Financement Climat : la France approuve son plan d’action 2012-2016

Alors que les discussions se prolongent à Durban sur les perspectives du régime international de lutte contre le changement climatique, le Conseil d’Administration de l’Agence Française de Développement a confirmé dès vendredi son engagement dans le financement pour le climat, en approuvant son plan d’action 2012-2016.

Tous les pays sont aujourd’hui concernés par cet enjeu planétaire car la lutte contre le changement climatique et le développement économique et social sont intrinsèquement liés. Aussi, les négociations mondiales en cours devraient conduire à définir un cadre d’action à long terme et établir des moyens plus structurants.

Les projets de développement contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique ont pris une part croissante dans l’activité de l’AFD ces dernières années. D’un montant de 2,8 milliards d’euros en 2010, ils représentent aujourd’hui 40% des octrois annuels du groupe, dont 10% des financements publics internationaux.

Pour la période 2012-2016, l’AFD entend entend jouer un rôle majeur dans la mobilisation des financements internationaux (voir document détaillé .PDF) en faveur de la lutte contre le changement climatique, en s’appuyant sur 3 piliers :

► un engagement pérenne et ambitieux en faveur de la lutte contre le changement climatique, représentant 50% des octrois de l’AFD à l’international et 30% des octrois de Proparco, sa filiale dédiée au secteur privé

► une mesure systématique de l’empreinte carbone des projets financés

► une politique de sélectivité des projets au regard de leur impact sur le climat.

La déclinaison de ces axes sera différenciée selon les pays d’intervention.

Quelques exemples de projets

Energies renouvelables

En Afrique du Sud où le charbon représente 80 % de la production électrique, l’AFD a octroyé un financement pour la réalisation d’un parc éolien d’une puissance de 100 MW. Ce projet permettra d’éviter l’émission de 250.000 tonnes éq CO2 par an.

En Inde, l’AFD apporte un financement à la fondation environnementale GoodPlanet pour la construction de biodigesteurs dans l’est du Karnataka avec l’ONG indienne SKG Sangha.

Efficacité énergétique

Dans des pays comme la Turquie, la Tunisie, l’Inde, le Brésil ou la Chine, l’AFD met à la disposition de banques partenaires des ressources financières aux conditions adaptées, afin que celles-ci financent davantage d’investissements d’économies d’énergie. Ces ressources sont couplées avec des appuis spécifiques permettant de lever les barrières au développement de l’efficacité énergétique.

Ville durable

L’AFD accompagne les villes pour les aider à maîtriser à long terme leur consommation énergétique et leurs émissions de gaz à effet de serre. Parmi les exemples de projets structurants : la production d’électricité à partir du méthane de décharge à Durban, la réhabilitation thermique des bâtiments municipaux à Wuhan, la construction d’un habitat à haute qualité énergétique dans les villes marocaines, le développement du transport collectif de masse à Hanoi, Lagos, Tunis, ou Bogota…

Agriculture de conservation

L’agriculture de conservation combine un processus de production sans travail du sol avec la gestion de la biomasse et la rotation de cultures. Elle permet de limiter fortement les émissions de GES et de faciliter l’infiltration des eaux et leur rétention dans les sols. Elle augmente la résistance des sols aux phénomènes extrêmes, limite l’érosion et participe ainsi à l’adaptation au changement climatique.

            

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Pastilleverte

de citer le mot “climat” dans des questions d’énergie, d’agriculture, d’urbainsation, ou généralement “environnementales” pour que ça fasse sérieux… Bah, si ça leur plait cette novlangue, pourquoi pas ? L’important reste que les fonds de l’AFD (nos impôts, quoi) aillent bien vers les projets sélectionnés et ne s’égarent pas, en parties plus ou moins importantes dans les “poches” de quelques individus ou organismes étatiques ds pays bénéficiaires de ces aides, ou tout autre “intermédiaires” interlopes… qui par ailleurs semblent bien ciblèes, une fois débarassées de leur jargon climatique.