Fin mars, le parc nucléaire belge tournera à seulement 50%

Mercredi, des quotidiens belges ont rapporté dans leurs colonnes que le parc nucléaire de la Belgique perdra la moitié de sa capacité dès la fin de ce mois-ci.

Cette baisse de capacité résulterait de l’arrêt programmé du réacteur numéro 1 de la centrale de Tihange, le 30 mars par Electrabel, pour "une opération d’entretien". Ce dernier assure que cette mesure n’aura aucune incidence sur l’approvisionnement en électricité de ses clients.

Lors de cette phase d’entretien, l’acier de la cuve du réacteur sera également testé. "Nous allons effectuer les mêmes tests par ultrasons que ceux réalisés l’été dernier sur Doel 3 et Tihange 2", a indiqué un porte-parole d’Electrabel.

Le réacteur 3 (1056 MWe) de la centrale nucléaire de Doel situé à 25 km au Nord d’Anvers en Belgique est à l’arrêt depuis que des défauts ont été découverts sur la cuve lors d’un contrôle par ultrasons en août 2012. Des défauts similaires ont aussi été relevés sur la cuve du réacteur 2 (1008 MWe) du site de Tihange**, subissant du coup le même sort. L’impact de ces microfissures – environ 8.000 – sur la fiabilité des réacteurs est en cours d’analyse.

Par ailleurs, le secrétaire d’Etat à l’Energie, Melchior Wathelet, a démenti mercredi l’information publié par L’Avenir, selon laquelle le 17 janvier dernier, le pays aurait frôlé le black out, "à 50 MW près".

** La centrale nucléaire de Tihange est située sur les berges de la Meuse, à 30 km au sud-ouest de Liège.

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einstein30

en fait ,la decouverte de “microfissures” dans l’acier de cuve de reacteur ne veux pas dire que cette cuve est ” HS” ;d’abord ,il faut savoir si elles sont traversantes ,ce qui est improbales ;des normes etant etablies par l’ASN ” belge ; si cet evenement est positif (ce serait une premiere ) on peut envisage de remplacer la cuve ; ces fissures ont-elles ete detectees par la ” MIS “ou sur les eprouvettes de la cuve ? manque de precision sur le sujet ; bye

Daehl

Du coup, quel est le risque que pourrait entrainer de ces micro fissures?

Luis

¤ On ne change pas la cuve d’un réacteur nucléaire. Si celle-ci ne présente plus les caractéristiques d’un fonctionnement normal et sûr, c’est tout le réacteur qui est perdu. On peut effectuer le changement d’un générateur de vapeur par exemple, mais cela peut révéler une grosse surprise, comme pour Cristal River aux USA. Fin 2009, en voulant élargir un passage pour changer un générateur de vapeur, on a découvert des délaminations dans le béton de l’enceinte. C’est le béton qui se désagrège par plaques, comme un panneau en bois de contre-plaqué qui se scinderait par décollement des plaques collées entre-elles. Après de nombreuses tentatives et évaluations diverses, la réparation a été jugée trop coûteuse pour en valoir la peine. La réparation coûterait au moins 1,5 milliard de dollars, avec des risques de dépassement de coût et de durée. Le réacteur à l’arrêt depuis plus de trois ans est donc définitivement arrêté, mais il ne sera démantelé que dans 40 à 60 ans, le temps que la radioactivité diminue un peu. C’est un réacteur de 860 MW mis en service en 1977. Une demande avait pourtant été faite pour faire fonctionner ce réacteur jusqu’à 60 ans. Eh eh, pour travailler pendant 60 ans, encore faut-il être en bonne état ou réparable.

Ed

Quelle idée a eu GDF Suez d’aller investir dans un parc nucléaire vieillissant. Ha oui, c’est vrai que nos scientifiques sont dotés de super pouvoirs et maitrisent naturellement l’atome, on dit même qu’ils peuvent détourner les nuages radioactifs… mais ça c’est une autre histoire. J’espère qu’ils ne seront pas obligés de financer le démantèlement, en plus…

Bachoubouzouc

alors en effet, ils ne pourront pas redémarrer ces tranches. Attendons donc de voir.

Lan

oui c’est vrai pour le moment nous ne remplacons pas les cuves des centrales nucléaires, mais la possibilité n’est peut être pas à exclure comme dit la personne précedente, techniquement la cuve rentre par le tampon matériel et donc théoriquement pourrait resortir par le même chemin . mais cela reste de la théorie pour le moment.

Luis

ASN (février 2010) : La cuve – équipement non remplaçable – sa défaillance n’est pas prise en compte dans les études de sûreté – elle est soumise à l’irradiation Et pourquoi faire venir une grue spéciale belge pour soulever la cuve de l’EPR et la faire entrer par le dessus, avant la pose du dôme, s’il existe une porte grande ouverte pour cela ? La grue en question avait été construite spécialement pour Tchernobyl, mais elle n’a pas encore été utilisée pour cela à cause des retards pris dans la construction du sarcophage (pas de sous, le nucléaire coûte toujours cher). Voir aussi :

Dan1

“Et pourquoi faire venir une grue spéciale belge pour soulever la cuve de l’EPR et la faire entrer par le dessus, avant la pose du dôme, s’il existe une porte grande ouverte pour cela ?” Bonne question, êtes-vous si sûr que la cuve de l’EPR est rentrée par le dessus avant la fermeture du dôme ? Pourriez-vous nous indiquer comment a été installée la cuve de l’EPR d’Olkilouto en Finlande ?

Bachoubouzouc

“- sa défaillance n’est pas prise en compte dans les études de sûreté” Comme d’habitude, avez vous l’intention de ne jamais devenir crédible, à citer perpetuellement des informations sans sources ? Et bien sûr, l’ASN aurait toléré des études de sûreté sans une démonstration de sûreté de l’organe principal ! Heureusement que vous êtes là, Luis, qu’est-ce qu’on ferait sans vous. “Et pourquoi faire venir une grue spéciale belge pour soulever la cuve de l’EPR et la faire entrer par le dessus, avant la pose du dôme, s’il existe une porte grande ouverte pour cela ?” Parce que c’est faux, cette grue ne sert absolument pas à cela. De mémoire, elle sert à la pose du dôme. La cuve de l’EPR finlandais a été introduite par le tampon matériel, tout comme celle des réacteurs chinois. Voir cette vidéo. Et de ce que je sais c’était aussi la méthode avec laquelle nous avons mis en place les cuves des réacteurs de notre parc nucléaire actuel.

Luis

¤ Comme on le voit page 5 La cuve – équipement non remplaçable – sa défaillance n’est pas prise en compte dans les études de sûreté – elle est soumise à l’irradiation

Luis

¤ Comme on le voit pour la cuve de l’AP1000 de Sanmen, l’entrée de la cuve du réacteur peut aussi se faire par le dessus. Désolé, encore un site de l’industrie nucléaire. Chaque constructeur semble avoir sa méthode. A moins qu’il s’agisse d’une nouvelle méthode pour l’EPR, différente des 58 réacteurs précédents.

Dan1

A Luis. “Et pourquoi faire venir une grue spéciale belge pour soulever la cuve de l’EPR et la faire entrer par le dessus, avant la pose du dôme, s’il existe une porte grande ouverte pour cela ?” Vous parliez clairement de l’EPR, donc manifestement vous n’avez pas cherché à savoir comment était installé la cuve. Pourtant, si vous vous intéressez à l’EPR, vous verrez que de magnifiques photos du montage de la cuve d’Olkiluoto avait été diffusées (plus toutes disponibles). Si vous suivez l’avancement du chantier, vous constaterez aussi que le pont polaire avait été installé avant la cuve et que le dôme avait été fermé avant aussi.