La grande distribution s’insurge contre les critiques

Le Bulletin de l’industrie pétrolière (BIP) dressait hier un état des lieux concernant l’appro- visionnement en carburants sur le territoire français où les politiques semblent nier les problèmes inhérents tout en menaçant les distributeurs face à une augmentation des prix.

Ainsi la grande distribution, qui représente près de 60% des ventes de carburants en France, dénonce "un discours mensonger, voire dangereux".

Le discours du ministre des Transports, Dominique Bussereau, leur paraît particulièrement «provocateur », quand il déclare « il n’y a aucune station sans essence », expliquant que celles qui affichent qu’elles sont vides « gardent le carburant pour leurs clients habituels avec lesquels ils ont des contrats »…

C’est en milliers de points de vente, et non en centaines, que se compteraient, d’autre part, les stations-service en rupture totale ou partielle de produits.

Pour les représentants de la grande distribution, il est plus que temps de tenir « un discours de réalité, sans minimiser la situation ». Il est actuellement « impossible de remplir les stations au rythme où elles se vident » et il est, à ce jour, tout aussi impossible de savoir « combien de temps le consommateur est capable de désorganiser notre logistique ».

Quant au déblocage d’une partie des stocks de réserve, il n’est pas suffisant et les grandes surfaces demandent un nouvel assouplissement de l’obligation même si cela met la France ponctuellement légèrement en dehors des accords internationaux en la matière.

Enfin, si les ventes de gazole monopolisent l’attention, il ne faudrait pas oublier l’essence, que de nombreux automobilistes consomment encore et dont la pénurie pointe avec plus d’acuité puisque ce produit étant habituellement exporté, en raison de la surcapacité française, les réseaux d’importation n’existent pas. Sans oublier le fioul domestique, sur lequel pourraient aussi peser des menaces avec l’arrivée de conditions climatiques rigoureuses.

 

Dernière minute !

Hier, en fin de journée, on apprenait que Christine Lagarde – le ministre de l’économie – avait demandé à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) de faire procéder très rapidement à des contrôles renforcés dans les stations services par les Directions départementales de la protection des populations placées sous l’autorité des préfets de départements.

Le ministre soupçonne en effet certaines stations-services de procéder à des hausses injustifiées des prix des carburant.

 

 

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