. Au fait depuis quand le nucléaire dépend des ENR pour des questions de flexibilités ? Les ENR ont besoin du réseau, et le nucléaire tout autant, la flexibilité se conjugue sur des grands territoires pour assurer un équilibre à des grandes mailles, et le raisonnement france centrée sur elle-même sur le mix électrique c’est juste une erreur, heureusement qu’il existe des interco en Europe et que les frontières ne sont pas administratives…
D’accord avec vous. Ce communiqué « politique » sur un site comme Enerzine n’a, à mon avis, pas sa place. Remarquez, la SFEN dont les membres actifs sont très bien représentés dans ce forum, utilise également enerzine pour faire passer ses idées dans le cadre d' »articles ».
pour le moment, d’un point de vue technologique et financier, de maitrise d’œuvre et d’ouvrage,… c’est un fiasco. Le pire de tout c’est le déni de la réalité, de cette filière d’enfants gâtés. Parfois c’est à se demander si ce sont des scientifiques qui sont aux commandes, ou l’avenir dira si ce n’étaient des margoulins ? Pour le moment, que de promesses non tenues et de gabegies. Sans parler même des manquements divers. C’est une méthode quasi anti-empirique, qui est à l’œuvre.
¤ Un peu partout on voit se répandre ces incantations pour le thorium nucléaire par des gens qui ne connaissent rien à celui-ci, mais sont hostiles aux énergies renouvelables. Le thoriume est concerné par le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, tout autant que l’uranium et le plutonium. Pour amorcer une réaction nucléaire avec du thorium, il faut déjà une charge d’uranium ou de plutonium dans le réacteur. Dans le cas d’un surgénérateur au thorium, il faut une grande quantité d’uranium fortement enrichi ou de plutonium. Le cycle du thorium produit aussi du plutonium et des actinides. Certains descendants du thorium ont en particulier un très fort rayonnement gamma. Malgré des études dès les années 1950 et un réacteur expérimental en 1965, la filière thorium ne s’est jamais développée malgré des recherches dans plusieurs pays. C’est que cela est beaucoup plus compliqué qu’avec l’uranium et d’un coût économique bien plus élevé.
Pierre Franck Chevet explique très précisemment le problème de la cuve lors d’une interview réalisé par les Echos. On sent vraiment qu’il n’est pas à l’aise (il ravale sa salive avant d’aborder le sujet). La question sur les anomalies de la cuves sont abordé à 4m45 de l’interview. Il explique que « sur des zones précises les caractéristiques mécaniques sont a priori faibles » et surtout il explique qu’il est possible qu’il y ait le même problème dans les deux cuves chinoises. selon lui, l’anomalie vient très certainement du nouveau procédé qui a été utilisé. Si les cuves chinoises sont touchées cela risque de coûter très chère à AREVA. La dernière question du journaliste porte sur les éventuelles pressions qui pourrait être effectué sur l’ASN, de la part d’AREVA, d’EDF et du gouvernement …. Je vous laisse entendre la réponse. Autre sujet de préoccupation de l’ASN: le problème inquiétant de la transmission des savoirs-faire alors que les ingénieurs EDF qui ont conçuent les centrales partent massivement à la retraite. C’est le sujet qui semble le plus préoccupant au yeux de l’ASN.
Espérons pour AREVA (et pour nos impôts) que l’anomalie n’est touchée que la cuve de Flamanville.
Au lieu de 8,5 milliards d’€,l’EPR de Flamanvillle pourrait couter jusqu’à 12 milliards d’€ et démarrer en 2020 ou 2021,mais comme il fonctionnera au moins 60 ans et peut-être même 80 ans voir 100 ans,il sera quand même amorti(en 35 à 45 ans) et après fera quand même des bénéfices.(Comme dit Dan1,milliards d’euros = milliards de kwh).Donc,il sera en fin de compte,vraiment rentable et on l’exportera.Il est cependant très long à mettre en oeuvre,c’est son vrai défaut.C’est le problème d’une tête de série surtout de cette puissance inégalée(1650 MWE)dans l’histoire du nucléaire.
¤ Aussi bien en 2013 qu’en 2014, la Chine a produit nettement plus d’électricité éolienne que d’électricité nucléaire (statistiques officielles). De même en Inde, la production d’électricité éolienne a dépassé celle du nucléaire en 2013 et en 2014. En 2014, la Chine a augmenté sa capacité nucléaire de 3.018 MW avec trois réacteurs, mais a augmenté sa capacité éolienne de 23.000 MW. Malgré un taux de charge plus faible pour l’éolien, celui-ci aura ajouté plus d’électricité nouvelle que le nucléaire en 2014.
Ce qui interpelle le plus dans les deboires de l’EPR est que les autres reacteurs (russes, coréens) n’ont pas – ou pas encore – ces problemes parce qu’ils sont plus simples, compenez : moins de niveaux de securité, ca fait frid dans le dos : combien de Fukushima avant qu’on arrete completement le nuke a l’echelle mondiale !? Et @Davidklein : oui 75% de nuke, c’est bien de la mono-culture nuke, d’ailleurs tous les pays qui n’ont pas cette monoculture, n’ont pas de lobby puissants capables d’intoxiquer l’opinion avec des faussetes du style EnR=cher, pas fiable, intermittents et autres insanités. Quant a l’EPR, aussi ‘securisé’ soit-il, il produira toujours des dechets comme le Pu dont la demi-vie restera toujours 24 000 ans. Mais bon, les jeunes peuvent crever, l’essentiel est d’avoir le dernier mot. La France a TOUJOURS une guerre de retard, et c’est grace a vous messieurs !
« La France a TOUJOURS une guerre de retard, et c’est grace a vous messieurs ! » Et l’Allemagne avec son mix énergétique à 88% FOSSILE + FISSILE, elle a aussi une guerre de retard ? Et les vieilles centrales à charbon-lignite qui enfumlent le centre de l’Europe, c’est une guerre d’avance ? L’extension de la mine gargantuesque de Garzweiler jusqu’en 2045, c’est une vision éclairée du futur qui vise à préserver le cadre de vie des générations à venir ?
Quant a l’EPR, aussi ‘securisé’ soit-il, il produira toujours des dechets comme le Pu dont la demi-vie restera toujours 24 000 ans. Justement,ce Pu sera consommé entièrement dans les RNR(quatrième génération)comme Astrid et aussi les MSFR, recyclé en Mox et consommé dans des EPRs et ATMEA(troisième génération)].Ce Pu(dont la demi-vie est de 24 000 ans)est donc une ressource bienvenue qui sera entièrement consommée en produisant plein d’électricité.
Ce plutonium est une vrai chance pour l’avenir des générations futures et ces générations futures nous remercieront beaucoup et se réjouiront de notre capacité à avoir pu produire tout ce plutonium,qu’elles utiliseront avec grande satisfaction,si on ne l’a pas consommé totalement avant.
A ce niveau d’auto flagélation c’est du masochisme 😉 Si on regarde les réacteurs concurrents de l’EPR, sur les réacteurs de gen3+: L’AP1000 de Westinghouse (désormais propriété de Toshiba) a également de gros soucis même en Chine (notamment sur ses pompes primaires immergées, une innovation sur un REP d’une telle puissance). lien La mise en service du premier de ces réacteurs chinois (bien plus petits qu’un EPR, rappelons le) a été repoussé à 2016 avec une échéance initiale à 2013. Les chantiers américains connaissent également des retards (l’info est dispo sur wikipédia). Le GDA (generic design assessment) de l’autorité britannique sur ce réacteur est toujours en cours (il avait été stoppé à l’initiative de Westinghouse pour des raisons de planning). Des réserves sur l’enceinte de confinement avaient été émises (je vous laisse chercher les conclusions de 2011, elles sont publiques). Le VVER 1200/AES 2006 n’est en construction qu’en Russie (on a connu mieux pour la transparence). Le chantier le plus avancé, sur le site de Novovoronezh, devait aboutir en 2012 (pour l’unité 1) mais finalement la 1ere divergence a été repoussée à 2015 pour une connexion au réseau à 2016. En ce début d’année, Rosatom a même du se défendre auprès de la chambre russe de la hausse du coup de construction (news sur WNN du 19 janvier 2015, en anglais). Aucun chantier à l’export n’a débuté. La construction des APR1400 coréen a été retardée pour cause de fraude sur les certifications et n’a toujours pas obtenu le feu vert de l’autorité nucléaire nationale (lien). La mise en service des réacteurs émiratis sur le même design n’est prévue qu’en 2017. Les problèmes ont donc le temps de venir ! Bref, entre les réacteurs qui n’existent que sur le papier, ceux en construction dans des pays où les autorités sont « transparentes » (dans le sens négatif du terme), et ceux qui connaissent des déboires au moins aussi gênants que ceux de l’EPR, on ne peut pas dire que les deux acteurs français (EDF/AREVA) soient à la traine.
A ce niveau d’auto flagélation c’est du masochisme 😉 Si on regarde les réacteurs concurrents de l’EPR, sur les réacteurs de gen3+: L’AP1000 de Westinghouse (désormais propriété de Toshiba) a également de gros soucis même en Chine (notamment sur ses pompes primaires immergées, une innovation sur un REP d’une telle puissance). lien La mise en service du premier de ces réacteurs chinois (bien plus petits qu’un EPR, rappelons le) a été repoussé à 2016 avec une échéance initiale à 2013. Les chantiers américains connaissent également des retards (l’info est dispo sur wikipédia). Le GDA (generic design assessment) de l’autorité britannique sur ce réacteur est toujours en cours (il avait été stoppé à l’initiative de Westinghouse pour des raisons de planning). Des réserves sur l’enceinte de confinement avaient été émises (je vous laisse chercher les conclusions de 2011, elles sont publiques). Le VVER 1200/AES 2006 n’est en construction qu’en Russie (on a connu mieux pour la transparence). Le chantier le plus avancé, sur le site de Novovoronezh, devait aboutir en 2012 (pour l’unité 1) mais finalement la 1ere divergence a été repoussée à 2015 pour une connexion au réseau à 2016. En ce début d’année, Rosatom a même du se défendre auprès de la chambre russe de la hausse du coup de construction (news sur WNN du 19 janvier 2015, en anglais). Aucun chantier à l’export n’a débuté. La construction des APR1400 coréen a été retardée pour cause de fraude sur les certifications et n’a toujours pas obtenu le feu vert de l’autorité nucléaire nationale (source). La mise en service des réacteurs émiratis sur le même design n’est prévue qu’en 2017. Les problèmes ont donc le temps de venir ! Le CANDU canadien remis à jour n’est qu’un projet. Bref, entre les réacteurs qui n’existent que sur le papier, ceux en construction dans des pays où les autorités sont « transparentes » (dans le sens négatif du terme), et ceux qui connaissent des déboires au moins aussi gênants que ceux de l’EPR, on ne peut pas dire que les deux acteurs français (EDF/AREVA) soient à la traine.
personne ne nie la méga production des centrales nuke, (qui se sont largement servies de l’ENR hydro pour équilibrer leur production et leur maintenance) par contre les pro nuke devraient admettre que les coûts du nuke (pour des raisons de sécurité) sont en augmentation constante et le prix des ENR en diminution constante! à tel point qu’avec la technologie actuelle en production , dans certains pays ou régions la production ENR coûte moins cher que le prix d’achat conseillé! il faut donc se poser la question du mix et de la vitesse de migration! toutes les énergies ont leur place aujourd’hui et on ne va pas changer du jour au lendemain du tout au tout c’est bien la transition qui doit donc être faite et c’est le rythme du changement qui doit bien être calculé
« par contre les pro nuke devraient admettre que les coûts du nuke (pour des raisons de sécurité) sont en augmentation constante et le prix des ENR en diminution constante » Ne nions pas et prenons des mesures immédiates : supprimons les subventions massives et pérennes aux nouvelles EnR : plus de 2 milliards par an pour le photovoltaïque rien qu’en France (garantis jusqu’en 2025 et après). Les coûts du nucléaire, qui se chiffrent évidemment en millliards sont à diluer sur une production qui se chiffre en milliers de milliards de kWh. Pour un système complet nucléaire qui alimente la France pendant 40 à 60 ans l’équation est toujours la suivante : Centaines de milliards d’€ = Dizaines de milliers de milliards de kWh Pour faire plus simple et ramené à un EPR, disons : Milliards d’€ = centaines de milliards de kWh Déjà 12 000 milliards de kWh produits par notre « vieux » système 2G qui est encore capable de doubler la mise moyennant quelques dizaines de milliards de jouvence et de sécurisation.
… ces politicards vert-rouges: Ne prendre en compte QUE ce qui va dans leur sens, ignorer le reste ! Il y a moins de carbone dans la cuve Falmanville que dans les 58 autres cuves françaises…. Tout « ça » pour avoir laisser les politicards style « grand mou » nommer des hommes-lige à eux au sommet de l’ASN qui est donc passé du niveau de « hautes compétences et indépendance » où l’avait hissé Mr Lacoste pour en faire maintenant une N+1nième sirène politico-écolo incompétente ! Le nucléaire se porte admirablement bien dans le monde (Chine, Russie, Turquie, Corée, Amérique du Sud (des pays jeunes ayant l’avenir en mains) car jamais autant de réacteurs n’ont été en construction dans l’Histoire avec 8-9 unités connectées chaque année, et se meurt par incompétence, polémiques imbéciles, politicards aussi incompétents que pourris dans les anciens pays « avancés » menant leurs citoyens à un naufrage civilisationnel lent et pathétique: USA, Europe, France, Italie, AUtriche, Japon, des pays « finis » sur le plan civilisationnel.
C’est quoi ce blog Enerzine ? Entre les communiqué de FEE et EELV, ça devient beaucoup trop partial, ici. @chelya : avec 80% d’électricité au charbon (qu’ils possèdent dans leur sol), les chinois peuvent en construire, des éoliennes, puisse que l’un va avec l’autre (régulation)… … et tout comme le fait l’allemagne, tout pays charbonné ferait pareil !
¤ Bien souvent, les laudateurs du nucléaire nous annoncent des myriades de kWh ou de GWh, pour vanter les mérites de l’énergie qu’ils vénèrent. Par exemple, pour parler du CO2 économisé par les réacteurs nucléaires depuis plus de quarante ans. Faisons les comptes. Depuis 1971 et jusqu’en 2013, le nucléaire a produit 76.900 TWh d’électricité dans le monde. Alors que les énergies renouvelables ont produit 109.700 TWh d’électricité sur la même période, soit 43% de plus. Mais si on se limite à trois années récentes, de 2011 à 2013, le nucléaire n’a produit que 7.600TWh d’électricité contre 14.200 TWh pour les renouvelables, presque deux fois plus que le nucléaire. N’oubliez jamais l’hydraulique. Si l’on se limite à deux énergies renouvelables bien connues en dehors de l’hydraulique, on peut observer l’évolution en dix ans (2003-2013). La production du nucléaire a reculé de 155 TWh, celle de l’éolien a augmenté de 565 TWh. En seulement trois ans, celle du solaire a augmenté de 95 TWh.de
OK que diriez-vous de stopper les paiements pour continuer l’EPR? qui lui aussi bénéficie depuis plusieurs année de milliard par an! votre remarque sur les subventions ne tient pas, il a déjà ét débattu içi, le nuke via le CEA et une grande partie des centres de recherche français a reçu en Euros actuels des milliards de « subventions ». vous n’auriez donc pas voté le plan calcul et vous auriez à l’époque opposé le charbon qui avait produit des milliers de TWh !!! et vous éludez toujours le problème du stockage et du traitement des déchets. ainsi que celui du démantèlement. et le pire, c’est la cascade de sous traitants utilisés par EDF avec leur « turn over » pour diluer sur le plus grand nombre de personnes possible les effets des interventions dans les zones où les irradiations ne sont pas négligeables, tout cela pour pouvoir dire, vous voyez, pas de morts (mais combien de personnes en moins bonne santé?) . la conscience tranquille sur le dos de travailleurs intérimaires! on est dans le même genre d’argument que monsant. et son r.und-up! « sans notre produit, la production de céréales ne serait pas suffisante pour nourrir la planète » seulement là les effets de l’abus de ce produit commencent vraiment à être mesurables (car tout le monde mange!) et surtout mesurés par des organismes indépendant du fabricant! en résumé, il n’y a pas que l’intérêt immédiat à prendre en compte, c’est malheureusement dans l’ air du temps avec tout le cortège des populistes égoïstes.
¤ Le nucléaire ne se porte pas si bien que cela dans le monde et il n’y a pas 8 ou 9 réacteurs connectés chaque année. – en 2007 : 3 réacteurs connectés – en 2008 : zéro – en 2009 : 2 – en 2010 : 5 – en 2011 : 7 dont un de 20 MW, un de 200 MW et un de 300 MW – en 2012 : 3 – en 2013 : 4 – en 2014 : 5 Mais 2015 devrait être une bonne année pour les aficionados du nucléaire. Du fait des retards accumulés, un nombre important de réacteurs en construction depuis plus de cinq ans vont finalement être terminés. Mais pas tous les retardataires : Olkiluoto-3, Flamanville-3, Lungmen-1 et -2, Khmelnitski-3 et -4, Chasnupp-4, Severodvinsk-1 et -2, Leningrad 2-1 et 2-2, Novovoronezh 2-2, …
Tout est question de pression pressions politiques pour passer en force sur les anomalies qualité, il suffit de lire le communiquer de SR tout droit sorti du cabinet de com AREVA/EDF Pression en HPa au sein de la cuve et propagation de criques/fissures aux point faibles ou singulier de la matière. Autant au niveau politique on bénéficie de transparence on sait qui est qui, autant au niveau technique on est dans l’obscure ( première identification de l’anomalie? ou & par qui? on parle de piéces réalisées au Japon par Mitsubishi ,.. Il y a au moins deux audits qualité à mener -celui de la prise de décision: première alerte, essais?acteurs impliqués ceux qui ont signé la fiche de non conformité si elle existe , les suites données traitement de la non conformité… -un autre mais qui n’est pas vraiment un audit qualité mais une note technique complête ( plusieurs mois de travail..) pour déterminer dans quelle mesure on peut ou non utiliser la cuve existante, ou procéder à son changement, risques de chacune des options, couts associés, délais….
Le chiffre officiel annoncé par les chinois pour l’augmentation de capacité en 2014, c’est 5,47 GW pour le nucléaire et 20,73 pour l’éolien. Ce qui en prenant en compte le taux de charge de l’un et de l’autre en Chine conduit en 2014 à un peu plus de production ajouté pour le nucléaire que pour l’éolien. Et c’est ce qui est indiqué dans le graph de Chabot dans l’article de renewable international que vous citez en référence (cf Page 58 de son document) : Eolien 2014 : 153,4 TWh d’après Chabot contre vs 135 en 2013 Nucléaire 2014 : 130.5 TWh d’après Chabot contre vs 110.7 TWh en 2013 (comme Chabot ne redonne pas le chiffre 2013 précis, j’ai pris celui publié par la Chine, mais la valeur correspond très exactement à son graphique) Soit +18,4 pour l’éolien et +19,8 pour le nucléaire. Différence faible, mais en faveur du nucléaire. Bon mais comme je suis complètement honnête, je vais reconnaître que mon estimation était basée sur ce type de calcul, mais au final il semble que ce soit faux. Dans le chiffre publié par la chine , on est finalement à 126 TWh de nucléaire et 156 TWh d’éolien ce qui correspond à un peu plus d’éolien que de nucléaire. Dont acte. Cependant ça reste assez comique d’avoir essayé de me réfuter avec un document qui en réalité confirmait mon estimation.