La société Fortum a mis en service fin novembre la première unité de production industrielle de biofioul qui fonctionne grâce à la technologie de la pyrolyse rapide de biomasse.
Intégrée à la centrale de cogénération de Fortum à Joensuu (Finlande), elle produira environ 50.000 tonnes de biofioul par an, soit l’équivalent des besoins en chauffage de 10.000 ménages. La production de biofioul fera passer l’utilisation de bois par la centrale de Joensuu de 300.000 mètres cubes à 450.000 mètres cubes par an.
La mise en service de la nouvelle unité entraîne la création de 60 à 70 emplois, dans la collecte de matières premières, à l’usine et dans la chaîne logistique.
L’unité de Joensuu utilise la technologie appelée « pyrolyse rapide » qui permet de transformer de la biomasse solide en biofioul : "la biomasse, composée de sous-produits et résidus de l’exploitation forestière et de l’industrie de la transformation du bois collectés localement dans la région de Joensuu, est chauffée rapidement en l’absence d’oxygène ; sous l’effet de la chaleur, celle-ci se décompose et produit des gaz qui sont alors condensés en fin de processus en biofioul. L’unité de production de biofioul utilise la chaleur produite par la centrale de cogénération à laquelle elle est intégrée."
La conception et le développement de la technologie de pyrolyse rapide, ainsi que la modification de la centrale de Joensuu, ont donné lieu à un investissement d’environ 30 millions d’euros par Fortum et à un soutien à l’investissement de 8 millions par l’Etat finlandais. La nouvelle technologie est le produit d’une coopération entre Fortum, Metso, UPM et le centre de recherche technique finlandais VTT. Ces recherches s’inscrivent dans le cadre du programme Biorefine de l’Agence finlandaise de financement pour la technologie et l’innovation (TEKES).
Commercialisé sous la marque Otso®, le biofioul de Fortum peut être utilisé dans les centrales de production de chaleur ou de vapeur. Fortum a signé un premier contrat de fourniture avec la société de chauffage urbain Savon Voima qui l’utilisera dans ses installations de production thermique en remplacement de combustibles fossiles. Fortum utilisera également ce biofioul dans ses propres centrales de chaleur à Joensuu et Espoo, ce qui permettra de réduire sensiblement les émissions de dioxyde de carbone et de dioxyde de soufre dans la région.
A l’avenir, le biofioul pourra également être utilisé comme matière première pour les industries de transformation ou comme carburant pour le transport.
Ce biofioul est l’énergie de l’avenir car il est à la fois renouvelable et stocké. C’est de l’énergie solaire utilisable n’importe où et n’importe quand. Les éoliennes et les panneaux solaires n’auront qu’un potentiel limité tant qu’aucune solution de stockage économique de l’électricité n’existera.
Voilà une bonne idée, transformer du bois en biofuel. Mais quel est le rendement de conversion ? Je comprends une application pour véhicules, mais par pour chauffage. Alternative pour le chauffage: les granulés pellets. C’est quand même plus direct de brûler du bois directement plutôt que de le faire passer pas un fuel non ? D’accord, il faut adapter les brûleurs, mais ca doit êre vite amorti.
oui il faut attendre que ça tombe du ciel ! le stockage économique n’existera que si on augmente la R&D pour le stockage et un moyen pour le rendre indispensable, c’est aussi d’augmenter le solaire et l’éolien tout le contraire de ce que vous pronez, car vous n’imaginez pas l’avenir mais vous êtes nostalgique du passé! oui à une époque la R&D nucléaire était enthousiasmante, il faut rendre la R&D pour le stockage aussi enthousiasmante, car c’est notre futur qui en dépend.
problème de comprenante! ils appellent cela biofuel, parceque 1 ça vient de l’industrie forestière et 2 le « fuel » généré est utilisé dans de grossse centrales de cogénération thermique et électrique. rien à voir avec du « carburant » pour véhicules! ils se servent de la chaleur de la centrale pour extraire le gaz du bois et une fois extrait le liquéfier, pour ensuite le réutiliser éventuellement dans la centrale! ne pas oublier qu’en finlande vu le froid et l’organisation des villes, les réseaux de chauffage urbains sont nombreux. et le rendement et la pollution de l’utiilsation du bois dans une centrale est bien meilleur qu’en usage individuel! le camion qui livre les pellets il roule à quoi ?
Je comprends votre interrogation: pourquoi passer par un combustble liquide pour le brûler ensuite alors qu’on pourrait brûler directement le bois? Je n’ai pas plus de détails que ce qu’on trouve sur internet sur ce projet, et les rendements de conversion ne sont pas publiés, ni « l’économie » du projet car de toutes façons c’est un projet experimental subventionné. Mais l’dée qui est derrière, c’est à partir de déchets de bois qui aujourd’hui fournissent de l’électricité ( qui a de la valeur) et de la vapeur cogénérée (qui en a peu) de produire de l’electricité, de la vapeur, les deux en moindre quantité à quantité identique de bois, plus un combustible liquide ( non brulable tel quel dans des véhicules) capable de remplacer des produits pétroliers dans un process thermique, qui a beaucoup de valeur , surtout si on y ajoute mais je n’ai absolument aucune idée des mécanismes finlandais des certificats verts ou autres. Bref, comment valoriser financièrement au mieux une ressource (je n’ai rien contre, c’est un constat). C’est bien sûr pas gagné, car pyrolise et/ou gazéification sont des procédés pas toujours très simples à exploiter.
La R&D pour le stockage est déjà énorme : c’est un sujet identifié comme stratégique partout dans le monde. Les dépenses annuelles se chiffrent maintenant en milliards de dollars. Le problème est qu’avec ces moyens énormes on ne voit émerger aucune solution à la hauteur des attentes, énormes elles aussi. Sous nos latitudes, les bâtiments reçoivent plus d’énergie solaire qu’il n’en consomment. Si on savait la stocker sur six mois ils pourraient devenir autonomes. Mais on n’a aucune piste pour le faire : les batteries permettent quelques jours au plus. De même la voiture électrique serait formidable si on avait une solution de stockage à la hauteur, mais les batteries sont toujours le problème. J’ai discuté avec des chercheurs universitaires en électrochimie : ils n’ont aucune piste pour amener les batteries au niveau des carburants. C’est pourquoi je crois que les carburants d’origine renouvelable sont LA solution au problème du stockage. Je ne suis pas nostalgique du passé, au contraire : il faut beaucoup de R&D pour rendre ces carburants renouvelables compétitifs. Par contre je suis pragmatique et ne suis donc pas favorable à courir après des chimères comme le nucléaire sûr et propre, la fusion, l’hydrogène, la batterie idéale…
ON a 1 piste pour stocker la chaleur de façon saisonnières, et rendre les batiments autonomes au niveau du chauffage, utiliser le sol à quelques dizaines de mètre de profondeur comme médium de stockage d’énergie, il existe quelques projets dans le monde qui démontrent la faisabilité, cf http://www.enerzine.com/14/13039+un-systeme-ingenieux-canadien-de-chauffage-distingue+.html et chercher aussi des infos sur le système BTES. Maintenant dans le climat français, c’est quand même beaucoup d’investissement par rapport au gain économique, et de plus ça reste délicat au coeur des villes. Quand aux agro-carburants, il suffit de voir l’impact qu’a la production pourtant limitée actuelle sur le système agricole, pour conclure que ce n’est pas réellement plus réaliste que la batterie idéale. Il est temps alors de se reposer la question du nucléaire. OK, on empéchera peut-être jamais totalement un accident du type de celui de Fukushima de se produire. Mais si on ne se laisse pas aveugler par les titres sensationalistes, qui par exemple alertent au sujet des poissons même quand leur contamination en provenance de Fukushima est 100 fois inférieure à leur radioactivité naturelle, quelles sont vraiment les conséquences ? Elles sont tout simplement nettement inférieures à celles des centrales charbon que Tepco et les autres opérateurs japonais sont en train de construire à la place, ou que celles des centrales fioul surranées qui tournent en remplacement des réacteurs en 24×24 depuis mars 2011.
Flicitations à Fortum. Ici au Québec, nous prévoyons débuter la construction de notre première unité de production su printemps 2014. http://www.pyrobiom.com
le rendement de la transformation du bois en bioofuel est le suivant 70% huile pyrolytique 20% biocharbon 10 % syngaz Le biocharbon et le syngaz sont utilisés pour sécher le bois et alimenter les réacteurs. Donc le système est autonome en énergie a 99%. Le seul résidus est 1% de cendre qui sert d’engrais en agriculture. De plus, le transport est un autre avantage. En effet, un transport de biofuel équivaut a 3 transport de bois. En pllus, l’entreposage est plus facile, pas besoin de transformation majeure ni de manipulation. Pour 50 millions de litres, on parle de 1 000 camions alors que pourle bois ce serait 3 000. Cependant, si vous lisez bien, ce n’est pas le marché domestique qui est visé mais bien le marché industriel via le réseau de chauffage. On parle donc, comme ici au Québec, de très fort volume consommé au meme endroit. Ici au Québec, notre client consomme déja un milliards de litres de combustible par année. Notre usine de 50 millions de litres n’est qu’une goutte dans l’océan.
La pyrolyse du bois consiste à chauffer rapidement du bois ou des coupes végétales diverses comme des bagasses de canne à sucre ou encore des grignons d’olive préalablement broyés. Elle produit des gaz, des liquides et des goudrons. Selon la température à laquelle s’effectue la pyrolyse, la composition des 3 mélanges peut varier dans des proportions importante : plus on est chaud et plus la pyrolyse dure, plus il y a de gaz (et aussi de goudrons). Les gaz contiennent essentiellement : du CO2 (40 %), Du CO (30 %), du méthane (15-20 %), de l’hydrogène et des hydrocarbures légers. Ces gaz peuvent servir de produit de départ pour la synthèse d’hydrocarbures plus lourds (procédé Fischer et Tropsch). On les a utilisés comme carburants automobiles (les gazogènes de la guerre de 39 -45). Le liquide contient de l’eau (20 %) du lévoglucosan (30 %), des acides acétique et formique, du furfural, des phénols, des hydrocarbures aromatiques, des furanes, des pyranes etc… Le liquide et les goudrons forment un mélange difficilement séparable, d’odeur désagréable et irritante en raison de la présence d’aldéhydes. En raison de la présence d’eau (20 %) et de dérivés divers oxygénés, le mélange goudrons + liquide appelé « biofuel » ou « jus pyroligneux » a une valeur énergétique équivalent à la moitié environ de celle du fuel ordinaire. De plus, ce liquide est fortement corrosif en raison de la présence d’eau et d’acides organiques. Suivant la nature du bois de départ, la composition peut changer en proportions et en nature. La valorisation ordinaire du jus pyroligneux consiste à séparer les composants intéressants par distillation : par exemple les acides formique et acétique, le furfural qui est le point de départ de la synthèse de l’alcool furfurylique lui-même matière de base pour des adhésifs et des plastiques thermodurcissables. On peut aussi changer leur nom, obtenir des subventions, et les utiliser comme (mauvais) combustibles. C’est la tendance actuelle qui annonce faire de l’écologie en brûlant des produits certes d’odeur désagréable, mais cependant très intéressants sur le plan chimique.
Parmi les produits issus de la pyrolyse du bois, j’ai oublié le charbon de bois appelé aujourd’hui biocharbon. Joli nom vous ne trouvez pas ?