À la rentrée 2025, plusieurs mesures touchant directement le quotidien des familles entrent en vigueur. Des nouvelles règles pour les bourses scolaires, une refonte d’une aide à la garde d’enfants, un formulaire d’arrêt-maladie sécurisé et un élargissement du dépistage néonatal : autant de chantiers destinés à renforcer le filet de protection sociale. Si les dispositifs conservent leurs objectifs historiques – soutenir les ménages, simplifier les démarches, prévenir la maladie – leurs modalités évoluent sensiblement. Tour d’horizon des principaux changements à suivre dès le 1ᵉʳ septembre.
Bourses scolaires : un calendrier resserré, des montants revalorisés
Le 1ᵉʳ septembre marque l’ouverture simultanée des campagnes de bourse de collège et de lycée pour l’année 2025-2026. Les parents disposent d’une fenêtre unique de six semaines, jusqu’au 16 octobre, pour constituer leur dossier. Le principe reste inchangé : l’aide varie selon le revenu fiscal de référence et la composition du foyer.
- Collège : de 120 € à 516 € par enfant et par an.
- Lycée : de 495 € à 1 053 € par an.
Dans un contexte d’inflation persistante, cette enveloppe réévaluée offre un ballon d’oxygène bienvenu pour amortir le coût croissant des fournitures, des transports et des sorties pédagogiques. Pour l’Éducation nationale, l’enjeu est double : prévenir le décrochage et promouvoir l’égalité des chances dès les premières années du secondaire.
Complément de libre choix du mode de garde (CMG) : un filet élargi pour les familles monoparentales
Souvent méconnu, le CMG – versé par la Caisse d’allocations familiales pour financer la garde d’un jeune enfant – s’adapte aux nouvelles réalités familiales. Deux inflexions se distinguent :
Une prolongation automatique jusqu’aux 12 ans de l’enfant pour les familles monoparentales, contre 6 ans auparavant. La mesure répond ainsi à la hausse continue des foyers dirigés par un seul parent et à la difficulté d’articuler temps de travail et horaires scolaires.
Un maintien intégral du droit pour les ménages modestes déjà bénéficiaires, même en cas d’augmentation ponctuelle des besoins de garde. Aucune démarche n’est requise : le versement bascule automatiquement sur la base des informations déjà détenues par la CAF. Un allègement administratif qui doit, sur le papier, garantir une meilleure continuité de prise en charge.
Arrêt de travail : un formulaire plus sûr, des fraudes plus difficiles
Finies les ordonnances papiers au format libre : à compter du 1ᵉʳ septembre, tout avis d’arrêt de travail devra passer par un imprimé papier sécurisé, bardé de sept points d’authentification. Les feuillets non conformes seront renvoyés au prescripteur, rallongeant d’autant les délais d’indemnisation.
Pour l’Assurance maladie, cette bascule vise à renforcer la lutte contre la falsification et les demandes injustifiées. Pour les employeurs comme pour les salariés, l’enjeu repose désormais sur la vigilance vis-à-vis des anciennes liasses encore en circulation.
Dépistage néonatal élargi : 3 maladies rares supplémentaires
Depuis 1972, quelques gouttes de sang prélevées sur le talon d’un nouveau-né permettent de déceler des pathologies graves mais invisibles à la naissance. À la liste actuelle de 13 maladies s’ajoutent désormais :
- le déficit immunitaire combiné sévère (DICS),
- l’amyotrophie spinale infantile (SMA),
- le déficit en VLCAD, touchant le métabolisme des acides gras.
En portant le panel à 16 affections, la France rejoint le peloton de tête européen en matière de prévention néonatale. Le but est d’initier, dès les premiers jours de vie, des traitements capables de limiter des handicaps irréversibles, voire de sauver des vies.