Le Brésil veut renforcer ses capacités de production

La compagnie brésilienne Petrobras prévoit d’investir 174,4 milliards de dollars sur la période 2008-2013, principalement dans les activités d’exploration et de production.

Ce plan quinquenal représente une revalorisation de 62 milliards de dollars par rapport au budget précédent.

"Petrobras dispose à la fois d’un volume significatif de réserves à développer et de ressources identifiées qui peuvent se transfromer en réserves et soutenir un taux de croissance très rapide", a commenté le président de la compagnie, José Sergio Gabrielli de Azevedo.

La plupart des investissements seront consacrés à l’activité Exploration & Production (92 milliards de dollars), a annoncé la compagnie nationale, dont 49% pour développer la production. Actuellement, celle-ci s’élève à 1,8 milliard de barils par jour. L’objectif est de la porter à 2,680 millions de barils de pétrole par jour d’ici 2013, en développant des jeunes champs et en maintenant en activité les plus anciens. 29 milliards de dollars seront investis dans les couches pré-sel, qui représenteront 120 000 à 130 000 barils par jour en 2013.

Concernant le gaz, il s’agira de répondre à une consommation évaluée à 135 millions de mètres cubes par jour en 2013, contre 58 millions aujourd’hui. Actuellement, la moitié de cette demande est assurée par du gaz bolivien. La production nationale sera augmentée de 150% d’ici 2013, et complétée par les importations de Bolivie et le GNL (à hauteur de 32 millions de mètres cubes par jour).

2,8 milliards de dollars seront consacrés aux biocarburants, pour atteindre 970 millions de litres en 2013, dont 535 millions produits au Brésil. Pour cela, 5 raffineries seront construites. Des projets sont également envisagés au Portugal, en Amérique du Sud et en Afrique.

 

 

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renewable

Reste à espérer que le cours du pétrole bas limite ces investissements faute de visibilité à moyen terme et que le redémarrage de l’économie mondiale et sa consommation qui va avec prendrons de court cette industrie, obligeant les politiques publiques à voler à s’investir fortement dans la politique énergétique en s’orientant davantage vers les ENR et les économies d’énergies, ceci dans le souci de s’affranchir des aléas du cours des matières fossiles tout en préservant l’environnement…On peut rêver?

phigoudi

Ils ne me font pas top confiance, avec leurs biocarburants (messieurs les journalistes, AGROCARBURANTS c’est mieux que bio, non ?). 5 usines… Dans la forêt ? Je tremble pour elle.

redac_enerzine

Nous préférons le terme de “biocarburant” à celui d’ “agrocarburant”, notamment pour des raisons étymologiques. Biocarburant, du grec ‘bios’ (la vie) prend en compte l’ensemble des carburants issus du vivant, alors qu’agrocarburant (ager, le champ en latin) est plus restrictif : il se limiterait aux produits de l’agriculture. Ce qui exclut les carburants produits à partir d’algues, de la sylviculture ou encore des déchets organiques. Nous préférons donc le terme le plus large, qui accepte les nouvelles générations de carburant. Quant à la confusion possible avec l’agriculture dite “biologique”, elle nous paraît de moins en moins pertinente dans la mesure où les “biocarburants” sont désormais largement connus du plus grand nombre. Peut-être faudrait-il plutôt mettre en cause la justesse du terme “biologique” (étude du vivant) appliqué à l’agriculture. Cordialement. La rédaction