L’accumulation de plastiques dans l’Atlantique plafonne

Chose curieuse, les grandes quantités de plastiques qui flottent dans une région de l’Atlantique Nord n’ont pas beaucoup augmenté ces 22 dernières années, et ce malgré le rejet toujours plus important de ces produits par l’homme, annoncent des chercheurs de la Sea Education Association.

Kara Lavender Law et ses co-auteurs soulignent que l’abondance des particules de plastique qu’ils ont mesurée pose déjà un sérieux problème environnemental. Savoir où le plastique manquant a disparu reste cependant un mystère. Dans leur étude, les chercheurs rapportent leurs mesures de plastiques flottants faites entre 1986 et 2008 dans l’ouest de l’Atlantique Nord et dans la mer des Caraïbes.

Pour recueillir ces données, des bateaux ont traîné des filets à la surface de l’eau et les chercheurs prélevé avec des pinces à épiler les petits morceaux de plastique présents dans les algues et autres matériaux récoltés. Puis ils ont compté le nombre de ces particules. Leur quantité, selon leur travail, n’a pas augmenté de façon notable ces deux dernières décennies. En combinant leurs mesures avec un modèle informatique de la circulation océanique, ils montrent que les plus fortes concentrations en plastique étaient dans une zone où convergent des courants de surface poussés par les vents.

L'accumulation de plastiques dans l'Atlantique plafonne

Ces résultats expliquent ainsi pourquoi les débris s’accumulent à cet endroit particulier si éloigné des terres. Les auteurs avancent quelques hypothèses pour expliquer pourquoi pas plus de ces débris n’apparaissent dans l’océan Atlantique. Ils pourraient se fragmenter en morceaux trop petits pour être pris par les filets ou couler sous la surface. Ou alors être consommés par des organismes marins. De nouvelles recherches seront nécessaires pour tester ces différents scénarios.

« Plastic Accumulation in the North Atlantic Subtropical Gyre » par K.L. Law, S. Morét- Ferguson, G. Proskurowski de la Sea Education Association à Woods Hole, MA ; S. Morét-Ferguson ; G. Proskurowski, E.E. Peacock, C.M. Reddy de la Woods Hole Oceanographic Institution à Woods Hole, MA ; N.A. Maximenko et J. Hafner de l’Université de Hawaii à Honolulu, HI.

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Guydegif(91)

OK, soit, observer que le ou les “Vortex trash” n’ont pas augmentés c’est rassurant qq part, mais ces kms2 de débris EXISTENT et pourrissent la vie à faune et flore donc à l’humanité dans un 2ème temps ! Au-delà de constater leur existence et de surveiller leur évolution, voire d’enrayer leur création donc leurs sources en sensibilisant voire sévissant en appliquant la régle pollueur – payeur, il faudrait ELIMINER ces déchets ! Solution = Vracquier avec gos bateaux + solutions de dragage/pompage par socités comme Bourbon ou autres, payés par ONU en tant qu’instance multi-nationale coiffante…. A+ Salutations Guydegif(91)

Walin

Intéressant, quand le pétrôle manquera ce plastique deviendra une ressource énergétique !