Le bois une arme essentielle contre le réchauffement

Environ 4,5 millions de tonnes de bois et de produits dérivés sont déposés tous les ans dans les décharges municipales australiennes.

Les émissions de gaz à effet de serre provenant de la décomposition de ces matériaux ont été estimées à 8 millions de tonnes, une quantité semblable à celle des émissions produites par les transports aérien et ferroviaire dans le pays.

Des chercheurs du centre de recherche coopératif sur les émissions de gaz à effet de serre (Cooperative Research Centre for Greenhouse Accounting) et du ministère de l’environnement de l’état de Nouvelle-Galles du Sud ont quantifié la proportion de carbone restituée dans l’atmosphère sous forme de CO2 par des matériaux en bois enfouis depuis une quarantaine d’années dans des décharges municipales près de Sydney.

Les débris déterrés (meubles, palissades, branches etc.) étaient très peu décomposés, et n’avaient perdu qu’environ 10% de leurs poids d’origine, une perte bien inférieure à celle estimée antérieurement de l’ordre de 50%. Le processus de décomposition anaérobique dans les sites d’enfouissement est donc bien plus lent que lors des tests de laboratoire.

Dans les décharges, les microorganismes s’attaquent préférentiellement aux ordures ménagères organiques si bien que les produits ligneux restent longtemps intacts. A l’issue de ces quatre décennies, seulement 3,5% du carbone capturé dans la structure du bois ont été libérés dans l’environnement sous forme de dioxyde de carbone et de méthane. Les estimations obtenues à partir des données de laboratoire indiquaient des taux de décomposition bien plus élevés, de l’ordre de 20 a 25%. Il ressort de cette étude que le bois est donc capable de stocker efficacement le carbone pendant de longues périodes dans des conditions appropriées.

La fabrication de matériaux de construction en bois consommant peu d’énergie, l’utilisation renforcée du bois dans l’industrie du bâtiment présenterait donc des avantages certains en termes de réduction des émissions de carbone.

La prise en compte des produits finis à base de bois en tant que puits de CO2 sur le marché des crédits et quotas de CO2 ouvrirait des perspectives intéressantes pour les producteurs de bois et encourageait le reboisement.

BE Australie numéro 50 (6/03/2007) – Ambassade de France en Australie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/41609.htm

      
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