Tout comme de grands constructeurs automobiles grand public, les fabricants de matériels du secteur des travaux publics innovent et développent des véhicules "verts", équipés de moteurs hybrides et de modèles start and stop.
Le salon INTERMAT, Exposition Internationale des Matériels et Techniques pour les Travaux Publics, le Bâtiment et l’Industrie des Matériaux, se tiendra du 20 au 25 avril prochains au Parc des Expositions de Paris Nord – Villepinte et donnera l’occasion de jeter un autre regard sur les innovations technologiques.
L’exemple du 12MTX Hybride de Mécalac-Ahlmann
Le 12MTX Hybride est une machine multifonctions sur roues de 9 tonnes, version hybride. Elle a les mêmes performances que la 12MTX classique de 74kW bien que n’ayant un moteur diesel de seulement 51kW. Cela est possible grâce au moto générateur électrique de 15/30kW qui est en lieu et place du flasque d’accouplement des pompes.
La 12MTX Hybride permet un gain de consommation de plus de 25% par rapport à la 12MTX, grâce à la diminution de puissance du moteur thermique et à la fonction «start & stop». En effet, lorsque l’opérateur ne sollicite pas de mouvements, le moteur de la 12MTX Hybride ne tourne pas. Avec le moto générateur accouplé au moteur, il n’y a plus besoin de démarreur et d’alternateur ainsi le «start & stop» est possible.
Le moteur thermique d’un engin de travaux publics comme la 12MTX ne travaille jamais à pleine puissance en continu. Les cycles de travail (histogrammes de charges) montrent que pour une puissance installée de 74 kW, la puissance moyenne varie autour de 50 kW. Il est alors possible d’envisager une motorisation «hybride» diesel-électrique avec batterie Li-Ion de 400V. Dans les phases de freinage, il y récupération d’énergie. Dans les phases de besoin > 50 kW, le moteur électrique intervient.
L’électronique de contrôle de la boucle de puissance va permettre d’activer l’une ou l’autre ou les deux sources de puissances installées (diesel & électrique), tout sera calé sur le point optimum de fonctionnement, ce qui améliorera les rendements et donc la productivité de la machine.
Les chantiers etant souvent proches d’une source d’electricité, pourquoi ne pas solliciter davantage la batterie, et la recharger (ou la changer) pendant que l’ouvrier prend sa pause?