Erika : Total fait une mise au point sur la cargaison

A la veille de l’ouverture du procès du naufrage de l’Erika, (NDLR : aujourd’hui) certains médias se font l’écho de pseudo « découvertes » ou « révélations » destinées à inquiéter le public et à faire porter l’attention sur des sujets « spectaculaires ».

Dans un premier temps, plusieurs articles de presse ou émissions de télévision s’étaient fait l’écho d’affirmations portant sur l’éventuelle existence de deux produits à bord du navire, dont l’un serait un produit « secret », « caché », « dangereux ». Tout reposait sur un document soi-disant secret du BEA Mer dont on sait qu’il n’a rien de secret et aucun rapport avec ces allégations. Il n’y avait qu’un seul produit : du fioul lourd n°2.

Désormais, c’est la dangerosité du produit qui, sept ans après, viendrait d’être mise à jour dans une étude publiée par Annie Pfohl-Leszkowicz, professeur en toxicologie à l’École nationale supérieure d’Agronomie de Toulouse (ENSAT).

Il est nécessaire de rappeler que sur le plan épidémiologique, dès le naufrage de l’Erika, des études ont été menées par des organismes indépendants. Leur objectif principal était de vérifier si le fioul n°2 – transporté par l’Erika – présentait des risques, notamment pour la santé des nombreux bénévoles qui étaient intervenus. Les conclusions de l’ensemble des organismes aussi bien nationaux – INERIS, AFSSA, InVS … *- qu’internationaux – RIVM – qui ont travaillé sur ce sujet, démontraient que pour qu’il y ait un risque toxique, il aurait fallu un contact fréquent, prolongé et répété pendant plusieurs années avec le produit.

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’InVS a décidé que la mise en place de mesures spécifiques de surveillance épidémiologique ou médicale de cette population n’était pas justifiée.

Alain Baert, médecin toxicologue au centre antipoison de Rennes, qui a mené de nombreuses études dès le naufrage de l’Erika, rappelle dans une déclaration récente (Ouest France 12 janvier 2007) : « on n’a jamais tenté de cacher quoi que ce soit (…) L’étude n’apporte rien. Le caractère cancérogène des aromatiques polycycliques est connu depuis 25 à 40 ans ». Il ajoute par ailleurs, que «ces travaux n’apportent aucune information nouvelle quant aux risques pour la santé humaine. De plus, aucun résultat présenté dans l’article de Madame Pfohl-Leszkowicz ne permet de conclure à une toxicité plus importante du fioul de l’Erika par rapport à d’autre fioul. »

Total regrette que toutes ces pseudo informations conduisent à semer l’inquiétude parmi les volontaires qui ont participé au nettoyage des côtes à la suite du naufrage de l’Erika. Le Groupe a toujours veillé à partager toutes les données nécessaires à une parfaite connaissance du produit transporté par l’Erika, avec les autorités compétentes.

(src : Cp- Total)

      

Articles connexes

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
narboz2000

Pour un peu on dirait merci à TOTAL….