Intel : licenciements et récupération d’énergie

Côté froid, ce sont les mauvaises nouvelles économiques dans le domaine de la vente des équipements informatiques.

Les stocks sont pleins, les revendeurs sont à la peine (fermeture de Circuit City, avec 30.000 licenciements il y a deux semaines à peine) et les fabricants attendent peu de nouvelles ventes ou de renouvellement du parc des micro ordinateurs. Conséquence, le profit net de Intel durant le quatrième trimestre 2008 a plongé de 90% par rapport à l’année précédente.

Le seul produit qui les sauve du désastre complet est le chip Atom conçu spécifiquement pour les netbooks qui ont connu un relatif succès à la période de Noël (des mini ordinateurs portables, poids légers et prix léger, à 350$, une aubaine). Par contre la nouvelle est très dure pour les 1000 employés de Hillsboro, dans l’Oregon, pour ceux de Santa Clara, en Californie, ou pour ceux de Penang, en Malaysia et Cavite, aux Philippines. Soit un total de près de 6000, remerciés sans appel ni "bailout", par le premier fabricant mondial de puces électroniques.

Côté chaud, deux annonces prometteuses.
La première sur laquelle nous reviendrons certainement concerne la prochaine présentation d’un processeur eight-core, encore plus intégré et plus puissant que le pourtant récent quad-core. La course aux pétaflops va pouvoir se poursuivre et la super-puissance de calcul va finir par se retrouver sur nos bureaux.

La deuxième annonce concerne la "moisson d’énergie", ou energy harvesting. Plutôt que moisson, on devrait dire glanage, puisqu’il s’agit d’aller récupérer l’énergie laissée au bord des chemins par les innombrables antennes de radio-fréquences. L’article publié par Alanson Sample and Joshua R. Smith, fruit d’une collaboration entre Intel et l’university of Washington, ouvre une piste prometteuse pour tous les petits appareils électroniques à très faible consommation que sont les lecteurs de RFID, qui ont besoin d’un minimum d’énergie pour signaler leur présence et récupérer une information depuis le RFID qu’ils activent.

Dans leur papier, les chercheurs présentent les deux instruments développés. Le premier, nommé Wireless Identification and Sensing Platform (WISP) est une plateforme composée d’un capteur et d’un calculateur, alimentée et lue par un lecteur RFID du commerce en UHF (915MHz). La consommation d’un WISP est de l’ordre de 2uW à 2mW, et il peut être mis en service à des distances de plusieurs mètres du lecteur. Le second système glanne une énergie VHF ou UHF à partir de tour de transmission TV, avec une puissance variable en fonction de la puissance des émissions, mais qui, dans les conditions de la démonstration effectuée, a permis d’atteindre 60uW à une distance d’environ 4km. C’est-à-dire l’ordre de grandeur moyen pour activer un WISP. Les auteurs envisagent ainsi de maintenir des plateformes de capteurs permanents, sans recours à des batteries.

Patrick Mannion, rédacteur de cette nouvelle dans GreenSupplyLine, signale que Intel Research vient de lancer un WISP Challenge par lequel ils fournissent un kit complet WISP à tous les collaborateurs universitaires potentiels, auteurs d’une proposition intéressante. Patrick Mannion présidera le panel sur Energy Harvesting à la conférence Embedded Systems Conference ESC’09.

BE Etats-Unis numéro 151 (2/02/2009) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57496.htm

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