Après 18 mois d’études et de travaux, la société Cantoperdrix Production Energétique, filiale à 100% de Dalkia, dédiée à l’exploitation du réseau de chaleur Canto-Perdrix pour une durée de 24 ans, a mis en service la nouvelle chaufferie bois au mois de novembre dernier.
Cet investissement d’avenir, soutenu par l’Ademe dans le cadre du fonds chaleur, a nécessité, outre la construction de la nouvelle chaufferie bois, une extension de 2,5 km de réseau, la modernisation des sous-stations existantes, ainsi que la création de deux nouvelles sous-stations pour le raccordement de deux nouveaux usagers, le parc locatif Notre-Dame des Marins, géré par 13 Habitat (743 logements) et l’Hôpital des Rayettes (540 lits).
L’utilisation du bois comme énergie renouvelable locale (l’approvisionnement est réalisé dans un rayon de 100 km maximum autour de Martigues) répond ainsi à la volonté de la Ville de transformer le réseau existant en un réseau exemplaire et vertueux. Cela va réduire les émissions de CO2 de la chaufferie de 59 % hors cogénération (de 7 300 t/an à 3 000t/an) et va entraîner une baisse du tarif de vente de la chaleur de 10 % pour l’ensemble des abonnés. Ce projet va permettre en outre la création de 6 emplois dans la filière amont d’approvisionnement.
Ainsi, 6 700 tonnes de bois par an seront nécessaires pour alimenter les 2 chaudières d’une puissance totale de 4,5 MW. Grâce à cette nouvelle chaufferie bois, associée à la cogénération avec deux moteurs d’une puissance totale de 2 MWe et à deux chaudières gaz d’une puissance de 12 MW, ce sont près de 3 300 équivalent-logements qui seront alimentés en chauffage et eau chaude sanitaire. Le montant des travaux s’élève à 4 345 000 euros, financés par Cantoperdrix Production Energétique et par l’Ademe à hauteur de 1 250 000 euros.
Par ailleurs, à l’occasion de cette inauguration, la Ville de Martigues et Dalkia, en partenariat avec la maison de quartier Jeanne Pistoun, ont souhaité initier une opération culturelle impliquant les habitants du quartier où se situe la chaufferie. Ce projet original, consistant en la création d’une fresque sur le mur arrière de la chaufferie, a pour objectif de mobiliser les habitants de tous âges, en favorisant ainsi l’échange intergénérationnel. Les habitants seront accompagnés tout au long du projet par un artiste. Intégrer la chaufferie dans l’espace de vie de chacun tout en créant du lien social, telle est l’ambition de la Ville de Martigues et de Dalkia.
"La construction de cette chaufferie au bois s’inscrit pleinement dans une stratégie de réduction de la dépense publique, tout en apportant le meilleur service aux citoyens et dans un souci constant de respecter l’environnement" a Gaby Charroux, Député-maire de Martigues.
"Le verdissement des réseaux de chaleur est un objectif clef de la loi de transition énergétique et une priorité majeure pour Dalkia. En effet, la chaleur verte présente des avantages tant de point de vue économique qu’environnemental et reçoit de ce fait une attention particulière de la part des pouvoirs publics. Par la construction de cette chaufferie bois, la Ville de Martigues démontre son engagement en faveur du développement durable et sa préoccupation constante pour l’amélioration des conditions de vie de ses habitants" a ajouté Jean-Michel Mazalérat
Président-directeur général de Dalkia.
Comme tout le monde le sait c’est plein d’espaces forestiers 100 Km autour de Martigues…6700t/an…une paille à trouver !!
Sur le fond, je ne suis pas contre le chauffage bois dans des « petites » chaufferies. Mais le député-maire qui dit « »La construction de cette chaufferie au bois s’inscrit pleinement dans une stratégie de réduction de la dépense publique, » alors qu’il y a un financement de l’Ademe de 1,25M€, faut oser! D’autant qu’il y a par contre à coup sûr une réduction des recettes publiques, car les -10% sur la facture évoqués, c’est uniquement de la baisse de TVA.
Gardez votre indignation pour dans quelques mois! Pas très loin ( à Gardanne), c’est 850.000t/an qu’il va bientôt falloir approvisionner pour produire 150MW purement électriques avec un rendement inférieur à 40%, MW /MWh dont personne n’a besoin mais qui vont être largement subventionnés par la CSPE. On attend le discours du Maire, mais visiblement ça promet!
Lisez mieux, les chiffres évoqués c’est pour une extension de réseau et les chaudières biomasse. Les cogen, les chaudières gaz et la plus grosse partie du réseau sont préexistants. Bref, on rêve à rien…..mais on lit correctement.