Vice City revient, mais pas avant 2026 : voilà la principale certitude qui se dégage du flot de rumeurs entourant GTA 6. Rockstar garde le cap sur une sortie fixée au 26 mai 2026, malgré un développement chahuté par des fuites et un report officialisé en mai dernier. En attendant, des fragments d’informations officielles, des analyses d’experts et des spéculations nourrissent la curiosité d’une communauté plus que jamais avide de détails. Entre promesses technologiques, bouleversements narratifs et enjeux financiers colossaux, faisons un tour d’horizon des bruits de couloir les plus crédibles.
Le deuxième trailer diffusé le 6 mai 2025 avait confirmé une fenêtre « automne 2025 ». Trois semaines plus tard, Take-Two annonçait le report : GTA 6 ne débarquera que le 26 mai 2026 sur PS5 et Xbox Series X|S. Depuis, les documents financiers publiés avant chaque conférence sur les résultats réaffirment cette date, tout en rappelant qu’elle reste conditionnée à la « quête de perfection » revendiquée par l’éditeur.
Vice City 2.0 : une carte XXL et des clins d’œil rétro
Les fuites vidéo de 2024 l’avaient laissé entendre ; Rockstar l’a depuis confirmé : l’action se déroulera dans l’État fictif de Leonida, un hommage moderne à la Floride, avec Vice City pour épicentre. Des indices issus des différents trailers et de la nouvelle page officielle suggèrent les éléments suivants :
GTA 6 proposera d’abord une carte sensiblement plus vaste que celle de GTA V, estimée jusqu’à trois fois la superficie de Los Santos, avec l’ajout de marais, des archipels façon Florida Keys et de larges étendues rurales qui entourent Vice City.
À cette géographie étendue s’ajoutera un système météorologique extrême : des ouragans, des averses tropicales et des inondations devraient modifier l’adhérence des véhicules, et donc compliquer certains braquages et par conséquent obliger le joueur à adapter sa stratégie.
Enfin, la topographie du nouvel État de Leonida encouragera des trajets fluides entre zones urbaines densément peuplées et “redneck country” isolée, une dynamique qui rappellera l’alternance Los Santos/Blaine County de GTA V, mais à une échelle encore plus ambitieuse.
Un duo de protagonistes et une narration en miroir
Exit le trio Michael-Franklin-Trevor. GTA 6 mise sur désormais un duo mixte avec Lucia, la braqueuse latina, qui partage l’affiche avec Jason, un Floridien pur jus. Les scènes montrées laissent également deviner :
Le prochain opus reposera avant tout sur le duo Lucia–Jason, un couple de criminel dont la relation oscille sans cesse entre entraide et haute trahison, à la façon de Bonnie & Clyde. Les premières bandes-annonces et les commentaires de Rockstar soulignent des séquences mêlant braquages synchronisés, couvertures croisées et brusques revirements d’allégeance, laissant présager une dynamique de coopération sous tension où la loyauté peut s’effondrer à tout instant.
Cette tension nourrit une progression scénaristique “en miroir” : chaque décision morale de l’un est répercutée sur la trajectoire narrative de l’autre, et pourrait même influer sur leur survie finale, un dispositif que les analystes interprètent comme une promesse de re-jouabilité élevée. En pratique, le jeu inviterait le joueur à jongler entre des choix altruistes, des compromis intéressés ou des trahisons calculées, afin de générer des embranchements multiples et des fins divergentes pour le couple, un parti pris inédit dans l’histoire de la série.
Des ambitions techniques : IA, animations et écosystème vivant
La prochaine itération de Grand Theft Auto s’appuie sur des animations générées par IA afin de gommer la frontière entre cinématiques et phases jouables : un système de locomotion breveté assemble à la volée des mouvements de base, ce qui fluidifie chaque transition et adapte la gestuelle aux conditions du décor ou de l’état du personnage.
En parallèle, les PNJ disposeront d’une routine comportementale réactive : leur emploi du temps variera selon l’heure, la météo ou même la retransmission d’événements en direct (concerts, rencontres sportives), de sorte que Vice City paraisse suivre son propre agenda, indépendamment des actions du joueur.
Cette immersion sera renforcée par une densité inédite de trafic et de foule, rendue possible par la puissance des consoles actuelles et par le futur modèle PS5 Pro, capable d’afficher simultanément bien plus de véhicules et de passants sans compromis sur la fluidité.
Des pressions financières et des attentes record
GTA V s’est écoulé à plus de 200 millions d’exemplaires. Les marchés misent sur un lancement au moins équivalent, tandis que Strauss Zelnick, PDG de Take-Two, évoque « l’anticipation la plus forte jamais vue pour une œuvre de divertissement ».
Pour rentabiliser un budget estimé (officieusement) à plus d’1 milliard de dollars, l’éditeur prévoirait de déployer, quelques mois après la campagne solo, un module multijoueur distinct : cette nouvelle version de GTA Online profiterait d’une carte déjà optimisée pour l’interaction en temps réel et devrait accueillir progressivement un plus grand nombre de joueurs simultanés. Dans la même logique, l’éditeur miserait sur un modèle économique hybride : un achat premium initial pour accéder au titre, un catalogue de micro-transactions optionnelles pour personnaliser personnages et des véhicules, et, à terme, une formule d’abonnement pensée pour alimenter un flux régulier de contenus narratifs et d’événements saisonniers.
À neuf mois d’une potentielle présentation « gameplay », GTA 6 reste un puzzle dont Rockstar distille les pièces avec parcimonie. L’éditeur a pour ambition de livrer un « blockbuster générationnel » capable de redéfinir le monde ouvert. Reste à savoir si la quête de perfection justifiera d’éventuels nouveaux retards ou si le 26 mai 2026 marquera vraiment le retour triomphal de Vice City.