L’industrie solaire se trouve à un carrefour où l’innovation technique et la durabilité environnementale s’entremêlent. Les chercheurs explorent des méthodes nouvelles pour rendre les cellules solaires plus efficaces, légères et flexibles, ouvrant la voie à des applications inédites dans divers secteurs. Parmi eux, le travail du Dr. Gilshtein sur la cristallisation des chalcogénures d’antimoine pourrait bien redéfinir les normes de l’énergie renouvelable.
Le Dr. Gilshtein se concentre sur l’exploration de méthodes alternatives pour cristalliser les chalcogénures d’antimoine, tels que les sulfures et les séléniures d’antimoine ainsi que leurs mélanges. Traditionnellement, on utilise des hautes températures dans des fours pour cristalliser ces matériaux, mais leur projet teste des techniques avancées basées sur la lumière, notamment l’utilisation de lampes infrarouges et de xénon. Ces méthodes visent à chauffer et à cristalliser les matériaux de manière plus efficace et rapide.
Les recherches de Gilshtein promettent de créer des cellules solaires non seulement efficaces mais aussi légères et flexibles. Ces cellules pourraient être intégrées dans des matériaux de construction comme les fenêtres et les murs, employées dans des appareils électroniques portables et vestimentaires, ou même optimisées pour la production d’énergie en intérieur. De plus, les matériaux utilisés sont plus durables, contribuant à des solutions énergétiques plus vertes et diminuant la dépendance aux combustibles fossiles.
Un impact sur l’industrie
L’industrie des cellules solaires à couches minces évolue rapidement, avec une orientation vers l’efficacité, l’accessibilité et la polyvalence. La découverte de nouvelles méthodes pour traiter et cristalliser les matériaux pourrait ouvrir de nouveaux marchés pour des cellules solaires flexibles et semi-transparents, influençant des secteurs allant de l’énergie renouvelable à la construction et la technologie vestimentaire.
Les résultats attendus du financement incluent le développement de techniques de cristallisation assistées par la lumière et une meilleure compréhension de la science sous-jacente. Un étudiant de doctorat travaillera sous la supervision du chercheur pour explorer davantage ces processus. L’objectif est de créer des cellules solaires flexibles fonctionnelles, efficaces, légères et pliables, avec un potentiel de production à grande échelle sur des surfaces rigides ou flexibles.
Plus de 85 millions de DKK ont été alloués à des chercheurs de début de carrière exceptionnels, offrant une plateforme pour l’avancement scientifique.
Søren Serritzlew, président du Fonds Indépendant de Recherche du Danemark, a souligné l’importance du programme : «Le fonds soutient, grâce au programme Inge Lehmann, la diversité dans les environnements de recherche danois, permettant à plus de jeunes chercheurs talentueux d’accélérer leurs carrières. Cela aide à garantir un grand vivier de talents parmi les chercheurs, qui contribueront aux solutions pour les défis actuels et futurs.»
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Science, Christina Egelund, a également salué l’initiative, insistant sur la nécessité d’un meilleur équilibre des genres dans la recherche : «Plus de femmes entrent dans le monde de la recherche que par le passé, mais nous sommes loin de notre objectif. C’est pourquoi je suis très satisfaite que, grâce au programme Inge Lehmann, nous donnions à plus de chercheuses la possibilité de poursuivre leurs propres idées et de construire une carrière dans le monde de la recherche. Espérons que cela ouvrira la voie à un meilleur équilibre des genres dans la recherche danoise, bénéficiant à la fois au talent individuel et à la qualité et à la diversité de la recherche danoise.»
Légende illustration : solaire flexible
Source : DTU Electro