Fukushima: rejets radioactifs sous haute surveillance

Au Japon, dans la centrale de Fukushima-Daiichi, "l’état des réacteurs 1 à 3 reste très préoccupant et la présence d’eau contaminée dans les bâtiments turbine des trois unités met en évidence que des fuites importantes de l’eau contenue initialement dans la cuve du réacteur ont lieu" a noté mardi l’IRSN** dans un communiqué.

Déjà, le 26 mars, la radioactivité mesurée à la surface de cette eau était de 0,4 millisieverts/heure pour le réacteur n°1 et de plus de 1 000 millisieverts / heure pour le réacteur n°2. Par contre, d’après l’AIEA en contact permanent avec les autorités japonaises, les mesures n’ont pu être effectuées dans le réacteur n° 3 en raison de la présence de nombreux débris. Et d’ajouter "une enquête est en cours pour connaître la manière dont l’eau s’est répandue."

Selon l’Agence de sûreté nucléaire japonaise (NISA), l’eau de mer du Pacifique, près du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima-Daiichi, contient 3.355 fois plus d’iode radioactif que la norme autorisée.

Les autorités nipponnes se veulent pourtant rassurantes "l’iode 131 a une demi-vie de huit jours, et même en prenant en compte sa concentration dans la vie marine, il se sera considérablement détérioré lorsqu’il atteindra des personnes", a précisé Hidehiko Nishiyama, directeur général du NISA au cours d’une conférence de presse.

La France a dépêché mardi au Japon un expert du groupe nucléaire Areva et un autre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) afin d’aider au mieux l’exploitant de la centrale TEPCO.

Le groupe SIROCCO comprenant l’Observatoire Midi-Pyrénées, l’Université de Toulouse, et le CNRS, a continué d’effectuer ses calculs de modélisation. Le modèle basé sur une circulation océanique et sur les conditions météorologiques actuelles a montré un mouvement orienté Nord-Est des rejets liquides provenant des réacteurs endommagés. Par ailleurs, l’eau contaminée devrait atteindre les stations nord de contrôle, entre 1 et 2 semaines plus tard.

Un modèle qui trace les rejets en mer montre leur propagation le long du rivage en direction du sud et vers le nord, s’éloignant de la côte.

Fukushima : rejets radioactifs sous haute surveillance
[ Cliquez sur l’image pour zoomer ]

Les premiers résultats (25/03/2011) sont représentés sur les schémas ci-dessus. Les données sont converties en Bq/L en prenant en compte les rejets arbitraires ou les activités de largage aérien. Les résultats donnent une indication sur la capacité de dilution et sur la voie de transport d’eau de mer.

** L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)

Articles connexes

3 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
suntep

dire qu’on est à la veille d’une prolifération sans précédent du nucléaire civil… Soleil Vert nous voilà……….

Mpi77

L’article parle de contamination de l’océan. Quelles seront les conséquences pour les espèces vivant à proximité de la centrale ? S’en préoccupera t’on aussi ? Y aura t’il un suivi de leurs évolutions ? On aimerait aussi avoir des réponses sur ce sujet.

microbetao

Nous verrons ce qu’il en sera, je soutiens cette initiative d’étude évolutive, vu que l’on a une telle capacité à donner du crédit si vite à des technologies qui ont un tel pouvoir d’accélaration au changement selon le seul critère d’une urgence de nécessité ou capacité d’avoir rapidement plus (je n’oserai préjugé plus). Nous sommes de vrais joueurs de loterie parfois, en tout cas d’après les commentaires sur ernerzine (notamment les souris) et cet exemple d’article, nous voyons que pour Tchernobyl dans son contexte de grande indifférence sucité par la gestion médiatique et politique de l’époque, il y a bien des observations de l’après :