Le projet Guardian Angels, l’un des quatre finalistes dans la course aux subventions européennes de l’initiative FET Flagship, va pouvoir poursuivre sa route grâce au soutien des partenaires du consortium.
Les technologies – Zero-power – totalement autonomes du point de vue énergétique ont pour objet de stimuler l’innovation pour les industries, les constructeurs de composants, les intégrateurs systèmes, les fournisseurs de service et les PME de toute l’Europe. Elles devront nécessairement générer des start-up et de nouveaux services dans divers domaines : santé, environnement, vieillissement de la société, transports intelligents, énergie et interactions humaines.
« Le projet Guardian Angels est le plus innovant et le plus complet qu’il m’ait été donné de suivre ces dernières années. C’est bien plus que de faire avancer une recherche de pointe: c’est une démarche unique, qui a le potentiel de provoquer une révolution technique et sociale », a affirmé Gerd Binnig, Prix Nobel de physique en 1986 et co-inventeur de la microscopie à effet tunnel.
« Guardian Angels, qui permettra de récolter en temps réel des données auprès des patients et de l’environnement, offre le potentiel de révolutionner la médecine cérébrale telle qu’on la connaît aujourd’hui », a ajouté Magali Haas, responsable Science et Technologie auprès de One Mind for Resarch (Etats-Unis).
« A mon sens, les recherches visant à développer des systèmes autonomes «zero-power» qui assisteront activement les hommes et les femmes du berceau à leurs vieux jours aideront l’Europe à faire face aux grands défis qui l’attendent ces prochaines années », a souligné Luc Van den Hove, CEO de IMEC (Belgique).
Technologies «Zero-power» et nouvelles frontières de l’innovation
Les partenaires de Guardian Angels ont pour ambition de créer des dispositifs «Zero-power», c’est-à-dire totalement autonomes du point de vue énergétique. Un objectif qui permettra à son tour d’imaginer des solutions destinées à améliorer la qualité de la vie au moyen de nouveaux outils de communication, d’appareils médicaux centrés sur l’humain et dédiés à la prévention ou encore de capteurs environnementaux surveillant la qualité de l’air, de l’eau ou de la nourriture.
Pour y parvenir, les chercheurs travaillent simultanément sur deux plans. D’une part, il s’agit de réduire drastiquement la consommation des composants électroniques – microprocesseurs, capteurs, mémoire et interface de communication sans fil, entre autres. D’autre part, ils mettent au point des techniques à même de récupérer d’infimes quantités d’énergie – rayonnement solaire, vibrations et mouvements, écarts de température, etc., tout en améliorant drastiquement le stockage de l’électricité, afin d’éviter toute opération de recharge manuelle – un atout considérable notamment pour des dispositifs médicaux implantables, mais aussi au quotidien.
Les chercheurs n’ont pas attendu la fin du processus de candidature pour avancer dans leurs travaux. Ils ont d’ores et déjà obtenu des résultats, touchant par exemple au principe des transistors à effet tunnel (article dans Nature), cellules solaires nanostructurées à l’efficacité record (article dans Science), des capteurs environnementaux flexibles (article dans Materials today), de l’usage des nanotubes de carbone dans l’électronique (article dans Journal of Materials research et dans Nature Nanotechnology), de communication sans fil à ultra-basse consommation (article dans IEEE Journal of Solid State Circuits) ou des senseurs biologiques (article dans Proceedings of Wireless Health’10).
Le Consortium Guardian Angels poursuivra également son alliance avec le projet One Mind for Research (www.1mind4research.org). Les efforts de recherche menés en Europe et en Amérique du Nord avec les «Zero Power Biosensors» et l’évaluation de leur potentiel pour l’analyse, le monitoring et le traitement de graves maladies cérébrales pourront ainsi perdurer.
** En tant que candidat aux bourses européennes de l’initiative FET Flagship, le projet Guardian Angels rassemblait 66 partenaires (29 universités, 16 instituts de recherche et 21 entreprises) autour du développement d’appareils révolutionnaires générant leur propre énergie et destinés à être utilisés en priorité dans les domaines de la santé, de l’environnement et des transports. Aujourd’hui, 59 de ces partenaires ont d’ores et déjà affirmé leur intention de poursuivre ce travail au sein du Consortium Guardian Angels, grâce à des partenariats public-privé impliquant des fonds nationaux, la Communauté européenne, des universités, et ses partenaires tels qu’IBM, Infineon, NXP, Philips, PSA Peugeot Citroën, Sanofi, Siemens, STMicroelectronics, Texas Instruments, Thales, et beaucoup d’autres.
Ce n’est pas clair dans cet article en quoi consiste le projet ..