Un projet de recherche ambitieux a reçu une subvention substantielle du Département de l’énergie des États-Unis. Ce projet vise à étudier les mécanismes de fixation du dioxyde de carbone, une piste prometteuse pour réduire la quantité de carbone dans l’atmosphère et lutter contre le réchauffement climatique.
Dirigé par John Peters, président du Département de chimie et biochimie du Dodge Family College of Arts and Sciences à l’Université de l’Oklahoma, il a déclaré : « Ce projet répond à deux des priorités énergétiques modernes du DOE. Ils souhaitent comprendre comment les microbes capturent les molécules de dioxyde de carbone et les intègrent dans la biomasse d’une manière différente des organismes photosynthétiques. Ils veulent également savoir comment les électrons sont déplacés dans la production de carburant. Dans les molécules associées à la vie – carbone, hydrogène, oxygène et azote – les électrons doivent être déplacés pour fabriquer ces molécules de carburant. »
Dans une partie de la recherche de John Peters, les organismes utilisent l’acétone et le dioxyde de carbone comme seule source de nourriture pour produire de la biomasse. Un autre aspect de sa recherche examine la bifurcation des électrons, un processus où des paires d’électrons peuvent être divisées de différentes manières pour surmonter certaines barrières thermodynamiques.

La valorisation des déchets en carburant
« Nous ne comprenons pas entièrement comment ces enzymes fonctionnent, et c’est l’une des raisons pour lesquelles le DOE finance notre recherche. Mais nous savons qu’elles réalisent une réaction de valorisation des déchets en carburant », a précisé John Peters. « La valorisation des déchets en carburant prend des molécules de déchets et les convertit en molécules qui peuvent être utilisées pour le carburant. Nous essayons de découvrir comment la biologie réalise la valorisation des déchets en carburant. »
La science fondamentale au service de l’avenir
Cette recherche est considérée comme une science fondamentale, c’est-à-dire qu’elle ne trouve pas de solutions à des problèmes spécifiques connus. Cependant, elle fournit la base fondamentale pour comprendre les processus qui s’appliquent à de nombreuses solutions futures.
« La chimie de la carboxylation est un défi, et j’aime les défis. En fin de compte, nous sommes intéressés par la science fondamentale, car nous savons qu’elle ouvre la porte à de nombreuses solutions », a conclu John Peters.
En synthèse
Le projet de recherche dirigé par John Peters, financé par le Département de l’énergie des États-Unis – à hauteur de près de 1,5 million de dollars – se concentre sur l’étude des mécanismes de fixation du dioxyde de carbone.
Cette recherche fondamentale, bien que ne résolvant pas de problèmes spécifiques, fournit des connaissances essentielles pour comprendre les processus qui pourraient être appliqués à de nombreuses solutions futures en matière de réduction du carbone atmosphérique et de lutte contre le réchauffement climatique.
Pour une meilleure compréhension
Qui est John Peters ?
John Peters est le président du Département de chimie et biochimie du Dodge Family College of Arts and Sciences à l’Université de l’Oklahoma.
Quel est l’objectif de son projet de recherche ?
Le projet de recherche vise à étudier les mécanismes de fixation du dioxyde de carbone, une piste prometteuse pour réduire la quantité de carbone dans l’atmosphère et lutter contre le réchauffement climatique.
Qu’est-ce que la bifurcation des électrons ?
La bifurcation des électrons est un processus où des paires d’électrons peuvent être divisées de différentes manières pour surmonter certaines barrières thermodynamiques.
Qu’est-ce que la valorisation des déchets en carburant ?
La valorisation des déchets en carburant est un processus qui prend des molécules de déchets et les convertit en molécules qui peuvent être utilisées pour le carburant.
Qu’est-ce que la chimie de la carboxylation ?
La chimie de la carboxylation est un domaine de la chimie qui s’intéresse à la fixation du dioxyde de carbone.
Source : Département de chimie et biochimie, Dodge Family College of Arts and Sciences, Université de l’Oklahoma
Par ailleurs, John Peters faisait partie d’un groupe de recherche qui a récemment reçu un prix Faraday Horizon de la Royal Society of Chemistry pour cette recherche.