Depuis mercredi soir, cinq des dix réacteurs nucléaires suédois sont arrêtés. L’un pour des travaux de maintenance et les quatres autres en raison de signes de faiblesses observées dans le système de sécurité. Sur le marché nordique de l’électricité Nord Pool, les conséquences de l’incident n’ont pas failli puisque, dès jeudi matin, le prix de l’électricité était à la hausse. Mais les autorités se veulent rassurantes : aucun risque de pénurie n’est à craindre.
En 1980, 58 % des Suédois s’étaient exprimés en faveur du démantèlement progressif de leur parc nucléaire, lors d’un référendum. Si deux réacteurs ont été fermés en 1999 et 2005, le gouvernement social-démocrate a renoncé à l’échéance fixée à 2010, concernant l’abandon du nucléaire civil en Suède. Aujourd’hui, les trois centrales et leurs dix réacteurs fournissent 40 % de l’électricité consommée par le royaume. Or, selon un sondage réalisé en juin par l’institut Temo, 85 % des Suédois seraient désormais favorables à la poursuite de l’utilisation du nucléaire civil. |