Sur le sol allemand, au cœur de l’un des salons automobiles les plus influents au monde, BYD a choisi l’IAA Mobility 2025 pour lever le voile sur son nouveau vaisseau amiral hybride : le SEAL 6 DM-i TOURING. Ce break, première incursion de la marque chinoise dans ce segment en Europe, incarne une stratégie d’expansion audacieuse, soutenue par des annonces complémentaires comme une production locale en Hongrie, un réseau de recharge ultra-rapide, et le lancement d’un programme de véhicules d’occasion certifiés. Un signal fort envoyé aux constructeurs européens : l’ère de la mobilité électrique ne sera pas seulement dominée par les acteurs traditionnels.
Un break hybride pour conquérir l’Europe
C’est à Munich, devant un parterre de journalistes internationaux et d’industriels, que BYD a présenté en mondiale le SEAL 6 DM-i TOURING, son tout premier break. Le modèle, pensé pour le marché européen, s’appuie sur la technologie hybride rechargeable DM-i du constructeur, réputée pour son efficacité énergétique.
L’objectif affiché reste ambitieux : une autonomie combinée dépassant les 1 300 kilomètres, un chiffre qui vise à dissiper les craintes d’autonomie tout en répondant aux besoins des longs trajets typiques du continent. En proposant un break, BYD démontre une fine compréhension des attentes locales, loin de l’approche “taille unique” souvent reprochée aux nouveaux entrants.

Par exemple, le modèle SEAL 6 DM-i Touring FINITION Comfort offre une puissance cumulée de 212 ch pour un poids à vide de 1.800 kg. Il propose une batterie Blade de 19 kWh pour une autonomie 100% électrique allant jusqu’à 100 km WLTP. L’autonomie totale (thermique avec 1,7 l / 100 km + électrique ) est annoncée à 1.350 km. Le volume du coffre s’établit à 1535 litres. Le prix avec options est affiché à 46.000 euros TTC.



Production locale et sécurité : les piliers de la crédibilité européenne
Mais BYD ne se contente pas de présenter un nouveau modèle. La marque a également officialisé que le DOLPHIN SURF, son petit crossover urbain, deviendra le tout premier véhicule produit localement en Europe, dans l’usine en construction à Szeged, en Hongrie, d’ici la fin 2025. Une décision stratégique majeure, destinée à contourner les barrières tarifaires, réduire les délais de livraison et ancrer la marque dans le paysage industriel européen.
L’annonce a été accompagnée d’une autre bonne nouvelle : le DOLPHIN SURF vient d’obtenir la note maximale de cinq étoiles aux crash-tests Euro NCAP, le référentiel de sécurité automobile le plus exigeant du Vieux Continent.

« L’Europe est un marché très important pour nous. Il est donc tout à fait naturel que nous annoncions ici, lors du plus grand salon automobile de la région, que notre emblématique BYD DOLPHIN SURF sera la première voiture produite en Hongrie. Nous travaillons constamment sur ce projet et attendons avec impatience de vendre des voitures produites en Europe. De plus, le fait que le modèle ait reçu la note de sécurité maximale de 5 étoiles d’Euro NCAP est un grand accomplissement. Après avoir été nommé World Urban Car of the Year, il reçoit maintenant la plus haute évaluation selon les normes de sécurité européennes. C’est un bon exemple de la manière dont notre approche axée sur la technologie apporte une valeur tangible à nos clients. », a déclaré Stella Li, vice-présidente exécutive de BYD.
La révolution “Flash Charge” et l’après-vente comme levier de confiance
Pour accompagner sa croissance, BYD a également dévoilé ses ambitions en matière d’infrastructure. Le constructeur entend déployer dès 2026 un réseau de stations de “Flash Charge”, capables de recharger l’équivalent de 2 km d’autonomie par seconde, un concept baptisé “essence-électricité même vitesse”, visant à égaler la rapidité d’un plein d’essence. Une démonstration impressionnante a été réalisée sur place, avec une charge de 400 km en seulement 5 minutes grâce à une borne de 1 000 kW.
Parallèlement, BYD lance en Europe son programme “Certifié d’occasion”, un système de reprise et de revente de véhicules d’occasion certifiés. Chaque véhicule passe par 179 points de contrôle, avec une garantie sur l’état de santé de la batterie (supérieur à 90 %), ainsi qu’une assistance routière et des services numériques inclus. Une initiative qui vise à rassurer les acheteurs hésitants et à construire une relation client sur le long terme.
L’Europe, nouveau champ de bataille de la mobilité électrique
Avec ces annonces, BYD ne joue plus seulement le rôle de challenger.
En investissant dans la production locale, en s’adaptant aux normes de sécurité européennes, en repoussant les limites de la recharge et en structurant un écosystème complet, la marque chinoise se positionne désormais comme un acteur incontournable de la mobilité durable en Europe.
De 6 modèles en 2023, sa gamme européenne passe désormais à 13 véhicules. Le message est clair pour BYD. La firme chinoise est là pour durer, et elle compte bien redéfinir les règles du jeu. La balle est désormais dans le camp des constructeurs européens, contraints de répondre à cette offensive technologique et industrielle venue d’Asie.
Source : BYD