Les énergies renouvelables continuent d’apporter des avantages socio-économiques en créant de nombreux emplois dans le monde entier, selon les derniers chiffres publiés aujourd’hui par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA).
La septième édition de la revue annuelle sur les énergies renouvelables et l’emploi a recensé dans le monde 11,5 millions d’emplois dans ce secteur. C’est l’énergie solaire photovoltaïque qui arrive en tête avec 3,8 millions d’emplois, soit le tiers de l’effectif total.
La septième édition de la revue annuelle sur les énergies renouvelables et l’emploi a recensé dans le monde 11,5 millions d’emplois dans ce secteur. C’est l’énergie solaire photovoltaïque qui arrive en tête avec 3,8 millions d’emplois, soit le tiers de l’effectif total.
En France, on a estimé à 18 400 le nombre d’emplois directs et indirects dans le secteur éolien en 2018, soit une hausse de 8 % par rapport à l’année précédente. C’est le segment de la planification et de la conception qui enregistre la plus forte croissance et les plus gros effectifs, viennent ensuite suivi de la construction, de la fabrication et, de l’exploitation et la maintenance. Globalement, les plus gros employeurs sont les secteurs de la biomasse solide, des biocarburants liquides, de l’énergie éolienne et de l’énergie solaire photovoltaïque.
« L’adoption des énergies renouvelables crée des emplois et augmente les revenus locaux sur les marchés énergétiques développés et en développement », constate le directeur général de l’IRENA, Francesco La Camera. « Si aujourd’hui, une poignée de pays sont en tête, chaque pays peut exploiter son potentiel d’énergie renouvelable, prendre des mesures pour tirer parti des capacités locales de développement industriel et former ses travailleurs. »
L’année dernière, soixante-trois pourcent des emplois en lien avec les énergies renouvelables ont été recensés en Asie, ce qui confirme le statut de leader de cette région sur ce marché. Le secteur des biocarburants suit de près celui de l’énergie photovoltaïque solaire avec 2,5 millions d’emplois. La chaîne d’approvisionnement agricole emploie une grande partie des effectifs, en particulier dans les pays comme le Brésil, la Colombie, la Malaisie, les Philippines ou la Thaïlande dont les activités sont très gourmandes en main-d’œuvre. Les autres grands employeurs dans le secteur des énergies renouvelables sont l’industrie hydroélectrique et l’industrie éolienne, qui représentent respectivement 2 millions et 1,2 millions d’emplois.
L’emploi s’avère plus inclusif dans le secteur des énergies renouvelable que dans celui des combustibles fossiles et affiche un meilleur équilibre hommes-femmes. Le rapport souligne que les femmes représentent 32 % des effectifs dans le secteur des énergies renouvelables, contre 21 % pour les combustibles fossiles.
Bien qu’on manque d’estimations précises et que les chiffres absolus soient encore faibles, les énergies renouvelables hors réseau créent de plus en plus d’emplois, avec en tête les technologies solaires. L’énergie renouvelable décentralisée peut également trouver des applications productives dans les zones rurales. Cet effet multiplicateur sur l’emploi est visible dans l’agroalimentaire, la santé, la communication et le commerce local.
Les politiques globales, notamment des mesures d’éducation et de formation, les interventions sur le marché du travail et des politiques industrielles en faveur de l’exploitation des capacités locales sont essentielles pour soutenir la croissance de l’emploi dans le secteur des énergies renouvelables..
L’édition 2020 de la revue annuelle met en lumière des initiatives prometteuses pour soutenir l’éducation et la formation des travailleurs. Ces efforts portent sur la formation professionnelle, l’élaboration de programmes d’études, la formation des enseignants, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, la promotion de partenariats public-privé innovants et le recrutement de groupes sous-représentés tels que les femmes.
Les décideurs politiques doivent également donner la priorité à la reconversion des travailleurs du secteur des combustibles fossiles qui ont perdu ou risquent de perdre leurs moyens de subsistance. Ces travailleurs ont souvent acquis des compétences et un savoir-faire considérables et pourraient contribuer à la réorientation vers une industrie de l’énergie propre.
La croissance de l’emploi dans les énergies renouvelables au niveau mondial est encourageante. Toutefois, ce secteur pourrait créer bien plus d’emplois si l’on adoptait une politique globale qui favorise la transition énergétique. Jamais l’importance d’une telle impulsion n’a été aussi évidente qu’en ce moment crucial. Tandis que le monde reste confronté à la pandémie de COVID-19, l’humanité reçoit des avertissements quasi quotidiens de ce qui l’attend si aucune mesure n’est prise pour enrayer le flot de perturbations climatiques.
La nécessité de changer de cap est indéniable, tout comme les avantages à en tirer. Dans son programme de redressement post-COVID publié récemment, l’IRENA indique qu’un programme de relance ambitieux pourrait créer jusqu’à 5,5 millions d’emplois de plus que l’approche du statu quo au cours des trois prochaines années. Une telle initiative permettrait également au monde de garder en vue l’objectif fixé par l’agence dans ses perspectives mondiales pour les énergies renouvelables : créer 42 millions d’emplois dans le domaine des énergies renouvelables d’ici 2050.
À propos de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) L’IRENA, principale agence intergouvernementale pour la transformation énergétique, accompagne les pays dans leur transition vers un futur propulsé par les énergies renouvelables, et constitue à la fois la plate-forme principale pour la coopération internationale, mais aussi un centre d’excellence, et un référentiel en matière de politiques, de technologies, de ressources et de connaissances financières au sujet des énergies renouvelables. Comptant 161 membres (160 États ainsi que l’Union Européenne) et 22 pays supplémentaires engagés dans le processus d’adhésion, l’IRENA promeut la large adoption et l’utilisation durable de toutes les formes d’énergies renouvelables dans un objectif de développement durable, d’accès à l’énergie, de sécurité énergétique, de prospérité et de croissance économique à faible émission de carbone.