Focus sur l’énergie hydrolienne

La filière hydrolienne exploite l’énergie cinétique des courants marins ou de cours d’eau, de la même manière qu’une éolienne utilise l’énergie cinétique de l’air ; La turbine de l’hydrolienne permet la transformation de l’énergie hydraulique en énergie mécanique.

À l’aide d’un alternateur, cette énergie est ensuite transformée en énergie électrique.

En Europe, la France dispose du second gisement européen (3 GW) derrière le Royaume-Uni (5 à 6 GW), le reste de l’Europe disposant de 1 GW de ressources.

La majeure partie des sites de production français sont concentrés entre la Bretagne et le Cotentin. On estime entre 30€/MWh et 60€/MWh le coût de l’électricité issue de l’hydrolien lorsque que la capacité installée sera de 700 MW.

AVANTAGES ET INCONVENIENTS

L’énergie hydrolienne, contrairement à l’énergie éolienne, a l’avantage d’être totalement prédictible. Les courants sont inépuisables et leur intensité calculable et mieux prévisible que les vents. De plus, le fait qu’elles soient posées sur les fonds marins évite une dénaturation du paysage, souvent reproché aux éoliennes. Le principal problème posé par cette technologie repose sur la difficulté de construire une turbine assez robuste pour supporter la force des courants marins et la corrosion provoquée par le sel. En outre, les coûts de maintenance ne sont pas négligeables.

Focus sur l'énergie hydrolienne

PROJETS DE DEVELOPPEMENT

Le groupe Alstom a inauguré en décembre 2010 à Nantes son centre de décision de l’activité « Énergies marines » d’Alstom Hydro, dédié à l’énergie hydrolienne. La Beluga 9, turbine d’Alstom issue d’une technologie développé par le canadien Clean Current, sera testé au Canada, avant d’être ensuite testé en Bretagne en 2013. À terme, Alstom souhaite produire une centaine de turbines par an afin de fournir des parcs « clés en main » de plusieurs centaines de mégawatt à partir de 2020.

En 2011, EDF se prépare à l’ouverture du premier parc hydrolien français, au large des cotes de Paimpol. Les hydroliennes, d’une capacité de 500 kW choisi par EDF ont été réalisée par la société irlandaise Open Hydro et ont pour particularité d’être posées sur le fond marin, contrairement à celles du britannique Marine Current Turbines qui avait également répondu à l’appel d’offre. D’ici 2012, la ferme composée de quatre turbines d’une puissance totale de 2 MW sera connectée au réseau électrique national. Pour la réalisation de ce projet, EDF dispose d’un budget de 24 millions d’euros dont 7,2 millions d’euros de soutien public. Ce projet d’envergure national, sous la tutelle de l’Ifremer, réunit différents acteurs régionaux et industriels (DCNS, Alstom Power, Areva, etc.).

D’autres projets sont toujours en cours, tels que ceux de Sabella SAS et Sofresid Engineering travaillent sur un projet de turbines à axe horizontal, alors qu’EDF, en partenariat avec l’institut polytechnique de Grenoble, dans le cadre du projet Harvest développent une hydrolienne à axe vertical.

En parallèle à ces projets d’envergure, de nombreux projets communaux sont en train de naître, notamment à Paris et à Bordeaux.

Plusieurs projets d’implantation d’hydroliennes dans la Seine et la Garonne sont à l’étude.


Publication du CETIM

Le Centre technique des industries mécaniques (CETIM) a été créé en 1965, à la demande des industriels de la mécanique afin d’apporter aux entreprises des moyens et des compétences pour accroître leur compétitivité, participer à la normalisation, faire le lien entre la recherche scientifique et l’industrie, promouvoir le progrès des techniques, aider à l’amélioration du rendement et à la garantie de la qualité.

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9 Commentaires
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Pascall
Tantine golo

Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur les acteuirs des énergies marines en France 

oeildecain

Un inconvénient avec l’ IPANEMA est que certains de leurs membres ont refusé ou simplement écarté des projets au lieu de conserver la multiplicité concurrentielle …… cela ferme automatiquement l’ouverture à l’IPANEMA pour certains nouveaux systèmes …… EDF a refusé des systèmes sans même vouloir les examiner…….. mais avec EDF on se demande si la main gauche est bien au courant de ce que fait la main droite ……. C’est le responsable R&D d’EDEV qui répond pour le responsable EDF EN ….. et c’est un ingénieur nucléaire ……… DCNS, au contraire a étudié ce nouveau système d’hydrolienne, et en a choisi un autre : mais au moins, ils ont étudié …….. Mais pourquoi ne pas avoir plusieurs directions pour assurer le succés ….. Il y aura forcément une perte de temps à faire sortir des projets concurrents sans ces aides …..

zelectron

EDF est partout et ne laisse ni place ni chances à quelque concurence que ce soit, et cela surtout pour faire face à ses propres besoins de gaspillages éhontés de toutes sortes. Le moratoire pour stopper EDF doit être promulgué si nous ne voulons pas subir continuellement y compris dans l’avenir le chantage du (quasi) monopole à l’énergie (surcoût pour les citoyens de l’ordre de 9 à 10 M€/annuels sur près de 60M€)

Jc63

Il faudrait surtout réunifier et renationaliser EDF!

Nature

Quel que soit l’opérateur,félicitons nous de voir ENFIn ,cette énergie à l’ordre du jour. Elle est infinie,constante,universelle,multiforme,elle ne dénature pas nos paysages.Sa production est proche des zones de consommation ,puisque la population obéit à un photothropisme croissant. Que faut-il de plus?

Nature

PHOTOTROPISME? Il faut toujours se relire!

Reivilo

C’est bien d’explorer cette filière mais d’une part on n’est pas les premiers, et d’autre part, les difficultés de maintenance ne sont pas hélas les seuls limites pour cette forme d’énergie aujourd’hui très coûteuse à mettre en oeuvre. Seul un tarif d’achat élevé permettrait son développement (aux frais du consommateur…) Les impacts sur la faune et la flore (sédimentation, collision)  sont mal connus mais sans doute loin d’être neutres. Dire qu’il n’y a pas d’impact sur le paysage revient à considérer que le paysage sous-marin n’existe pas ce qui est un peu court quand même. Le potentiel “installable” estimé en France est d’après EDF de 3 000 MW avec une production possible de 10 TWh soit l’équivalent de la production éolienne actuelle, soit 2% de la production française d’électricité. Vus les investissements à prévoir (3 Millions par MW installé et déjà 7 million de “soutient public” si j’ai bien lu ) on peut se demander si ce n’est pas surtout une bonne affaire pour les Areva et Cie.

oeildecain

Comment faire confiance à EDF pour estimer un “potentiel installable” alors qu’ils n’ont même pas encore connaissance de toutes les techniques qui vont s’y impliquer ………….. Comment faire confiance à une société qui ne s’enquiert même pas de connaître un système avant d’en refuser la discussion ………. 10 TWH, cela correspond en gros au seuls courants de fond, mais cela ne tient pas compte du courant intermédiaire ou de surface ………….. Ensuite, il y a la houle : la houle pourrait produire 3 GWH par KM de côte ……. et il y a plus de 6000 kms de côtes …….. EDF est un électricien quasi totalement nucléaire, et cela nuit fortement à son objectivité ……… et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’en lieu et place de le renationaliser, il faut au contraire accentuer la vente des actions de l’Etat afin qu’il soit entièrement privé …………