FNE émet des doutes sur le bois-énergie

L’Association écologique France Nature Environnement a exprimé ses doutes concernant le développement de la filière bois-énergie.

Sur les 56 projets déposés, le gouvernement en a sélectionné 22. Son choix a notamment porté sur la qualité du plan d’approvisionnement, note FNE. Diverses ressources seront utilisées mais la biomasse ligneuse (rémanents et plaquettes forestières, résidus et sous-produits de l’industrie papetière, écorce, bois divers…) constitue la part la plus importante suivie par la paille, le marc de raisin ou encore les cultures énergétiques. Certaines centrales seront également alimentées au biogaz.

La fédération rappelle cependant que certaines précautions sont à prendre pour conserver une gestion durable des forêts, limiter les conflits d’usages et s’assurer d’une efficacité énergétique pertinente.

Ces projets industriels vont immanquablement générer un marché mondial de la biomasse bois qui conduira à une hausse des émissions de CO2, prédit FNE. Celle-ci craint notamment un développement anarchique des taillis intensifs à courte rotation et un prélèvement accru de biomasse qui appauvrit les sols forestiers.

"Si le bois est une alternative envisageable comme source d’énergie, il ne saurait apporter les bénéfices attendus que dans des démarches de proximité entre la ressource et les utilisateurs. Cela implique donc de petites unités de production de chaleur", préconise-t-elle

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Mamouth

Il est évident que le bois-énergie n’a de logique que dans un marché de proximité: s’il faut transporter le bois sur des centaines de kilomètres de routes, le bois devient dépendant du pétrole et émetteur de CO2.

fredhu

De la complication d’un procédé simple et à priori tout ce qu’il y a de plus écologique, qui peut se retrouver “corrompu” par les effets de l’industrialisation …Trop de fois, ce qui pourrait s’appliquer sans trop de problème au niveau local devient une montruosité une fois que tout le monde veut l’utiliser.Ahemm … sans relancer une polémique devenue vive, l’éolien en est un bon exemple: d’une application d’appoint, peut être justifiée pour une maison, une commune au maximum, il est devenu, selon certains, “une épine dans le derrière du Réseau” lorsque utilisé en industriel.J’espère que la filière bois-énergie, qui se contente jusqu’à maintenant de recycler les déchets de l’industrie bois, ne devienne pas une lessiveuse à sol et une mono-culture intensive de broussailles.Mais le risque est là, car si la rentabilité de l’industrialisation est effective, elle se fera. Et comme elle sera rentable …L’espoir reste donc (c’est mon avis) en une maitrise de notre gourmandise énergétique, d’abord, et une diversification des moyens de productions: un Réseau national, lourd mais garanti, complémenté par une multitude de points locaux, utilisant un maximum de différents moyens de production d’énergies renouvelables, pour lisser les effets de variation de production …Chaque procédé à ses limitations, mais aussi des avantages qui palient un défaut des autres procédés. Pourquoi vouloir rejeter une solution, ou pire, vouloir en élever une autre au rang de seule et unique Pourvoyeur d’énergie ?

christophe1007

Tout à fait d’accord avec fredhu, il faut utiliser toutes les ressources. Et laisser faire les lois du marché, mais en tenant compte de TOUS les effets négatifs:- Taxes carbone pour tous les matériaux de construction et les combustibles fossiles.- Prix réels pour les transports.- Généralisation du prix de l’électricité en fonction de la demande, pour lisser les pointes.- Fin des subvensions(éoliennes ou autres) et taxations de TOUTES les nuisances(appauvrissement des sols par des monocultures intensives…).Les lois du marché devraient alors rendre les entreprises plus rationnelles.

Merc

encore une fois revenir au basiquele bois c’est pour faire de la chaleur de proximité et production d’appoint électrique à consommation égale de matière première on arrive à des rendements tellement différents.