La France et l’UE ont signé l’accord de Copenhague

La France et l’Union européenne viennent de signer l’accord de Copenhague et présentent un objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre de 20 %, voir de 30% sous conditions d’effort comparable des autres pays, d’ici 2020 par rapport à 1990.

Une lettre commune des 27 États membres a été adressée jeudi dernier au secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

Avec les 27 de l’Union, ce sont près de 50 pays qui ont devancé la date limite du 31 janvier fixée par l’accord de Copenhague
. Accord qui demande aux pays développés de présenter leurs objectifs chiffrés de réduction d’émissions pour 2020, par rapport à une année de référence, et aux pays en développement les plus importants de présenter leurs actions de limitation nationale de leurs émissions pour 2020. L’Union européenne, le Japon, les Etats unis, la Chine, la Corée et l’Australie sont les principaux pays à avoir également communiqué leur objectif chiffré de réduction pour 2020.

L’accord de Copenhague
, est un texte qui rassemble des orientations à l’échelle planétaire sur le traitement du changement climatique, en particulier sur la réduction des émissions et les financements pour les pays en développement pour les prochaines décennies.

Texte de 3 pages et 2 annexes entériné par les leaders mondiaux, il a été rédigé à l’issue de négociations informelles au sein d’un groupe restreint représentatif de toutes le positions ( pays industrialisés, pays émergents , pays en développement, pays les moins avancés).

Même si la conférence des parties n’a fait que prendre note de l’Accord du fait de l’opposition de quatre Parties, l’accord de Copenhague a permis d’obtenir des résultats sur 10 éléments concrets, qui n’avaient jamais pu être obtenus auparavant dans un format aussi élargi et à un tel niveau de représentation. Il convient de signaler que plusieurs de ces résultats reprennent certaines positions et messages portés depuis 2 ans par l’Union européenne et la France.

Vision partagée :

– Objectif de limiter le réchauffement en dessous de 2°C

– Reconnaissance de la priorité à accorder dans le domaine de l’adaptation aux pays les plus vulnérables (Etats insulaires en développement, pays les moins avancés, Afrique)

– Evaluation de la mise en œuvre de l’accord à conclure en 2015, tenant compte de l’objectif ultime de la Convention en vue d’une limitation plus ambitieuse de 1,5°C.

Actions et obligations des Parties :

– Engagement des pays développés à réduire leurs émissions d’ici 2020, avec la déclaration d’objectifs de réduction des émissions avant le 31 janvier 2010 et engagement pour les pays Parties au protocole de Kyoto à renforcer leurs objectifs « initiés » par le protocole . Mise en place d’un un système de mesure, rapport, et vérification (« MRV ») des réductions et du financement qui sera rigoureux, robuste et transparent

– Mise en place d’un mécanisme pour accélérer le développement et le transfert de technologies

– Engagement des pays en développement de mener des actions d’atténuation de leurs émissions d’ici 2020 et à répertorier avant le 31 janvier 2010. Communication tous les deux ans de ces actions à travers les communications nationales existantes sous la Convention, mais ce dans le respect du principe de la souveraineté nationale ; souplesse pour les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires en développement

– Mise en place « immédiate » d’un mécanisme pour lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts ( REDD+)

Financement :

– Engagement de fournir des ressources « nouvelles et additionnelles » par les pays développés de 30 milliards USD sur la période 2010-2012 avec équilibre entre adaptation et atténuation (dont REDD)

– Objectif collectif des pays développés de mobiliser 100 milliards USD par an d’ici 2020 pour les pays en développement « dans le contexte d’actions crédibles dans le domaine d’atténuation et de la transparence » avec de multiples sources de financement (publique, privée, bilatérale, multilatérale y compris financement « alternatif »)

– Financement pour l’adaptation à travers des arrangements avec gouvernance paritaire entre pays développés et pays en développement

– Création du Fonds vert pour le climat

– Mise en place d’un panel à haut niveau pour étudier les sources potentielles de revenus, dont les sources alternatives

            

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Denlaf

Aujourd’hui, je ne suis pas fier d’être Canadien. Pas plus tard qu’hier, le gouvernement Harper annonçait par la bouche du ministre de l’Environnement, Jim Prentice, qu’Ottawa s’alignerait sur Washington : réduction des G.E.S. de 17% par rapport à ceux de 2005. Si on se base sur l’année 1990 (année de référence pour la vaste majorité des autres pays), en bout de ligne on se retrouverait avec une augmentation de 2,5% de nos émissions de CO2 par rapport au niveau de 1990. Il ne s’agit pas d’une diminution mais d’un ralentissement de l’augmentation. Pas très fort…

Sicetaitsimple

ça va prendre un peu de temps, mais je suis personnellement optimiste, même si je suis pourtant francais! Les chiffres ont peu d’importance. 5 ans en plus ou en moins non plus. Ce qui compte, c’est la tendance. Et j’ai tendance à penser que USA et Canada vont réagir. En plus, vous partez de tellement haut que ce n’est pas difficile! Ce n’est pas une moquerie, c’est ce que je pense. 4TEP/an pour un européen moyen, environ 3 à 4 fois fois plus pour un Americain du Nord ou un Canadien. Bon courage, on compte sur vous pour ne pas être le mauvais exemple!